Moulin Marcoux
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Pont-Rouge
Date :
- 1870 – 1872 (Construction)
- après 1885 – avant 1899 (Agrandissement)
- vers 1974 (Restauration)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine industriel
Usage :
- Fonction industrielle, transformation de matières végétales et animales (Moulins à farine > Moulins à eau)
Groupes associés (1)
Personnes associées (3)
- Dubord, Hippolyte (1801 – 1872)
- Marcotte, Alphonse - Constructeur(-trice)
- Marcoux, Joseph-David ( – 1899)
Carte
Description
Le moulin Marcoux est un moulin à farine construit entre 1870 et 1872. L'imposante construction de pierre de plan rectangulaire, à quatre niveaux, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Le moulin Marcoux est situé en bordure de la rivière Jacques-Cartier, dans la municipalité de Pont-Rouge.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 2012-10-19 |
Statuts antérieurs
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Valeur patrimoniale
Le moulin Marcoux présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique lié à sa fonction communautaire. Il est d'abord construit pour moudre le grain des agriculteurs de Pont-Rouge et de la région immédiate. À la suite du déclin de cette activité traditionnelle au tournant du XXe siècle, il accueille, pendant quelques années après la Première Guerre mondiale, une salle de spectacle et une salle de cinéma. Utilisé par la suite comme entrepôt et atelier de menuiserie par la Société Domtar, sa vocation communautaire lui sera rendue lors de sa restauration, à partir de 1974, par la Corporation du vieux moulin Marcoux. La population locale s'est engagée à toutes les étapes de ce projet de mise en valeur. À titre d'exemple, la restauration a été effectuée avec des matériaux donnés par des entreprises locales et grâce à des corvées de bénévolat, illustrant ainsi toute l'importance du moulin pour la communauté locale. Le moulin Marcoux abrite maintenant une salle d'exposition et une salle de spectacle.
Le moulin Marcoux présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Il est représentatif d'un type de bâtiment industriel, le moulin à farine. Par son corps de bâtiment en pierre de grandes dimensions à plusieurs niveaux ainsi que par son toit à deux versants droits couvert de bardeaux de cèdre, il reflète l'architecture des moulins à eau bâtis dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques du moulin Marcoux liés à ses valeurs historique et architecturale comprennent, notamment :
- la situation en bordure de la rivière Jacques-Cartier, dans la municipalité de Pont-Rouge, à un endroit où la rivière forme un canyon;
- les caractéristiques des moulins à eau de la seconde moitié du XIXe siècle, dont le corps de bâtiment rectangulaire de grandes dimensions à quatre niveaux en maçonnerie de pierre calcaire extraite des bords de la rivière ainsi que le toit à deux versants droits couvert de bardeaux de cèdre aux larmiers peu saillants;
- la charpente du toit à chevrons portant fermes comportant un entrait retroussé et une double sablière;
- les trois souches de cheminée en pierre sur la ligne faîtière;
- les fenêtres de bois à petits carreaux.
Informations historiques
Le moulin Marcoux est érigé entre 1870 et 1872 par le maître maçon Alphonse Marcotte, entrepreneur de Cap-Santé, pour Hippolyte Dubord (1801-1872), constructeur de navires, juge de paix et membre de la chambre d'Assemblée. Ce moulin à farine mû par la force hydraulique dessert Pont-Rouge et la région immédiate. Joseph-David Marcoux, qui l'acquiert en 1885, l'exploite jusqu'à son décès en 1899. Au cours de cette période, le bâtiment est agrandi longitudinalement afin de loger le meunier.
À la mort de Joseph-David Marcoux, l'activité du moulin décline et il ne fonctionne plus que de façon intermittente. Il passe entre plusieurs mains et abrite, pendant quelques années après la Première Guerre mondiale, une salle de spectacle et une salle de cinéma, lieu qui sera fermé par le clergé local par crainte de désordres moraux. C'est à cette époque que le moulin est privé de ses mécanismes. En 1926, il est acquis par la Donnacona Paper, devenue plus tard la Société Domtar, et sert d'entrepôt et d'atelier de menuiserie. En raison des menaces de démolition qui planent sur le moulin au début des années 1970, des citoyens de Pont-Rouge fondent la Corporation du vieux moulin Marcoux. Celle-ci acquiert, par donation, le bâtiment de la Société Domtar en 1974, puis en entreprend la restauration. Le moulin a retrouvé sa vocation culturelle et abrite maintenant une salle d'exposition et une salle de spectacle.
Le moulin Marcoux est reconnu en 1978. Comme tous les biens reconnus, il est devenu classé à l'entrée en vigueur de la Loi sur le patrimoine culturel en 2012.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Portneuf
Municipalité :
- Pont-Rouge
Adresse :
- 1, boulevard Notre-Dame
Latitude :
- 46° 45' 22.692"
Longitude :
- -71° 41' 57.231"
Désignation cadastrale :
- Lot 4 011 068
Références
Liens Internet :
Notices bibliographiques :
- Bulletin du Conseil des Monuments et Sites du Québec. No 8 (1979).
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- GERMAIN, Harold. « Vieux moulin Marcoux ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 303.
- TURGEON, Raymond. « Le moulin Marcoux ». Bulletin du Conseil des Monuments et Sites du Québec. No 8 (1979), p. 11-16.