Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pompe

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1815 – avant 1845 (Contexte archéologique)
  • 1845 (Incendie)
  • après 2003‑05‑05 – avant 2003‑10‑17 (Découverte)
  • 2003 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Thématique :

  • Patrimoine industriel

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments > Préparation et conservation des boissons > Préparation et conservation des boissons alcoolisées

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La pompe en bois est un appareil utilisé pour pomper de l'eau hors d'une citerne. L'objet, fabriqué entre 1791 et 1816, est complet et est constitué de deux fragments. La pompe est taillée à même un tronc d'arbre évidé en son centre. Huit facettes et quatre trous sont taillés à la hache sur son extrémité supérieure. Le sommet de la pompe est fermé d'un bouchon en bois, et la base est cerclée de fer forgé. Elle mesure au moins 3,85 m de longueur et 8 cm de diamètre au niveau de la base.

Provenance archéologique :

  • CeEt-603 > Opération 8 > Sous-opération F > Lot 97 > Numéro de catalogue 1

Site de provenance :

  • Îlot Légaré

Contexte archéologique :

  • Brasserie

Fonctions / usages :

La pompe est un élément mécanique utilisé pour faire monter de l'eau hors d'une citerne. Un clapet est activé au moyen d'un levier, créant un effet de succion, et des tuyaux ou des robinets d'écoulement sont fixés dans la partie supérieure de la pompe pour évacuer l'eau. Celle-ci est liée à la préparation de la bière.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Taillé
  • Évidé
  • Perforé
  • Équarri
  • Forgé

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)
  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)

Dimensions :

  • Longueur (Estimée / intégral) : 3,85 mètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

2

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 38
  • Numéro archéologique : CeEt-603-8F97-1
  • Numéro précédent : CeEt-603-8F97-3
  • Numéro précédent : CeEt-603-8F97-2

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Cassure (Cause inconnue) : Vers une des extrémité (base)
    La pompe présente une cassure au niveau de la base, partie cerclée de fer
     
  • Corrosion inactive (Cause inconnue) : Vers une des extrémité (base)  

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La pompe en bois est probablement fabriquée à Québec entre 1791 et 1816 en raison du contexte de sa découverte. La pompe est taillée à même un tronc d'arbre évidé en son centre. L'extrémité supérieure de la pompe présente huit facettes taillées à la hache et quatre trous, qui doivent à l'origine être connectés à des tuyaux ou à des robinets d'écoulement. Le sommet est fermé par un bouchon en bois, et la base est cerclée de fer forgé.

La pompe, munie d'un clapet actionné au moyen d'un levier, est un élément mécanique utilisé pour faire monter l'eau hors d'une citerne. Celle-ci est installée dans une citerne creusée dans le roc dans le sous-sol de la brasserie Saint-Roch, à Québec. La pompe, dont les parois sont tapissées de palplanches pour l'étanchéifier, est reliée à un caniveau lui acheminant de l'eau depuis la rivière Saint-Charles à marée haute. Installée entre 1791 et 1816, soit entre l'ouverture de la brasserie et l'ouverture de la rue Saint-Paul, la pompe est utilisée de 1815 à 1845, année où survient l'incendie du quartier Saint-Roch, qui détruit la brasserie. La pompe est fracturée, probablement lors de son séjour dans le sol.

La pompe est mise au jour en 2003, au centre du site archéologique de l'îlot Légaré, situé près de la rue Saint-Paul à Québec. En 1770, cet îlot situé en bordure de la rivière Saint-Charles est occupé par la « St. Roch Distillery », une entreprise fondée par deux hommes d'affaires, Jacob Jordan et Colin Drummond. Changeant de mains ensuite, elle est rachetée et devient la Thomas Grant & Company. Cette compagnie fait construire une distillerie à Beauport et transforme celle de Saint-Roch en brasserie. C'est en 1791 que nait la « St. Roch Brewery », l'une des plus anciennes industries brassicoles de la région. Après quelques expansions, deux incendies et en raison de problèmes financiers, la brasserie change régulièrement de propriétaires. Nommée plus tard la « St. Charles Brewery », l'entreprise brassicole est finalement ravagée par le grand incendie du quartier Saint-Roch en 1845. La St. Charles Brewery continue la production de sa propre bière, mais vend ensuite des produits Molson. Après 1875, les terrains de l'ancienne brasserie Saint-Charles sont occupés par de nouveaux bâtiments à vocations diverses.

La découverte de la pompe en association avec un clapet de pompe et un bouchon de pompe appuie l'hypothèse selon laquelle la citerne a alimenté une partie de la brasserie. Selon les données historiques, les pompes sont couramment utilisées pour acheminer l'eau dans les établissements. Encore en 1850, une pompe semble être utilisée dans la brasserie Racey, voisine de la brasserie Saint-Roch. Étant donné l'emplacement de la citerne et de la pompe, l'eau de la rivière Saint-Charles a vraisemblablement servi à des besoins autres que le trempage de l'orge ou du houblon nécessaires à la fabrication du malt, puisque la malterie se trouve du côté sud de la rue Saint-Charles, près d'un ruisseau pouvant assurer son alimentation en eau.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La pompe a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'une pièce unique découverte sur un site à caractère brassicole. Son analyse permet d'enrichir les connaissances sur les équipements présents dans les brasseries et distilleries. Finalement, la découverte de la pompe et de ses pièces composantes permet d'avancer l'hypothèse que la citerne servait à alimenter une partie de la brasserie Saint-Roch en eau, conformément aux données historiques déjà connues.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 210, avenue Saint-Sacrement

    Localisation informelle :

    Réserve archéologique de la Ville de Québec

    Code Borden

    CeEt-603      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • FISET, Richard. Brasseries et distilleries à Québec (1620-1900) : Profil d'archéologie industrielle. Université Laval, 2001. 538 p.
    • GOYETTE, Manon. Rapport d'interventions archéologiques. Interventions archéologiques sur le site des brasseries Saint-Roch et Saint-Charles à Québec, printemps-automne 2003 (CeEt-603 et CeEt-612). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Québec, 2004. 24 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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