Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Rho, Adolphe

Statuts

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Inventorié --
 

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Synthèse

Né le 30 mars 1839 à Gentilly (Bécancour), Adolphe Rho est le fils d'Alexis Raux, cultivateur, et de Marie des Anges Girouard. Il est le cousin de Léon Provancher, prêtre et naturaliste.

Vers 1870, Rho suit des cours de dessin et de perspective chez les Frères des écoles chrétiennes à Trois-Rivières tout en s'adonnant parallèlement à la sculpture.

Rho amorce sa carrière artistique comme sculpteur sur bois à Gentilly, dans l'église de Saint-Édouard, où il sculpte entre 1857 et 1862 un bas-relief intitulé La foi, l'espérance et la charité. En 1860, il est engagé comme apprenti architecte et sculpteur afin de terminer les travaux de décoration intérieure de cette église.

Établi à Bécancour en 1865, Rho fait l'apprentissage de la photographie auprès de son ami Théodore Lambert. Quatre ans plus tard, il expose ses premiers clichés dans la devanture des librairies de Trois-Rivières. En 1870, l'artiste ouvre un atelier sur la rue Saint-Jean à Québec dans la galerie du photographe George William Ellisson. Il développe alors une nouvelle technique qui consiste à ajouter de la couleur, à l'aide de crayons ou de pastels, aux photographies agrandies. Ses portraits au crayon sont exhibés dans la galerie du studio Livernois et à la librairie Brousseau. Le photographe connaît un immense succès avec ce procédé et se fait commander de nombreux portraits par des membres de l'élite.

Rho séjourne à New York en 1871 pour étudier, probablement chez Napoléon Sarony, un procédé novateur dans l'art du portrait. De retour dans la capitale, il poursuit son travail de dessinateur et participe à l'Exposition provinciale de Québec.

Vers 1878, Rho s'initie à la peinture à l'huile. Il part pour l'Europe afin de continuer son apprentissage et rencontre Charles Huot qui l'introduit dans la société artistique parisienne. Le séjour est de courte durée et il rentre au Québec quelques mois plus tard. En 1884, il se rend de nouveau en Europe et visite l'Italie, la France, l'Égypte et la Palestine. À Rome, il fait les ébauches du plus célèbre de ses tableaux, le Baptême du Christ, aujourd'hui exposé à Jérusalem.

Rho revient au Québec un an plus tard et reprend sa prolifique carrière artistique. Il réalise une soixantaine de tableaux religieux, effectue des portraits, comme ceux du pape Léon XIII et du cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau, et sculpte des statues de même que des retables. Ses quatre fils collaborent souvent avec lui pour la restauration et le décor de plusieurs églises et chapelles. En 1889, il donne des cours de dessin et de peinture à Trois-Rivières, puis crée, d'après la fresque de Léonard de Vinci, le haut-relief La Cène, qui est l'une de ses oeuvres majeures.

Il est décédé à La Nativité-de-Notre-Dame-de-Bécancour (Bécancour) le 7 avril 1905.

Il avait épousé à La Nativité-de-Notre-Dame-de-Bécancour, en 1865, Philomène Boisvert; puis à Cap-Rouge (Québec), en 1885, Éléonore Boisvert.

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Références

Notices bibliographiques :

  • BÉLAND, Mario. « Adolphe Rho, un portrait en région ». Cap-aux-Diamants. No 108 (2012), p. 42-43.
  • FRÉCHETTE, Denis. « Rho, Adolphe ». Université Laval/University of Toronto. Dictionnaire biographique du Canada [En ligne]. http://www.biographi.ca/
  • KAREL, David. Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord : peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, photographes et orfèvres. Québec, Musée du Québec / Les Presses de l'Université Laval, 1992. 962 p.

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