Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie
Type :
Groupe
Autre(s) nom(s) :
- Soeurs de Notre-Dame des Chênes
- Soeurs de Paramé
- Soeurs des Petites écoles
Date :
- 1903 –
Activité :
- Communauté religieuse (Religion)
- Enseignement (Éducation)
- Service social (Santé et services sociaux)
Patrimoine immobilier associé (4)
- Ancien couvent de Saint-Cléophas
- Carré Saint-Louis - Lieu d'occupation
- Chapelle des Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie
- Maison Amélie-Fristel - Lieu d'occupation
Plaques commémoratives associées (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
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Inventorié | -- | ||
Synthèse
Fondée à Paramé, en France, par Amélie Fristel en 1853, la congrégation des Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie est membre du Tiers-Ordre eudiste. D'abord vouée aux soins hospitaliers pour les pauvres, la communauté ajoute à sa mission, en 1856, le service domestique dans les collèges et l'enseignement dans les écoles rurales.
La première présence des Soeurs en Amérique remonte en 1891 alors qu'elles s'installent à Pointe-de-l'Église, en Nouvelle-Écosse, pour le service auxiliaire au collège Sainte-Anne, qu'administrent à cette époque les Eudistes. La communauté s'implante ensuite dans l'État de New York en 1900, où elle dirige quelques écoles jusqu'en 1913.
Par l'entremise des Clercs de Saint-Viateur, les Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie arrivent dans la province de Québec en 1903 pour veiller au service domestique dans les collèges. Cette année-là, dix religieuses en provenance de Saint-Malo et d'Amérique oeuvrent au collège Joliette, à la demande du supérieur de l'institution, le père Cyrille Beaudry. Elles y assument la charge du service domestique jusqu'en 1961. Elles remplissent également cette responsabilité au collège commercial de Saint-Denis (Saint-Denis-sur-Richelieu) (1903-1919) et à l'évêché de Joliette (1904-1997). Plus tard, elles se retrouvent au collège Saint-Anselme de Rawdon (1912-1932), au juvénat des Saints-Anges à Berthier (Berthierville) (1915-1946) et à la maison provinciale des Clercs de Saint-Viateur à Outremont (Montréal) (1918-1930).
À leur arrivée dans le diocèse de Joliette, les Soeurs sont dirigées vers les oeuvres des écoles élémentaires par Mgr Joseph-Alfred Archambeault. Dès 1905, elles y inaugurent leur noviciat et prennent en charge une école. De 1907 à 1920, plus de quinze établissements scolaires sont fondés par les Soeurs dans la région de Joliette et en Outaouais, notamment à La Visitation-de-la-Sainte-Vierge-de-l'Isle-du-Pads (La Visitation-de-l'Île-Dupas) (1907-1971), à Saint-Damien-de-Brandon (1908-1983), à Saint-Michel-des-Saints (1908-1985), à Sainte-Julienne-de-Rawdon (1909-1973) et à Saint-Alexis-de-Montcalm (1910-1962). Avec les années, les Soeurs enseignent au sein d'une quarantaine d'écoles paroissiales du Québec. En 1924, la congrégation fait construire à Joliette un juvénat, l'Institut Amélie-Fristel, afin de permettre aux jeunes filles de poursuivre leurs études avant d'entrer au noviciat. Elle met également sur pied deux institutions de soins pour personnes âgées, le Foyer Sacré-Coeur de Berthier (1927-1977) et le Foyer Notre-Dame de Joliette (1961-1999).
Les Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie sont présentes dans des missions en Côte d'Ivoire (1957), au Venezuela (1991) et au Bénin (2000), où elles s'occupent d'éducation et de soins de santé.
Les années 1960 amènent de grands changements pour les membres de la congrégation qui travaillent à l'extérieur des couvents et qui assistent à la diminution de leur présence dans les institutions scolaires. Les Soeurs se tournent alors vers de nouveaux champs d'apostolat tels que la pastorale scolaire et paroissiale, les mouvements de jeunesse, le service à l'enfance ainsi que l'accompagnement des malades, des personnes âgées et des personnes incarcérées dans les centres de détention.
Au début du XXIe siècle, la congrégation compte 151 soeurs canadiennes. Celles-ci poursuivent leur mission auprès des personnes seules et vieillissantes, des malades et des démunies par des visites à domicile, en résidence ou à l'hôpital.
Références
Notices bibliographiques :
- DRAINVILLE, Marguerite. Porteuses de vie en Amérique : les Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie depuis 1891. Joliette, Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie, 2003. 372 p.
- LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 1. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1996. 228 p.
- LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 2. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1999. 597 p.
- LAPERRIÈRE, Guy. Les congrégations religieuses de la France au Québec 1880-1914. Vol. 3. Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2005. 730 p.
- Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie. Soeurs des Saints Coeurs de Jésus et de Marie [En Ligne]. http://www.ssccjm.org/