Cuillère
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Cuiller
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1695 – 1856 (Contexte archéologique)
- 1850 – 1900 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
- 2012‑09‑04 – 2012‑09‑28 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
- Le Régime britannique (1760 à 1867)
Thématique :
- Patrimoine religieux (Mission hospitalière)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Ustensiles à manger
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La cuillère est un ustensile de table datant de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. La cuillère en métal argentifère est dotée d'un cuilleron ovale peu profond et d'un manche de forme rectangulaire. L'extrémité de ce dernier forme une spatule légèrement recourbée vers le haut. L'objet est recouvert de corrosion. L'artéfact mesure 14,6 cm de longueur, a une largeur maximale de 2,9 cm au niveau du cuilleron et une profondeur de 0,8 cm. La corrosion empêche d'observer une marque, un poinçon ou un décor. La tige est sans éperon.
Provenance archéologique :
- CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 21
Site de provenance :
- Site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec
Contexte archéologique :
- Latrines
- Religieux
Fonctions / usages :
La cuillère est un ustensile de table doté d'un manche terminé par un cuilleron qui sert à porter les aliments à la bouche ou à les transvaser d'un récipient à un autre.
Lieu de production :
- Présumé : Europe
Type de fabrication :
Industriel
Technique de fabrication :
- Coulé
- Moulé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages argentifères
Dimensions :
- Largeur, Manche (Mesurée / intégral) : entre 0,6 et 1,8 centimètre(s)
- Largeur, Cuilleron (Mesurée / intégral) : 2,9 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 14,6 centimètre(s)
- Profondeur, Cuilleron (Estimée / intégral) : 0,8 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 41
- Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-21
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Corrosion (Cause inconnue) : Sur l'ensemble de l'objet
Corrosion sur l'entièreté de l'objet empêchant une meilleure identification
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La cuillère en métal argentifère est moulée entre la fin du XVIIIe siècle et le début XIXe siècle, possiblement en Europe. Elle est dotée d'un cuilleron ovale peu profond et d'un manche de forme rectangulaire. L'extrémité de ce dernier forme une spatule légèrement recourbée vers le haut.
La cuillère est un ustensile de table qui sert à porter les aliments à la bouche ou à les transvaser d'un récipient à un autre. Cet ustensile peut être fait de plusieurs matériaux, comme le métal, le bois, le verre, la céramique, l'os, l'ivoire, ou la corne. La cuillère peut être assortie à une fourchette ou un couteau. Il s'agit d'un objet à usage individuel, utilisé pour le service des aliments, ou encore pour la préparation de ceux-ci. Ainsi, sa taille, sa composition et sa forme peuvent varier selon son utilisation.
Au XVIIe siècle, le cuilleron est renforcé par une queue-de-rat située dans le prolongement du manche. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les cuillères en laiton connaissent une grande popularité. Elles sont alors plaquées en étain afin de leur donner l'apparence de l'argent. Au début du XVIIIe siècle, leur popularité décline et elles sont remplacées par la cuillère complètement en étain. En ce qui concerne cette cuillère, le cuilleron en forme d'oeuf apparait vers 1710, alors que le manche de type pied-de-biche doté d'une spatule ronde et courbée vers le haut apparait vers 1715. Cette forme est populaire jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Cette cuillère serait de type « cuillère à café ». Au XIXe siècle, les ustensiles sont presque tous fabriqués par les manufactures de coutellerie.
La cuillère est mise au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.
L'objet a été retrouvé des sols associés aux latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695 et en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856. Par la suite, la fosse des latrines aurait été réutilisée pour y jeter des objets domestiques. Des objets datant de la deuxième moitié du XIXe siècle ont été découverts en association avec la cuillère. Une cuillère similaire a été trouvée dans les latrines de la maison Estèbe qui datent de 1755-1810.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La cuillère a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle a été retrouvée sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Elle a également été choisie parce qu'elle témoigne des habitudes de table des occupants du monastère.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- La Cité
Localisation informelle :
Réserve du Monastère des Augustines de Québec
Code Borden
CeEt-80 |
Références
Notices bibliographiques :
- ARMINJON, Catherine et Nicole BLONDEL. Objets civils domestiques : vocabulaire typologique (3e éd.). Paris, Imprimerie Nationale et Monum, Éditions du Patrimoine, 2006. 632 p.
- Artefactuel. CeEt-80, Monastère des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, rapport de l'intervention de 2012. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2014. 88 p.
- Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
- Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
- TREMBLAY, Yves. Les ustensiles, les objets de couture et le luminaire de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 96. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 390 p.