Le Moyne de Longueuil, Marie-Charles-Joseph
Type :
Personne (Femme)
Autre(s) nom(s) :
- Baronne de Longueuil
- Longueuil, Charlotte de
Date :
- 1756‑03‑21 – 1841‑02‑17
Occupation :
- Philanthrope
- Propriétaire foncier
- Seigneur / agent seigneurial
Patrimoine immobilier associé (1)
Patrimoine mobilier associé (3)
- Document (Nomination d'arbitres par Joseph Fleury Deschambault et David Alex Grant, pour règlement de compte de tutelle des biens de Catherine Lemoine de Longueuil, épouse de Grant)
- Document (Lettre de Geo. Beckwith à Joseph de Longueuil) - Item destiné
- Document (Jugement de Thomas Gage annulant celui de la chambre de milice du 16 février 1761, contre Joseph Fleury Deschambault, tuteur de Charlotte de Longueuil et ordonnant une autre distribution de terres en faveur de Mlle de Gray)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Née le 21 mars 1756 à Montréal, Marie-Charles-Joseph Le Moyne de Longueuil est la fille de Charles-Jacques Le Moyne de Longueuil, baron de Longueuil, et de Marie-Anne-Catherine Fleury Deschambault.
Suite au décès de son père à la bataille du lac Saint-Sacrement, Le Moyne habite un temps à l'Hôpital Général de Montréal avec sa mère. Son grand-père maternel devient son tuteur et veille à la protection de ses intérêts. Quand le frère de son père veut lui soustraire le titre de baronne de Longueuil, elle se rend en France avec sa mère pour faire valoir ses droits. L'affaire est portée devant les juristes, à Paris, qui décrètent que le titre de baronne lui revient et non à son oncle.
Le Moyne rentre ensuite à Montréal et épouse David Alexander Grant en 1781. En 1791, le couple reçoit de William Grant, les droits de la banalité sur l'île Sainte-Hélène et la baronnie de Longueuil. En 1806, la baronne devient veuve et l'inventaire des biens de la communauté révèle que la fortune de la famille est basée sur la propriété foncière. Elle comprend, la baronnie de Longueuil, les seigneuries de Beloeil et de Pierreville, 36 400 acres de terre dans les cantons d'Upton, de Roxton, de Barford et de Hereford, dans le Bas-Canada, ainsi que la moitié de Wolfe Island, près de Kingston, dans le Haut-Canada, soit 26 000 acres de terre.
La baronne veille à faire fructifier ses intérêts et, en 1823, fait construire un moulin à vapeur à Longueuil, qui sert à carder et à moudre. En 1835, elle fait diviser une partie du domaine en lots et préparer un plan de rues par l'arpenteur Joseph Weilbrenner. Elle participe également au développement de la paroisse et cède des terrains en 1809, pour la construction d'une église, en 1812, pour la construction de la maison du curé Augustin Chaboillez et, en 1815, pour l'agrandissement du cimetière.
Marie-Charles-Joseph Le Moyne de Longueuil consacre également une partie de sa vie à plusieurs organismes de charité. Elle est, entre autres, présidente de l'Association des dames de la charité à partir de 1827 et, dans les années 1830, présidente de l'Orphelinat de Montréal. Elle reste à la tête de ces deux établissements jusqu'à son décès.
Elle est décédée à Montréal le 17 février 1841. Elle est inhumée à Longueuil.
Elle avait épousé, en 1781, David Alexander Grant, fils de William Grant.
Références
Notices bibliographiques :
- JODOIN, Alexandre et Joseph Louis VINCENT. Histoire de Longueuil et de la famille de Longueuil. Montréal, 1889. 681 p.
- LEMOINE, Louis. « Le Moyne de Longueuil, Marie-Charles-Joseph ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
- Société d'histoire du Marigot. Dictionnaire historique de Longueuil, de Jacques-Cartier et de Montréal-Sud. Édition révisée et augmentée, février 2004