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Répertoire du patrimoine culturel du Québec

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Nelson, Robert

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Synthèse

Né le 8 août 1793 à William Henry (Sorel-Tracy), Robert Nelson est le fils de William Nelson, instituteur, et de Jane Dies.

Nelson étudie la médecine à Montréal, sous la direction de Daniel Arnoldi, puis à l'Université Harvard. Il est admis à la pratique en 1814.

Pendant la guerre de 1812, Nelson sert en tant que chirurgien militaire, notamment auprès des Autochtones. Après le conflit, il travaille comme médecin et chirurgien à Montréal. Il y enseigne également la médecine. De 1827 à 1830, puis de 1834 à 1838, Nelson est député dans la circonscription de Montréal-Ouest à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada et appuie le Parti patriote. De 1833 à 1836, il est représentant du quartier est au conseil municipal de Montréal.

Nelson devient président des Amis de la liberté de la presse en 1833 et participe activement au mouvement de protestation contre les résolutions Russell, la réplique du gouvernement anglais aux 92 Résolutions. Bien qu'il ne soit pas impliqué dans la rébellion de 1837, il est arrêté comme suspect en raison des liens qu'il entretient avec son frère aîné Wolfred Nelson, présent à la bataille de Saint-Denis. Rapidement relâché, il nourrit un sentiment d'amertume envers les autorités coloniales.

Nelson gagne ensuite les États-Unis afin de rejoindre les chefs patriotes qui ont échappé à l'armée anglaise et prend la tête, avec Cyrille-Hector-Octave Côté, de la faction radicale des réfugiés. Il ne partage pas la tendance plus modérée de Louis-Joseph Papineau, qui rejette toute offensive militaire sans avoir préalablement eu l'assurance de l'aide du gouvernement américain et des États frontaliers, mais favorise une action immédiate avec l'établissement d'un gouvernement provisoire, la proclamation d'une république et l'invasion du Bas-Canada. Son approche l'emporte et il est élu général de l'armée et président de la future république canadienne. Il participe à l'invasion manquée de février 1838, où il proclame l'indépendance du Bas-Canada. Il met ensuite sur pied l'Association des frères chasseurs, qui tente, sans succès, une nouvelle invasion en novembre 1838. La même année, il s'enfuit de nouveau aux États-Unis avant la fin de la bataille d'Odelltown.

Nelson se rend par la suite en Californie pour y faire de la prospection minière. Bien que gracié au Canada, il demeure sur la côte ouest américaine pour y pratiquer la médecine. En 1863, il s'installe à New York et se consacre à sa profession de médecin avec son fils Eugène.

Il a publié Asiatic Cholera : Its Origin and Spread in Asia, Africa, and Europe, introduced into America through Canada ... (1866). Il est également l'auteur d'une traduction d'un ouvrage de médecine et d'articles dans le domaine médical.

Il est décédé à Gifford, dans l'État de New York, le 1er mars 1873. Il est inhumé à Sorel (Sorel-Tracy).

Il avait épousé Emely Bathe.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Histoire: Dictionnaire des parlementaires du Québec de 1792 à nos jours [En Ligne]. http://www.assnat.qc.ca/
  • AUBIN, Georges et Robert NELSON. Déclaration d'indépendance et autres écrits, 1832-1848. Montréal, Comeau & Nadeau, 1998. 90 p.
  • COURNOYER, Jean. La mémoire du Québec [En Ligne]. http://www.memoireduquebec.com/
  • CRABOT, Richard, Jacques MONET et Yves ROBY. « Nelson, Robert ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca

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