Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane

Type :

Patrimoine immobilier

Autre(s) nom(s) :

  • Centre d'histoire et d'archéologie de la Métabetchouane

Région administrative :

  • Saguenay--Lac-Saint-Jean

Municipalité :

  • Desbiens

Date :

  • après 1760 – avant 1778 (Construction)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Usage :

  • Fonction commerciale (Postes de traite)

Éléments associés

Groupes associés (2)

Images

Carte

Description

La poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane est un bâtiment qui aurait été érigé entre 1760 et 1778. Cette petite construction en pierre de plan rectangulaire est coiffée d'un toit en pavillon surmonté d'un mât. Elle se situe en bordure de la rivière Métabetchouane, dans la municipalité de Desbiens.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain. Un site archéologique est associé au lieu.

La poudrière côtoie le site archéologique de la Métabetchouane, également classé.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Saillies :

  • Mât

Fondations :

  • Pierre

Élévations :

  • Toutes les façades : Pierre (Structure apparente)

Toit :

  • Forme : En pavillon
    Matériau : Bois, bardeaux

Porte principale :

  • bois massif

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1967-01-19

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 4 - Intérieur exceptionnel
 

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Valeur patrimoniale

La poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Elle évoque un type d'établissement commercial, le poste de traite. Les premiers postes de traite sont établis à des points stratégiques en bordure du fleuve Saint-Laurent, à l'embouchure de ses principaux affluents : Tadoussac, Québec, Trois-Rivières et Montréal. Par la suite, des postes, comme celui de la Métabetchouane, sont progressivement implantés dans les terres afin d'intercepter les cargaisons de fourrures. Le magasin, où les fourrures sont échangées contre diverses marchandises, est le bâtiment essentiel du poste de traite, qui habituellement comprend aussi des habitations, des bâtiments agricoles, une chapelle et une poudrière. L'établissement vise l'autosuffisance alimentaire afin de minimiser les coûts d'exploitation. Probablement érigée entre 1760 et 1778, la poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane constitue le seul bâtiment qui subsiste de ce poste et rappelle les activités commerciales qui s'y sont déroulées durant plus de deux siècles. Le poste de la Métabetchouane appartenait à la Traite de Tadoussac, établie par le gouverneur Jean de Lauson (vers 1584-1666) en 1652. Également nommée Ferme du roi, elle peut être définie comme le privilège exclusif de chasse, de pêche et de commerce sur un certain territoire. Ces terres faisaient partie du Domaine du roi, c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas concédées pour la colonisation et que les profits tirés de leur exploitation revenaient en principe au roi. La concession de la Traite de Tadoussac était adjugée par enchères à un particulier ou à une compagnie qui en avait la jouissance pour un temps donné. Le poste de la Métabetchouane a été implanté en même temps que celui de Chicoutimi, en 1676. En activité jusqu'en 1880, il sera au XIXe siècle la propriété de la Compagnie du Nord-Ouest et de la Compagnie de la Baie d'Hudson.

La poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur archéologique. Situé en bordure du lac Saint-Jean à l'embouchure de la rivière Métabetchouane, le lieu est un site archéologique qui atteste de l'ancienneté de l'occupation ainsi que de l'importance sociale et économique de cette rivière. L'emplacement a d'abord été un point de rencontre pour les Autochtones et son occupation remonte à près de 6000 ans. Il témoigne ensuite des premières explorations de la région par les Jésuites au milieu du XVIIe siècle et de la mission qu'ils y ont établie en 1676. Il évoque enfin l'activité économique du poste de traite qui l'occupe pendant plus de deux siècles.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane liés à ses valeurs historique et archéologique comprennent, entre autres :
- son emplacement stratégique en bordure du lac Saint-Jean à l'embouchure de la rivière Métabetchouane et à proximité du site archéologique de la Métabetchouane, également classé, situé de l'autre côté de la rivière dans la municipalité de Chambord;
- le petit corps de bâtiment en pierre de plan rectangulaire dépourvu de fenêtre, le toit en pavillon couvert de bardeaux de cèdre ainsi que le mât disposé au faîte du toit;
- les caractéristiques témoignant des fonctions du site, dont les vestiges archéologiques autochtones et euroquébécois.

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Informations historiques

L'emplacement de la poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane à l'embouchure de la rivière Métabetchouane est d'abord un point de rencontre pour les Autochtones et son occupation remonte à près de 6000 ans. Les Jésuites visitent l'emplacement au milieu du XVIIe siècle.

Le poste de la Métabetchouane appartenait à la Traite de Tadoussac, établie par le gouverneur Jean de Lauson (vers 1584-1666) en 1652. Également nommée Ferme du roi, elle peut être définie comme le privilège exclusif de chasse, de pêche et de commerce sur un certain territoire. Ces terres faisaient partie du Domaine du roi, c'est-à-dire qu'elles n'étaient pas concédées pour la colonisation et que les profits tirés de leur exploitation revenaient en principe au roi. La concession de la Traite de Tadoussac était adjugée par enchères à un particulier ou à une compagnie qui en avait la jouissance pour un temps donné. Le poste de la Métabetchouane, qui comportait aussi une mission jésuite, a été implanté en même temps que celui de Chicoutimi, en 1676. Abandonné en 1697 au profit de celui de Chicoutimi, il est remis en activité après la Conquête (1760). La poudrière aurait été érigée entre 1760 et 1778. La Traite de Tadoussac passe aux mains de la Compagnie du Nord-Ouest en 1802, puis de la Compagnie de la Baie d'Hudson en 1821. Le poste est finalement abandonné en 1880 au profit d'un établissement situé aujourd'hui sur le territoire de la réserve autochtone de Mashteuiatsh, longtemps appelée Pointe-Bleue.

La poudrière du Poste-de-Traite-de-la-Métabetchouane est classée en 1967. Elle fait maintenant partie du Centre d'histoire et d'archéologie de la Métabetchouane et peut être visitée.

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Emplacement

Region administrative :

  • Saguenay--Lac-Saint-Jean

MRC :

  • Lac-Saint-Jean-Est

Municipalité :

  • Desbiens

Adresse :

  • 243, rue Hébert

Localisation informelle :

Situé à l'embouchure de la rivière Métabetchouane sur la route 169, qui se nomme rue Hébert dans la municipalité de Desbiens.

Latitude :

  • 48° 25' 12.775"

Longitude :

  • -71° 57' 49.831"

Désignation cadastrale :

  • Lot 5 269 404

Code Borden

DcEx-3      

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Références

Liens Internet :

Notices bibliographiques :

  • BOUCHARD, Russel. Métabetchouane : du poste de traite à la ville. s.l. Société historique du Saguenay, 1986. 79 p.
  • BOUCHARD, Russel. « Vieille poudrière ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 464.
  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.

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