Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Maison Laberge

Type :

Patrimoine immobilier

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • L'Ange-Gardien

Date :

  • 1674 (Construction)
  • 1692 (Agrandissement)
  • 1791 (Agrandissement)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Usage :

  • Fonction résidentielle (Maisons rurales et urbaines)

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (9)

Inventaires associés (1)

Carte

Description

La maison Laberge est une habitation d'inspiration française construite en 1674, puis agrandie en 1692 et en 1791. Le corps de logis allongé en pierre, bas et peu dégagé du sol, est coiffé d'un toit aigu à deux versants retroussés. Un appentis est greffé à l'arrière du côté est. Située au sommet d'un coteau, cette maison de la Côte-de-Beaupré domine le fleuve Saint-Laurent et l'île d'Orléans, de même que l'avenue Royale et le coeur de la municipalité de L'Ange-Gardien, en contrebas.

Ce bien est classé immeuble patrimonial. La protection s'applique à l'extérieur et à l'intérieur de l'immeuble, et pas au terrain.

La maison Laberge bénéficie d'une aire de protection.

Plan au sol :

Rectangulaire

Nombre d'étages :

1 ½

Groupement :

Détaché

Structure :

  • Maçonnerie en pierre

Annexes :

  • Remise

Fondations :

  • Pierre

Toit :

  • Forme : À deux versants droits retroussés
    Matériau : Tôle à la canadienne

Porte principale :

  • bois, à panneaux et vitrage

Fenêtre(s) :

  • Rectangulaire, À battants, à moyens ou grands carreaux

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Immeuble patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1974-05-02

Catégories de conservation

  • 1 - Extérieur exceptionnel
  • 5 - Intérieur supérieur
 
Délimitation Aire de protection Ministre de la Culture et des Communications 1975-05-08
 

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Valeur patrimoniale

La maison Laberge présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Figurant parmi les plus anciennes habitations québécoises, son carré initial est construit en 1674 pour Robert de La Berge (1638-1712), sur une censive concédée en 1658 à Nicolas Durand, premier mari de son épouse. Cette censive est découpée dans le fief de Lottinville, accordé en 1652 au grand sénéchal Jean de Lauson fils (entre 1620 et 1635-1661) par son père, le gouverneur Jean de Lauson (1584-1666). Durant les années précédant la construction de sa maison, Robert de La Berge est déjà actif dans le fief, où il construit des fours à chaux et exploite la forêt. Cette maison évoque donc les premiers foyers de colonisation en Nouvelle-France.Par ailleurs, la résidence est fortement associée à la famille Laberge qui l'a occupée pendant douze générations, soit de 1674 à 1970. Cette famille souche de la paroisse de L'Ange-Gardien descend directement de Robert de La Berge. Pionnier arrivé en Nouvelle-France en 1658, il figure parmi les colons normands venus s'établir sur la Côte-de-Beaupré. Les Laberge seraient l'une des rares familles de L'Ange-Gardien, sinon la seule, à avoir occupé la même terre pendant 300 ans.

La maison Laberge présente aussi un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Elle constitue un exemple représentatif de maison rurale d'inspiration française. Elle témoigne, d'une part, du savoir et du savoir-faire des maçons et charpentiers de la Nouvelle-France et, d'autre part, de modifications couramment apportées à ce type de maison. L'habitation, faite de pierre tout probablement tirée des carrières de calcaire locales, est caractéristique de cette architecture par son corps de logis bas et peu dégagé du sol, son toit aigu à deux versants et ses ouvertures disposées asymétriquement. Le mur pignon exposé au nord-est est aveugle afin de se prémunir contre les vents froids et le mur nord n'est percé que de quatre fenêtres et d'une lucarne. La façade sud, par contre, comporte plusieurs ouvertures afin de profiter au maximum de l'ensoleillement. La maison Laberge a été allongée une première fois en 1692, du côté ouest, et une autre fois en 1791, du côté est. Un appentis recouvert de planches verticales lui a également été ajouté au nord-est. Ces agrandissements et ajouts sont fréquents parce que le carré initial était habituellement de dimensions réduites (10 sur 7,6 mètres, dans le cas présent). Les avant-toits retroussés et les lucarnes résultent d'influences stylistiques britanniques et de changements dans les manières d'habiter au XIXe siècle. Les lucarnes viennent éclairer les combles qui ne servent plus seulement de grenier, mais comportent aussi des chambres. Ces éléments illustrent donc l'évolution architecturale de la maison rurale québécoise.

