Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Épingles

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Épingle à tête enroulée

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1695 – 1856 (Contexte archéologique)
  • avant 1824 (Production)
  • 2013‑07 – 2014‑01 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)
  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission hospitalière)

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Les épingles sont un accessoire vestimentaire datant d'entre la fin du XVIIe siècle et le premier quart du XVIIIe siècle. Les 243 épingles sont faites de laiton recouvert d'une mince couche d'étain. Elles sont composées d'une tige droite terminée en pointe et surmontée d'une tête sphérique fabriquée d'un fil de laiton enroulé autour de la tige. Elles sont recouvertes de corrosion, et certaines sont crochies. La longueur des épingles varie entre 2,2 cm et 3,5 cm.

Provenance archéologique :

  • CeEt-80 > Opération 13 > Sous-opération C > Lot 7 > Numéro de catalogue 17

Site de provenance :

  • Site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec

Contexte archéologique :

  • Latrines
  • Religieux

Fonctions / usages :

L'épingle est un outil utilisé afin de maintenir de façon provisoire des pièces de tissus lors de travaux de couture. Elle peut aussi servir d'accessoire vestimentaire ainsi qu'à fixer temporairement des éléments d'habillement amovibles, tels que le voile des religieuses.

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Aiguisé
  • Coupé
  • Enroulé
  • Étamé
  • Étiré
  • Martelé

Matériaux :

  • Métal - matériaux superposés - métal étamé (Laiton étamé)

Dimensions :

  • Longueur (Mesurée / intégral) : entre 2,2 et 3,5 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

243

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 41
  • Numéro archéologique : CeEt-80-13C7-17

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Corrosion (Cause inconnue) : Sur la majorité des épingles
    Les épingles sont couvertes de corrosion
     
  • Déformation (Cause inconnue) : Sur certaines épingles
    Certaines épingles sont crochies
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Les épingles en laiton sont fabriquées artisanalement entre 1695 et 1824, possiblement en France. Elles sont composées d'une tige droite terminée en pointe et surmontée d'une tête sphérique fabriquée d'un fil de laiton enroulé autour de la tige. Le laiton est recouvert d'une mince couche d'étain.

Les épingles sont généralement liées aux travaux de couture et à la confection de vêtements. Elles peuvent également servir à fixer temporairement des accessoires au vêtement ou servir à l'emballage de marchandises. La fabrication de l'épingle droite en laiton remonte au XIIIe siècle en France. Au XVe siècle, l'usage de ces épingles est déjà répandu en Angleterre et devient courant au siècle suivant. Vers le début du XVIIe siècle, la tête des épingles est formée à partir d'une seconde longueur de fil enroulée autour de la tige. En 1824, la fabrication des épingles est mécanisée avec l'invention d'une machine par Lemuel W. Wright, qui produit alors des épingles à tête plate qui deviennent populaires surtout après 1835.

D'après le contexte de leur découverte, ces épingles sont utilisées par les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec. Les épingles font partie intégrante des habits des Augustines. Ainsi, parmi les vêtements des religieuses, se trouve une grande chemise en coton dotée de deux longues manches qui tombent jusqu'au bout des doigts et qui sont fixées à la chemise avec des épingles. Également, autour du cou, il y a une guimpe en toile blanche. La tête est couverte d'un petit bonnet en coton jaune en forme de canot, d'un bandeau en toile blanche, et d'un velet en toile blanche fixé au sous-voile en serge noire avec de très petites épingles. Un grand voile en étamine noire est fixé au sous-voile par deux épingles à tête noire. Les Augustines confectionnent elles-mêmes leur costume dans le respect de nombreuses normes strictes et en respectant la conformité de l'habit. Elles participent également à de nombreuses activités artisanales telles que la broderie et le tricot, tant par nécessité que par loisir.

Les épingles sont mises au jour entre 2013 et 2014 sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec, à Québec. Marie-Madeleine de Vignerot du Pont-de-Courlay, marquise de Combalet, future duchesse d'Aiguillon et nièce du cardinal de Richelieu, acquiert une concession initiale de douze arpents dans la Haute-Ville de Québec pour y établir un hôpital géré par la communauté des Augustines de Dieppe. Trois jeunes femmes françaises débarquent à Québec le 1er août 1639 et fondent L'Hôtel-Dieu de Québec, qui devient alors le premier hôpital en Amérique situé au nord du Mexique. Les Augustines jettent ainsi les bases du système de santé actuel au Québec. Depuis lors, plusieurs bâtiments sont ajoutés, formant ainsi un important complexe hospitalier et monastique, et ce, malgré un important incendie qui frappe le complexe le 7 juin 1755. Le monastère est également réquisitionné par les soldats britanniques durant la Conquête. Ces derniers occupent les lieux de 1759 à 1784, y laissant plusieurs traces matérielles. En 1955-1956, le site voit la construction d'un hôpital moderne qui est ensuite intégré au Centre hospitalier de Québec en 1995.

Les épingles ont été retrouvées en association avec plusieurs agrafes de vêtements, quelques boutons en os et en nacre et un grain de chapelet dans des sols associés à des latrines mises en place lors de la construction du monastère en 1695. Elles ont été en fonction jusqu'au raccordement au réseau d'aqueduc municipal en 1856.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Les épingles ont été sélectionnées pour la collection archéologique de référence du Québec, car elles ont été retrouvées sur le site patrimonial du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec. Elles ont également été choisies parce qu'elles témoignent de l'habillement des religieuses de la communauté des Augustines.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • La Cité

    Localisation informelle :

    Réserve du Monastère des Augustines de Québec

    Code Borden

    CeEt-80      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • Artefactuel. Le Monastère se dévoile: Interventions archéologiques 2013-2015 au site du Monastère-des-Augustines-de-l'Hôtel-Dieu-de-Québec (CeEt-80). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 812 p.
    • Ethnoscop inc. Lieu de mémoire habité des Augustines (CeEt-80). Étude de potentiel et inventaire archéologiques. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Fiducie du patrimoine culturel des Augustines, 2016. 104 p.
    • MOUSSETTE, Marcel. « L'épingle et son double en Nouvelle-France ». Les Cahiers des dix. No 60 (2006), p. 103-128.

    Multimédias disponibles en ligne :

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