Maison Pagé
Type :
Patrimoine immobilier
Région administrative :
- Chaudière-Appalaches
Municipalité :
- Lotbinière
Date :
- vers 1815 (Construction)
- vers 1968 (Restauration)
Période :
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Usage :
- Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)
Personnes associées (3)
- Méthot, Louis (1793 – 1859) - Occupant(e)
- Pagé, Michel - Occupant(e)
- Pagé, Michel (fils) - Occupant(e)
Inventaires associés (1)
Carte
Description
La maison Pagé est une demeure d'inspiration française et d'influence urbaine construite vers 1815. De plan rectangulaire, cette résidence en pierre à un étage et demi est coiffée d'un toit à deux versants droits aux larmiers peu saillants flanqué de murs coupe-feu. La maison Pagé, érigée en bordure de l'ancien chemin du Roy sur un petit terrain ceinturé d'arbustes, est située à l'entrée du noyau villageois de la municipalité de Lotbinière.
Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.
La maison Pagé bénéficie d'une aire de protection.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Immeuble patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1968-07-24 |
Catégories de conservation
|
|||
Délimitation | Aire de protection | Ministre de la Culture et des Communications | 1977-03-18 |
Valeur patrimoniale
La maison Pagé présente un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Construite vers 1815, cette résidence constitue un exemple de maison d'inspiration française par son corps de logis massif en maçonnerie en pierre, son élévation d'un étage et demi, son toit aigu à versants droits aux larmiers peu saillants et l'absence de lucarnes en façade. Elle est également représentative de l'influence de l'architecture urbaine sur les maisons villageoises et rurales remarquée dès le XVIIIe siècle. En Nouvelle-France, le modèle de la maison urbaine s'affirme surtout après la promulgation des ordonnances des intendants Michel Bégon de La Picardière (1667-1747) et Claude-Thomas Dupuy (1678-1738) en 1721 et 1727, qui instaurent de nouvelles mesures de prévention contre les incendies. Il rayonne par la suite par mimétisme autour des centres urbains. Extraits de leur environnement d'origine, des éléments comme les murs coupe-feu, par exemple, perdent leur fonction initiale, qui est de prévenir la propagation des incendies, et témoignent d'une volonté de représentation sociale des villageois et des ruraux. La maison Pagé comporte de larges souches de cheminée, des murs coupe-feu et un solage dégagé caractéristiques de la maison de ville. Certains éléments des murs coupe-feu, dont les corbeaux, sont cependant en bois. Par ailleurs, la symétrie des ouvertures et la porte à encadrement palladien, composé d'une imposte vitrée et de baies latérales, témoignent d'une influence néoclassique.
Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.
Éléments caractéristiques
Les éléments clés de la maison Pagé liés à sa valeur architecturale comprennent, notamment :
- sa situation à l'entrée du noyau villageois de la municipalité de Lotbinière, le long de l'ancien chemin du Roy;
- ses éléments typiques de la maison d'inspiration française, dont le plan rectangulaire, l'élévation d'un étage et demi, le toit à deux versants droits et les fenêtres à battants à petits carreaux aux chambranles de bois moulurés;
- ses éléments empruntés à l'architecture urbaine, dont les murs coupe-feu (aux corbeaux de bois), les larges souches de cheminée en pierre des murs pignons ainsi que le solage dégagé et les soupiraux;
- ses éléments néoclassiques, dont la disposition ordonnée et symétrique des ouvertures en façade et dans les murs pignons ainsi que la porte avec un encadrement palladien composé d'une imposte vitrée et de baies latérales.
Informations historiques
La maison Pagé est érigée vers 1815 sur la terre de la famille Soulard. Son propriétaire initial serait le marchand Michel Pagé, fils de Joseph Pagé de Québec, identifié parfois comme orfèvre et architecte. Après la mort de son père, Michel Pagé fils aurait hérité de la maison et y aurait lui aussi tenu pour quelque temps un magasin général.
Vers 1850, la maison est acquise par Louis Méthot (1793-1859), marchand de Sainte-Croix, député de Lotbinière de 1830 à 1838 et conseiller législatif de 1848 à 1857. Ce dernier la cède à son fils, qui est marchand, en 1852 et elle restera dans la famille Méthot jusqu'en 1900.
La maison Pagé est classée en 1968 et elle est restaurée peu après. Elle bénéficie d'une aire de protection depuis 1977.
Emplacement
Region administrative :
- Chaudière-Appalaches
MRC :
- Lotbinière
Municipalité :
- Lotbinière
Adresse :
- 7482, route Marie-Victorin
Lieux-dits :
- Saint-Louis-de-Lotbinière
Latitude :
- 46° 36' 59.5"
Longitude :
- -71° 55' 59.1"
Désignation cadastrale
Circonscription foncière | Division cadastrale | Désignation secondaire | Numéro de lot |
---|---|---|---|
Lotbinière | Inconnue | Absent | Ptie 160 |
Références
Notices bibliographiques :
- Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
- NOPPEN, Luc. « Maison Pagé ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II. Québec, Les Publications du Québec, 1991, p. 414.