Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Hangar à grain Jodoin

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Varennes

Date :

  • après 1840 – avant 1845 (Construction)
  • vers 1901 (Restauration)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine agricole

Usage :

  • Production et extraction de richesses naturelles (Autres bâtiments de ferme (culture))
  • Production et extraction de richesses naturelles (Granges, granges-étables et étables)

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Carte

Description

Le hangar à grain Jodoin est un bâtiment agricole érigé dans la première moitié du XIXe siècle. De dimensions modestes, la construction en pierre de plan rectangulaire, à un étage et demi, est coiffée d'un toit à deux versants droits. Le hangar compte une seule porte, percée dans un mur pignon. Érigé sur des terres aujourd'hui comprises dans la municipalité de Varennes, il est situé dans un milieu rural et fait partie d'un ensemble agricole.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Fondations :

  • Pierre
  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits
    Matériau : Bois, bardeaux

Porte principale :

  • bois massif, à battants

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, D'aération
  • Rectangulaire, D'aération
  • Rectangulaire, Fixe
  • Rectangulaire, Fixe

Lucarne(s) :

  • À arc surbaissé

Éléments architecturaux :

  • Chaîne d'angle
  • Chambranle

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1983-10-03

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 5 - Intérieur supérieur
 

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Valeur patrimoniale

Le hangar à grain Jodoin présente un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Au XIXe siècle, outre les combles des maisons, certains bâtiments spécifiques, à l'instar de ce hangar, tiennent lieu de grenier. À cette époque, la coutume veut que le grain soit entreposé en hauteur pour le préserver de l'humidité du sol. Ainsi, le rez-de-chaussée de ce hangar à grain est utilisé pour remiser des outils, tandis que les combles, accessibles par une échelle de meunier, servent à la conservation de différentes variétés de céréales, qui sont déposées dans des carrés à grain. Le plancher de ces carrés possède une trappe qui peut être ouverte à partir du rez-de-chaussée afin de faciliter le remplissage des sacs à grain. Ce bâtiment évoque par conséquent certaines pratiques agricoles en usage jusqu'au XXe siècle.

Le hangar à grain Jodoin présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Il témoigne d'une période au cours de laquelle la région de Montréal connaît un accroissement de sa production céréalière et est considérée comme le grenier du Bas-Canada. Au début du XIXe siècle, le territoire qui comprend aujourd'hui la municipalité de Varennes est remarquable tant par la superficie de terres cultivées que par la quantité et la valeur de sa production. La demande forte et constante pour le blé, qui sert aussi de monnaie d'échange en milieu rural, entraîne donc la construction de nombreux bâtiments agricoles semblables à ce hangar.

Le hangar à grain Jodoin présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment est représentatif de ce type de dépendance agricole destiné à l'entreposage des produits céréaliers par son plan rectangulaire de dimensions modestes, son élévation d'un étage et demi, son toit à deux versants droits, ses ouvertures peu nombreuses et ses petites baies sans vitrage munies de contrevents. Son intégrité est de plus remarquable, comme en témoignent la maçonnerie en pierre, la charpente élaborée de la toiture, d'ailleurs rare pour ce genre d'ouvrage de l'époque, la couverture en bardeaux de cèdre ainsi que l'aménagement intérieur demeuré inchangé. Sa situation à proximité d'autres bâtiments de ferme, dans un milieu agricole toujours compatible avec sa fonction d'origine, ajoute à son authenticité. Ce hangar constitue l'un des derniers hangars à grain à subsister dans la grande région de Montréal.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés du hangar à grain Jodoin liés à ses valeurs ethnologique, historique et architecturale comprennent, notamment :
- sa situation à proximité d'autres bâtiments de ferme, dans un milieu agricole compris dans la municipalité de Varennes, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, dans la grande région de Montréal.
- son volume, dont le plan rectangulaire de dimensions modestes, l'élévation d'un étage et demi et le toit à deux versants droits;
- la charpente d'origine formée de chevrons, de poinçons, de pannes et de contreventements;
- ses ouvertures peu nombreuses entourées de chambranles à fronton, dont l'unique porte disposée dans un mur pignon ainsi que la petite baie de chacun des murs latéraux sans vitrage et munie de contrevents;
- ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre avec chaîne d'angle en pierres irrégulières, la couverture en bardeaux de cèdre et les barres de fer servant de tirants dans les murs pignons;
- son aménagement intérieur, dont les deux niveaux (rez-de-chaussée et grenier), l'échelle de meunier et les carrés à grain du grenier munis d'une trappe.

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Informations historiques

Le hangar à grain Jodoin est construit durant la première moitié du XIXe siècle, dans la seigneurie de la Guillaudière, concédée en 1672 par l'intendant de la Nouvelle-France Jean Talon (1626-1694) au tanneur Laurent Bory de Grandmaison. Cette seigneurie située dans les basses-terres du Saint-Laurent se colonise lentement au XVIIIe siècle, mais sera marquée au siècle suivant par une forte expansion agricole.

Ce hangar à grain témoigne d'une période au cours de laquelle la région de Montréal connaît un accroissement de sa production céréalière et est considérée comme le grenier du Bas-Canada. Au début du XIXe siècle, le territoire qui comprend aujourd'hui la municipalité de Varennes est, en effet, remarquable tant par la superficie de terres cultivées que par la quantité et la valeur de sa production. La demande forte et constante pour le blé, qui sert aussi de monnaie d'échange en milieu rural, entraîne la construction de nombreux bâtiments agricoles semblables à celui-ci.

Ce hangar est demeuré la propriété de la famille Jodoin depuis 1891. Restauré au début du XXe siècle, il a conservé son aspect d'origine.

Le hangar à grain Jodoin est classé en 1983.

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Emplacement

Region administrative :

  • Montérégie

MRC :

  • Marguerite-D'Youville

Municipalité :

  • Varennes

Adresse :

  • 4681, chemin de la Baronnie

Latitude :

  • 45° 43' 11.608"

Longitude :

  • -73° 22' 33.17"

Désignation cadastrale

Circonscription foncière Division cadastrale Désignation secondaire Numéro de lot
Verchères Paroisse de Varennes Absent 191 ptie

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • JEAN, Régis. « Hangar à grain ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 237.

Multimédias disponibles en ligne :

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