Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Boucher de Boucherville, Charles-Eugène

Type :

Personne (Homme)

Autre(s) nom(s) :

  • Boucher de Boucherville, Charles-Eugène-Napoléon
  • Boucher de Boucherville, sir Charles-Eugène-Napoléon

Date :

  • 1822‑05‑04 – 1915‑09‑10

Occupation :

  • Conseiller législatif
  • Médecin / chirurgien
  • Premier ministre / chef de gouvernement

Éléments associés

Patrimoine immobilier associé (4)

Patrimoine mobilier associé (3)

Plaques commémoratives associées (1)

Groupes associés (1)

Personnes associées (1)

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Personnage historique Ministre de la Culture et des Communications 2012-11-01

Statuts antérieurs

  • Proposition de statut national, 2012-10-05
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Né à Montréal le 4 mai 1822, Charles-Eugène Boucher de Boucherville est le fils de Pierre-Amable Boucher de Boucherville, seigneur de Boucherville, et de Marguerite-Émilie Sabrevois de Bleury.

Après avoir obtenu un doctorat en médecine au McGill College, Boucherville se rend en France pour parfaire sa formation et fait un stage dans des cliniques à Paris. En 1843, il reçoit son permis du Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada. Il ouvre un cabinet à Varennes et pratique la médecine jusqu'en 1861.

Député de Chambly à l'Assemblée législative de la province du Canada de 1861 à 1867, Boucherville siège comme indépendant avant d'appuyer les conservateurs. Il appuie le projet de Confédération. En juillet 1867, il est nommé conseiller législatif de la division de Montarville, poste qu'il conserve jusqu'à sa mort. La même année, il est nommé président du Conseil législatif. En 1873, John Jones Ross lui succède sous la gouverne du nouveau premier ministre Gédéon Ouimet.

En 1874, Boucherville est nommé premier ministre du Québec, après la démission de Ouimet dont la crédibilité s'effrite avec le scandale des Tanneries. De 1874 à 1876, il occupe également les fonctions de secrétaire et de registraire de la province et de ministre de l'Instruction publique. Enfin, il est commissaire de l'Agriculture et des Travaux publics de 1876 à 1878. Sous son gouvernement, le Parlement adopte une grande réforme électorale qui instaure notamment le scrutin secret et force la tenue des élections dans toutes les circonscriptions le même jour. Il abolit le ministère de l'Instruction publique et confie ses responsabilités au Conseil de l'Instruction publique, où dominent les évêques catholiques et les leaders protestants.

Le gouvernement Boucherville finance et dirige la construction du chemin de fer Québec, Montréal, Ottawa et Occidental. Le projet étant menacé par les difficultés financières du gouvernement, les conservateurs présentent un projet de loi pour obliger les municipalités à respecter leurs engagements financiers vis-à-vis de la construction du chemin de fer. En cette même année 1878, sur une accusation de dilapidation des fonds publics, le lieutenant-gouverneur Luc Letellier de Saint-Just destitue le cabinet de Boucherville. Il nomme le libéral Henri-Gustave Joly à la tête du gouvernement.

Au lendemain des élections générales de 1878, une majorité libérale est élue à l'Assemblée. Boucherville quitte la direction du Parti conservateur. L'année suivante, il entre au Sénat à Ottawa comme représentant de la division de Montarville. Siégeant toujours au Conseil législatif, il se dissocie du gouvernement de Joseph-Adolphe Chapleau en 1882. Il réclame alors une enquête sur la vente du chemin de fer Québec, Montréal, Ottawa et Occidental, derrière laquelle il soupçonne de la corruption. Il s'oppose à un projet de loi de Chapleau pour restreindre l'immigration chinoise. En 1888, il défend le compromis d'Honoré Mercier sur la question des biens des jésuites au Conseil législatif.

Boucherville redevient premier ministre du Québec en 1891 à la suite de la révocation du gouvernement d'Honoré Mercier par le lieutenant-gouverneur Auguste-Réal Angers. Son parti remporte les élections générales de 1892. Il accorde le droit de voter aux femmes célibataires propriétaires et aux veuves aux élections municipales et scolaires. Il démissionne en 1892 après la nomination de Joseph-Adolphe Chapleau comme lieutenant-gouverneur.

Il est décédé en fonction à Montréal le 10 septembre 1915. Il est inhumé dans la crypte de l'église de Sainte-Famille, à Boucherville.

Il avait épousé à Montréal, en 1861, Susan Elizabeth Morrogh, fille du protonotaire Robert Lester Morrogh et de Catherine Margaret Mackenzie ; puis, à Varennes, en 1866, Marie-Céleste-Esther Lussier, fille du seigneur Félix Lussier et d'Angélique Deschamps.

Ce personnage historique a été désigné par le ministre de la Culture et des Communications le 1er novembre 2012.

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Intérêt patrimonial

Ce personnage historique est désigné, avec les autres premiers ministres décédés du Québec, pour les motifs suivants:

Le premier ministre du Québec est, depuis l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, le chef et la principale figure politique du gouvernement du Québec. Le titulaire de cette fonction occupe la plus haute fonction démocratique de la société québécoise. Il préside le Conseil exécutif, nomme les ministres et les hauts fonctionnaires, décide de la politique du gouvernement et en détermine les priorités. Désigné par le lieutenant-gouverneur, représentant de la Couronne, il est normalement le chef du parti possédant le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée législative de la province de Québec (1867-1968), puis à l'Assemblée nationale (depuis 1968). Depuis 1867, cette fonction a été occupée par 30 personnes, dont 23 sont aujourd'hui décédées [en date du 1er novembre 2012]. Par leurs décisions et les politiques qu'ils ont mises en oeuvre, ces premiers ministres ont influencé le cours de l'histoire du Québec.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1764 à nos jours [En Ligne]. https://www.assnat.qc.ca/fr/membres/notices/index.html
  • Assemblée nationale du Québec. Encyclopédie du parlementarisme québécois [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/fr/patrimoine/lexique.html
  • Assemblée nationale du Québec. Par ici la démocratie. Ligne du temps [En Ligne]. http://paricilademocratie.com/
  • MUNRO, Kenneth. « Boucher de Boucherville Charles-Eugène-Napoléon ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/

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