Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Création du Conseil du statut de la femme

Type :

Événement

Date :

  • 1973‑07‑06

Période historique :

  • Le Québec contemporain (après 1960)

Thème commémoratif :

  • Groupes sociaux

Éléments associés

Personnes associées (1)

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Désignation Événement historique Ministre de la Culture et des Communications 2023-05-10
 
Inventorié --
 

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Synthèse

Le Conseil du statut de la femme est un organisme gouvernemental de consultation et d'études créé en 1973 par le gouvernement du Québec. Il a pour mandat de conseiller le gouvernement sur toute question relative à la condition des femmes et d'informer le public sur les enjeux qui en découlent.

La création du Conseil du statut de la femme s'inscrit dans un contexte favorable à la mise en place de telles structures étatiques. Une résurgence du mouvement féministe prend forme au Québec dans les années 1960 et se concrétise à travers la fondation de la Fédération des femmes du Québec en 1966. Sur la scène canadienne, une coalition de 32 groupes de femmes mène une campagne de plusieurs mois à l'issue de laquelle le gouvernement fédéral met sur pied en 1967 la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada, aussi connue comme la Commission Bird, du nom de sa présidente, Florence Bird. À l'international, l'Organisation des Nations Unies somme dès le début des années 1970 les États à s'engager activement en faveur de l'amélioration de la condition féminine.

La Fédération des femmes du Québec, qui a participé aux travaux de la Commission Bird, propose au gouvernement du Québec en décembre 1971 de retenir l'une des principales recommandations de la Commission, soit de constituer un Office de la femme. Le 12 décembre 1972, le projet de loi no 63 visant à créer le Conseil du statut de la femme est présenté par Claire Kirkland-Casgrain, première et seule femme à siéger à ce moment à l'Assemblée nationale du Québec. La ministre ayant démissionné en février 1973, le projet de loi est par la suite défendu par le ministre de l'Éducation, François Cloutier. Il est finalement adopté à l'unanimité le 5 juillet 1973, puis sanctionné le lendemain.

Le 28 septembre 1973, le gouvernement nomme la première présidente du Conseil, Laurette Champigny-Robillard, auparavant membre de la Fédération des femmes du Québec. En plus de la présidente, le Conseil est composé de dix autres membres, provenant notamment des milieux universitaire et syndical, de groupes socioéconomiques et d'associations féminines. Le Conseil tient sa première réunion, à Québec, les 11 et 12 décembre 1973.

Le Conseil est appelé à jouer un rôle d'intermédiaire entre l'État, les associations féministes et la population en général. Il fait notamment valoir les revendications des femmes auprès du gouvernement, œuvre à éduquer la société sur les enjeux de la condition féminine et intervient dans les débats publics. Le Conseil s'impose rapidement comme un vecteur de changement social. En 1978, il publie le rapport Pour les Québécoises : égalité et indépendance, une étude commandée par le gouvernement dans le but de guider sa politique en matière de condition féminine. Contenant plus de 300 recommandations, le document est accueilli favorablement par le gouvernement, qui adopte les propositions du Conseil et les intègre dans sa politique.

Pour informer la population sur la condition féminine, le Conseil publie dès 1979 La Gazette des femmes, un magazine qui comprend des chroniques, des dossiers et des articles d'intérêt général. Très appréciée par le public pour la variété des sujets abordés et pour la qualité des textes, la publication, de même que les journalistes qui y prennent part, remportent de nombreux prix au fil du temps, notamment le prix Judith-Jasmin.

La création du Conseil du statut de la femme constitue un jalon de l'histoire des droits des femmes. En collaboration avec d'autres groupes de femmes, le Conseil a été en première ligne dans la promotion du principe de l'égalité entre les femmes et les hommes et dans la mise en place de plusieurs mesures sociales. Le Conseil poursuit de nos jours son œuvre en contribuant au changement social et à la progression constante des droits des femmes.

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Intérêt patrimonial

Cet événement historique est désigné pour les motifs suivants:

La création du Conseil du statut de la femme représente un moment charnière pour l'avancement des droits des femmes au Québec. L'instauration de cet organisme est proposée au gouvernement en décembre 1971 par la Fédération des femmes du Québec, qui avait précédemment participé aux travaux de la Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada. Le Conseil voit le jour le 6 juillet 1973 lors de la sanction du projet de loi présenté à l'Assemblée nationale par Claire Kirkland-Casgrain, le 12 décembre 1972. Il est appelé à jouer un rôle d'intermédiaire entre l'État, les associations féministes et la population en général. Il fait notamment valoir les revendications des femmes auprès du gouvernement, œuvre à éduquer la société sur les enjeux de la condition féminine et intervient dans les débats publics. En collaboration avec d'autres groupes de femmes, le Conseil a été en première ligne dans la promotion du principe de l'égalité entre les femmes et les hommes et dans la mise en place de plusieurs mesures sociales. Le Conseil poursuit de nos jours son œuvre en contribuant au changement social et à la progression constante des droits des femmes.

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Références

Notices bibliographiques :

  • Assemblée nationale du Québec. Par ici la démocratie. Ligne du temps [En Ligne]. http://paricilademocratie.com/
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec. La ligne du temps du Québec [En Ligne]. https://numerique.banq.qc.ca/ligne-du-temps
  • Conseil du statut de la femme et Réseau québécois en études féministes. Ligne du temps de l'histoire des femmes au Québec [En Ligne]. http://www.histoiredesfemmes.quebec/

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