Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Cornillon

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Cheville osseuse
  • Corne
  • Cornillon de boeuf

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1775 – avant 1850 (Contexte archéologique)
  • 2015 – (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Classification :

  • Bien archéologique > Écofacts > Animaux

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le cornillon de bœuf est un écofact lié au travail de tannerie datant d'entre 1780 et 1850. Cet os mesure 11,7 cm de longueur, 7,5 cm de largeur et a une épaisseur maximale de 3,2 cm.

Provenance archéologique :

  • BiFj-118 > Opération 10 > Sous-opération B > Lot 11

Site de provenance :

  • Saint-Henri-des-Tanneries

Contexte archéologique :

  • Dépotoir

Fonctions / usages :

Le cornillon est un os provenant du crâne d'un bovidé, dont la viande est destinée à la consommation et la peau, à la production de cuir.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Os)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 3,2 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : 7,5 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 11,7 centimètre(s)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 35
  • Numéro archéologique : BiFj-118-10B11
  • Numéro précédent : BiFj-118-10B11-8865

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le cornillon, ou cheville osseuse, correspond à une excroissance des os frontaux recouverts par l'étui corné d'un mammifère cornu. Ce cornillon datant d'entre 1780 et 1850 provient du crâne d'un bœuf dont la viande est destinée à la consommation et la peau à la production de cuir.

À cette époque, en contexte urbain, il n'est pas rare qu'un tanneur s'associe avec un boucher pour s'approvisionner en peaux. En échange des peaux provenant de la boucherie, le tanneur redonne une part de ses profits à son partenaire lorsqu'il est payé par ses clients. Il peut arriver que les peaux soient fournies par des particuliers comme des cultivateurs. Lorsque le tanneur récupère les peaux du boucher, celles-ci sont à peine écorchées et doivent comporter le moins de traces de couteau possible. Ainsi, afin de moins abimer les peaux, le boucher laisse normalement les extrémités de l'animal, que le tanneur doit retirer avant de procéder au tannage. Après la préparation des peaux, les ossements sont jetés, bien souvent dans la cour arrière ou à proximité des tanneries comme dans les ruisseaux ou les rivières.

Le cornillon est mis au jour en 2015 sur un site archéologique faisant partie d'un ensemble de sites désignés « village de Saint-Henri-des-Tanneries ». En 1686, les associés Jean Mouchère, André David et Jean DeDieu reçoivent une concession de six arpents de terre pour y établir une tannerie près de l'ancien ruisseau Glen, situé à l'ouest de Ville-Marie. Ensemble, les trois associés établissent la première tannerie de Montréal. Dès lors s'amorce la longue évolution d'un simple établissement à un village dont une grande proportion des familles est associée aux métiers du cuir. Le développement de l'agglomération prend véritablement de l'ampleur grâce à Gabriel Lenoir-Rolland et toute sa descendance au cours du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle. Bon nombre des résidents de l'ancien village sont des descendants des Lenoir-Rolland. En 1825, près de 63 % des travailleurs recensés du village des Tanneries sont liés aux métiers du cuir, soit des tanneurs, des cordonniers et des selliers. Cependant, dès le deuxième quart du XIXe siècle, le travail artisanal du cuir est perturbé par l'ouverture du canal Lachine, puis par l'arrivée du chemin de fer et de la mécanisation des métiers du cuir. Peu à peu, le pôle du travail du cuir de Saint-Henri se déplace le long du canal Lachine avec, entre autres, l'arrivée de la tannerie industrielle Moseley en 1859. Au milieu du XIXe siècle, les artisans travaillant le cuir sont de moins en moins nombreux dans le village. L'ancien noyau villageois des tanneries voit alors sa vocation changer pour devenir plus résidentielle et commerciale.

Le cornillon a été trouvé dans un dépôt d'ordures comportant à la fois des déchets domestiques et des rejets de tannerie datant d'entre 1775 et 1850. Ce mélange de déchets n'est pas rare à cette époque, puisque l'atelier et l'habitation du tanneur sont souvent rattachés. La tannerie est située au rez-de-chaussée, alors que la portion habitable est située à l'étage ou dans une annexe attenante à la tannerie. La présence de nombreux cornillons ainsi que d'ossements de membres inférieurs tels que les phalanges ou les métapodes de mammifères en contexte archéologique suggère la tenue d'un travail de tannerie sur place ou à proximité.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le cornillon de bovidé a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente un ossement d'animal pouvant être associé aux activités de tannage.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Code Borden

    BiFj-118      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • Patrimoine Experts. Projet Turcot. Interventions archéologiques (novembre 2014-août 2016) dans les limites de l'ancien village de Saint-Henri-des-Tanneries. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Transports du Québec, 2019. s.p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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