Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Venne, Louis-Alphonse

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Viau et Venne

Date :

  • 1875 – 1934

Occupation :

  • Architecte
  • Conseiller municipal
  • Enseignant / professeur
  • Maire

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (45)

Plaques commémoratives associées (1)

Personnes associées (5)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 24 août 1875, dans la paroisse Notre-Dame de Montréal, Louis-Alphonse Venne est le fils du charretier Alphonse Venne et de Marguerite Patenaude.

Venne étudie dans les établissements des Frères des écoles chrétiennes, notamment à l'école Sainte-Cunégonde. En 1895, Louis-Alphonse Venne réussit l'examen d'immatriculation de l'Association des architectes de la province de Québec (AAPQ, maintenant Ordre des architectes du Québec). Il fait par la suite un stage à la firme des architectes Maurice Perrault, Albert Menard et Joseph Venne et suit des cours à l'École du conseil des arts et des manufactures de la province de Québec. Cette formation lui permet d'être exempté de l'examen officiel de l'AAPQ pour obtenir l'autorisation de pratiquer l'architecture en 1898.

De 1898 à 1909, Louis-Alphonse Venne demeure à l'emploi de la firme de Maurice Perrault comme dessinateur et reçoit, dès 1903, des contrats personnels. En 1909, à la mort de Maurice Perrault, il reprend sa firme et hérite de sa clientèle. Il achève alors des projets entrepris par Perrault, dont la restauration de la cathédrale de Saint-Hyacinthe et l'École technique de Montréal.

Au début de sa carrière, Venne oeuvre essentiellement en architecture résidentielle et commerciale. Il donne aussi les plans pour des églises temporaires dans des nouvelles paroisses de la région montréalaise. Ces édifices temporaires sont destinés à être reconstruits lorsque les paroisses auront les ressources financières pour ériger des églises pérennes.

Dès les années 1910, Venne reçoit des commandes plus importantes des diocèses de Montréal et de Saint-Hyacinthe. Il dresse ainsi les plans d'églises et assure la construction d'écoles. À l'époque où Louis-Alphonse Venne est actif professionnellement, Montréal vit une explosion démographique. Les villages se densifient et les lotissements se multiplient, tandis que de nouvelles paroisses sont fondées dans les quartiers populaires. La production architecturale de Venne pour le Diocèse de Montréal répond aux besoins d'infrastructures créés par cette explosion démographique.

En 1912, Louis-Alphonse Venne s'associe à Joseph Dalbé Viau pour fonder la firme Viau et Venne. Cette rencontre est provoquée par le chanoine Georges-Marie Le Pailleur, curé de la paroisse Saint-Enfant-Jésus de Montréal. Ensemble, les deux architectes réalisent des chantiers majeurs dans cette ville jusqu'à la mort de Venne, en 1934, notamment l'oratoire Saint-Joseph, qui ne sera achevé qu'au début des années 1950. Dans la plupart des projets entrepris par leur firme, Viau assure la gestion administrative et la surveillance des chantiers, tandis que Venne oeuvre à titre de concepteur.

Installé à Saint-Lambert après son mariage, Louis-Alphonse Venne est conseiller municipal de 1911 à 1914, puis maire en 1915 et 1916. Il cumule ces fonctions avec sa profession d'architecte et assure notamment la construction du presbytère, de l'hôtel de ville et du couvent de Saint Lambert, en plus de donner les plans de plusieurs résidences.

En 1907, Venne est un membre fondateur de l'Institut royal d'architecture du Canada. Par ailleurs, de 1902 à 1912, Venne enseigne le dessin au Conseil des arts et manufacture de la province de Québec.

La production architecturale de Louis-Alphonse Venne et de Joseph Dalbé Viau marque le paysage montréalais par l'envergure des commandes qu'ils reçoivent. Tout en privilégiant le style beaux arts alors en vogue tant en Europe qu'aux États-Unis, un style monumental qui convient aux commandes institutionnelles, car il leur octroie une facture internationale, Venne intègre des éléments vernaculaires tirés de l'architecture canadienne-française à ses réalisations.

Il est décédé le 16 janvier 1934, probablement à Saint-Lambert.

Il avait épousé Louisa Moll dans la paroisse Notre-Dame en 1900.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Centre canadien d'architecture. Collections en ligne [En Ligne]. http://www.cca.qc.ca/
  • GOURNAY, Isabelle, dir. et France VANLAETHEM, dir. Montréal métropole, 1880-1930. Montréal, Boréal, 1998. 224 p.
  • HILL, Robert G. Biographical Dictionary of Architects in Canada, 1800-1950 [En Ligne]. http://dictionaryofarchitectsincanada.org/
  • LABERGE, André. Transcender le style et la fonction : l'architecture religieuse de Viau et Venne (1898-1938). Université Laval, 1990. 481 p.
  • Société de développement de Montréal. Vieux-Montréal [En Ligne]. http://www.vieux.montreal.qc.ca
  • WOOD, William, dir. The storied province of Quebec : past and present. Vol. 4. Toronto, The Dominion publishing company, 1931. s.p.
  • s.a. Biographies canadiennes-françaises. Montréal, Raphaël Ouimet, 1922. 576 p.

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