La maison Laberge présente en outre un intérêt patrimonial pour sa valeur ethnologique. Elle est dotée d'un appentis qui servait de chambre froide et de laiterie. La laiterie de ferme est un petit bâtiment où l'on procède au traitement et à l'entreposage du lait. Faite de pierre ou de bois, elle est souvent chaulée ou peinte en blanc afin de réfléchir la lumière. Une petite fenêtre est habituellement percée dans l'un des murs pour permettre l'aération du bâtiment et ainsi éviter le développement d'humidité ou de moisissures. La laiterie était établie, de préférence, dans un endroit frais, souvent au nord-est de l'habitation. Celle de la maison Laberge en est un bon exemple et témoigne d'un savoir-faire rural aujourd'hui tombé en désuétude.

Source : Ministère de la Culture et des Communications du Québec, 2004.

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Éléments caractéristiques

Les éléments clés de la maison Laberge liés à ses valeurs historique, architecturale et ethnologique comprennent, notamment :
- sa situation au sommet d'un coteau dominant le fleuve Saint-Laurent, l'île d'Orléans, la paroisse de L'Ange-Gardien et l'avenue Royale;
- la façade orientée vers le sud;
- son volume, dont le corps de logis allongé en pierre bas et peu dégagé du sol, l'élévation d'un étage et demi et le toit aigu à deux versants (couvert de tôle à la canadienne), les avant-toits retroussés;
- la distribution des ouvertures, dont les quatre fenêtres et la lucarne du long-pan nord, les baies plus nombreuses du long-pan sud, les trois fenêtres superposées du mur pignon ouest et le mur pignon aveugle à l'est- les deux portes en façade, les fenêtres à battants à grands carreaux, les lucarnes à fronton;
- les trois souches de cheminées recouvertes de tôle (la cheminée d'origine à l'est, la cheminée centrale (du début du XXe siècle) en remplaçant une plus ancienne et la fausse cheminée à l'ouest);
- l'appentis au nord-est servant de chambre froide et de laiterie;
- la charpente du toit en trois parties, la partie centrale et la partie ouest étant apparentées (liaison des pièces entre les pannes faîtières et les poinçons constituée par des aisseliers) et la partie est étant distincte (fermes à deux entraits et aisseliers plus courts).

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Informations historiques

En 1674, une première maison en pierre est bâtie pour Robert de La Berge (1638-1712), sur une censive concédée en 1658 à Nicolas Durand, premier mari de son épouse. Cette censive est découpée dans le fief de Lottinville, accordé en 1652 au grand sénéchal Jean de Lauson fils (entre 1620 et 1635-1661) par son père, le gouverneur Jean de Lauson (1584-1666). Robert de La Berge, arrivé en Nouvelle-France en 1658, figure parmi les colons normands venus s'établir sur la Côte-de-Beaupré. Durant les années précédant la construction de sa maison, il est déjà actif dans le fief, où il construit des fours à chaux et exploite la forêt.

Deux agrandissements, l'un effectué en 1692 et l'autre en 1791, et la construction d'un appentis au nord-est confèrent à la résidence son apparence actuelle. Au XIXe siècle, des modifications lui sont apportées, parmi lesquelles figure l'ajout d'avant-toits retroussés et de lucarnes.

La maison Laberge est habitée pendant près de 300 ans, soit de 1674 à 1970, par douze générations de Laberge. Cette famille souche de la paroisse de L'Ange-Gardien constituerait l'une des rares familles de la municipalité, sinon la seule, à avoir occupé la même terre pendant 300 ans.

La maison Laberge est classée en 1974. Elle bénéficie d'une aire de protection depuis 1975.

La pierre est remise à nue en 2013.

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Emplacement

Region administrative :

  • Capitale-Nationale

MRC :

  • La Côte-de-Beaupré

Municipalité :

  • L'Ange-Gardien

Adresse :

  • 14, rue Adrien-Laberge

Latitude :

  • 46° 55' 6.26"

Longitude :

  • -71° 5' 30.008"

Désignation cadastrale :

  • Lot 4 440 252

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Références

Notices bibliographiques :

  • Commission des biens culturels du Québec. Répertoire des motifs des biens classés et reconnus (document interne). Québec, 2003. s.p.
  • RENY, Claude. « Maison Laberge ». Commission des biens culturels du Québec. Les chemins de la mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome I. Québec, Les Publications du Québec, 1990, p. 330.

Multimédias disponibles en ligne :

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