Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Inscrit au Registre du patrimoine culturel

Lambert, Adélard

Type :

Personne

Autre(s) nom(s) :

  • Robillard dit Lambert, Adélard

Date :

  • 1867‑03‑15 – 1946‑05‑19

Occupation :

  • Collectionneur
  • Commerçant / marchand
  • Ethnologue

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Identification Personnage historique Municipalité (Saint-Cuthbert) 2015-04-06

Statuts antérieurs

  • Avis de motion d'identification, 2015-01-12
 

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Synthèse

Né le 15 mars 1867 à Saint-Cuthbert, Adélard Lambert (ou Robillard dit Lambert) est le fils de Jean-Baptiste Robillard dit Lambert, cultivateur, et de Léocadie Rinfret dit Malouin.

Deux ans après sa naissance, Lambert quitte Saint-Gabriel-de-Brandon avec sa famille pour se rendre aux États-Unis. Il demeure successivement à Woonsocket et à Albion, Rhode Island, et à Putnam, Connecticut. Toute la famille retourne à Saint-Gabriel-de-Brandon en 1874, pour revenir après quelque temps aux États-Unis. Élevé dans un milieu étranger à la langue et aux traditions françaises, il reçut une solide formation familiale française, ayant aussi fréquenté les écoles françaises en Nouvelle-Angleterre. Dès l'âge de 11 ans, il débute sa collection de livres.

En 1887, Lambert retourne au Canada. Trois ans plus tard, il retourne aux États-Unis pour s'établir à Manchester, dans l'État du New Hampshire, où il travaille comme agent d'une société de thé. Pendant ce temps, il continue à recueillir des livres en grande quantité. En 1919, son imposante collection contient 4000 ouvrages témoignant du fait français en Amérique du Nord. Il vend sa collection à l'Association canado-américaine à Manchester afin que tous puissent en bénéficier. Impliqué aussi en politique, il est élu à la charge de l'assistance publique de Manchester. En 1920, il est candidat pour l'élection de l'office dit « moderator ».

En 1921, Lambert retourne au Canada et s'établit à Drummondville. C'est là qu'il est recruté à titre d'associé par Marius Barbeau, le père de l'ethnologie de l'Amérique française, marquant le début d'une collaboration qui va durer près d'un quart de siècle. Il contribue aux oeuvres de ce dernier, notamment dans la série de « contes canadiens » publiés dans le Journal of American Folklore, et dans les Contes de tante Rose. Plusieurs danses et jeux d'enfants sont aussi publiés sous le titre « Jeux du père Adélard » dans Le Droit d'Ottawa et La Presse de Montréal.

L'oeuvre d'Adélard Lambert ne se limite pas aux publications en collaboration avec Marius Barbeau. Bibliophile, folkloriste et polémiste, ses travaux de terrain, essentiellement menés auprès des membres de sa famille, lui ont permis de recueillir 81 contes populaires, 510 chansons, 108 jeux et 130 devinettes, témoignant de son importante contribution dans le domaine du patrimoine oral de sa région d'origine. Il est élu conseiller de la branche de Québec de l'American Folklore Society pour avoir tiré de son milieu familial nombreuses données folkloriques.

Il est aussi l'auteur d'écrits personnels sur sa collection de Canadiana (Journal d'un bibliophile), de pamphlets sur la vie quotidienne des Franco-Américains et d'un roman (L'innocente victime).

Il est décédé à Drummondville le 19 mai 1946.

Il avait épousé à Saint-Cyrille-de-Wendover, en 1890, Philomène Vigneault, fille d'Hubert Vigneault et de Louise Allison.

Source : Municipalité de Saint-Cuthbert

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