Perron, Daniel

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Né à Montréal le 23 mars 1965, Daniel Perron vit depuis 1980 à Saint-Jean-de-Matha, dans le nord de Lanaudière, là où son grand-père, son oncle et, plus tard, ses parents possèdent un chalet. Il exerce plusieurs métiers (classeur de bois franc dans un moulin à scie, agent de sécurité) avant d'être directeur d'usine pour une compagnie de portes et fenêtres, un poste qu'il occupe depuis 17 ans. Très jeune, Daniel pratique la chanson traditionnelle intensément, puis au début de l'adolescence il écoute surtout des groupes et des chanteurs populaires du Québec. Vers l'âge de 16 ans, il se passionne à nouveau pour le folklore. Sa mère l'encourage alors dans cette voie; elle lui prodigue plusieurs conseils d'interprétation, agit comme mentor et lui transmet la majorité des chansons de son répertoire par tradition orale. Daniel développe une technique de mémorisation des paroles en produisant des images mentales: il visualise les personnages d'une chanson, comme dans un film. Daniel peut chanter la même chanson de cinq à quinze fois consécutives pour la mémoriser.

Dès 1994, Daniel Perron se produit sur scène. L'amorce de sa carrière de chanteur coïncide avec les débuts du Festival Mémoire et Racines, où il est invité à participer aux ateliers de chanson en 1996. À une édition subséquente du festival, il prend part à un atelier en « Hommage à Gilles Cantin », ce qui marque un tournant dans sa vie artistique professionnelle. Il forme ensuite les groupes La Souvenance traditionnelle, Héritage familial et Grav'Ô Portes avec lesquels il se produit au Québec et en Ontario. Daniel remporte en 1998 le Grand championnat canadien de chanson à répondre, à Noelville (près de Sudbury, Ontario). En 23 ans de métier, Daniel Perron participe à la production de sept albums et enregistre plus de 80 chansons. Il souhaite que ce répertoire inspire la relève.

En plus des concerts, Daniel chante à l'occasion des fêtes de fin d'année, des soirées familiales et des baptêmes, mais aussi autour d'un feu de camp et pendant ses déplacements en automobile. Les arrière-grands-parents de Daniel Perron possèdent un imposant répertoire, tout comme son grand-père, Paul Côté, qui apprend de nombreuses chansons dans les chantiers où il travaille. Daniel Perron estime que son répertoire compte environ 500 chansons, dont la moitié a été transmise de génération en génération dans le milieu familial. Daniel apprend également de nombreuses chansons au contact de sa belle-famille.
Qu'elles soient lentes ou plus rythmées, les chansons qui attirent Daniel Perron ont une histoire à raconter. Par exemple, « La complainte du jour de l'An », est une chanson qui se chante à table au jour de l'An et qui rappelle la force des liens familiaux, l'éloignement des mauvais sorts de la dernière année et la chance d'avoir une meilleure année à venir.

La pratique de la chanson traditionnelle de Daniel Perron est ritualisée par des gestes lui permettant de demeurer ancré dans ses racines familiales. Avant de chanter, Daniel repasse toujours le début de sa chanson et pense à la personne de qui il l'a apprise. Pour lui, c'est une marque de reconnaissance et de respect. Ses prédécesseurs l'habitent et lui donne la confiance dont il a besoin pour chanter ses chansons. Comme sa mère, Daniel chante debout, en bougeant, en dansant et en mimant ses chansons. Pour lui, la pratique de la chanson traditionnelle est beaucoup plus qu'un plaisir occasionnel, c'est un mode de vie fondé sur des souvenirs familiaux qu'il veut garder vivants. La transmission de son héritage familial passe beaucoup par la diffusion de ses albums. Quelques groupes et artistes ont puisé à même son corpus pour leur propre production artistique. Dans la famille, son fils Dany est sa principale relève; il connaît une centaine de chansons du répertoire de son père. Daniel Perron élargit sans cesse son répertoire.

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