Boîte
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Caisse
- Tiroir
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- après 1926 – avant 1928 (Contexte archéologique)
- 1982 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Québec moderne (1867 à 1960)
Thématique :
- Patrimoine industriel
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments > Préparation et conservation des boissons > Préparation et conservation des boissons alcoolisées
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Images
Description
La boîte est un contenant perforé servant au séchage des céréales datant de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Entière, la boîte en métal ferreux est de forme trapézoïdale et son fond est percé de plusieurs trous. L'objet est formé d'une même plaque de fer repliée pour former les côtés. Les angles sont renforcés par l'intérieur à l'aide d'équerres pliées à 90 degrés sur le sens de la longueur et par des rivets. Des poignées ovales sont découpées aux deux extrémités. Le rebord de la boîte est complètement rabattu vers l'extérieur. L'inscription « LYSAGHT » est visible à l'intérieur sur l'un des longs côtés. L'objet mesure 13 cm de hauteur, 64 cm de longueur et a une largeur maximale de 29,3 cm.
Provenance archéologique :
- CeEt-30 > Opération 3 > Sous-opération E > Lot 2 > Numéro de catalogue 7
Site de provenance :
- Îlot des Palais
Contexte archéologique :
- Brasserie
Fonctions / usages :
La boîte perforée de forme trapézoïdale sert probablement au séchage des céréales entrant dans la composition de boissons alcoolisées, comme la bière. Cette étape, appelée touraillage, fait cesser la germination des grains et permet au malt de développer ses qualités pour la fabrication d'alcool. Le grain peut être séché à l'air libre, en utilisant une source de chaleur artificielle ou en combinant ces deux méthodes.
Lieu de production :
- Présumé : Europe > Royaume-Uni > Angleterre
Type de fabrication :
Industriel
Technique de fabrication :
- Laminé
- Plié
- Découpé
- Percé
- Riveté
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages ferreux (Fer indéterminé)
Marque de commerce :
- Lysaght
Inscription :
Sur l'une des faces, du côté intérieur : LYSAGHT
Dimensions :
- Hauteur (Mesurée / intégral) : 13 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : entre 14 et 29,3 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 64 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 38
- Numéro archéologique : CeEt-30-3E2-7
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
| Statut | Catégorie | Autorité | Date |
|---|---|---|---|
| Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La boîte en métal ferreux est laminée, pliée, découpée, percée et rivetée entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. De forme trapézoïdale, la boîte est fabriquée d'une seule plaque de métal repliée pour former les côtés et dont les angles sont renforcés d'équerres. Le fond est percé de plusieurs trous. L'inscription « LYSAGHT », visible à l'intérieur sur l'un des longs côtés, identifie la compagnie l'ayant produite. Cette entreprise est établie à Bristol dès 1857 par l'irlandais John Lysaght et manufacture divers produits en acier galvanisé. Une division est également établie en Australie.
La fonction de cette boîte perforée demeure indéterminée, mais il est possible qu'elle serve au séchage des céréales entrant dans la composition de boissons alcoolisées, comme la bière. Cette étape, appelée touraillage, fait cesser la germination des grains et permet au malt de développer ses qualités pour la fabrication d'alcool. Le grain peut être séché à l'air libre, en utilisant une source de chaleur artificielle ou en combinant ces deux méthodes.
La boîte est mise au jour en 1982 sur le site de l'îlot des Palais, à Québec, correspondant à l'ancienne brasserie Boswell. Le brasseur de Québec Joseph Knight Boswell (1812-1890) commence à travailler pour le brasseur John Racey vers 1830. En 1842, Boswell loue les installations de Racey pour établir la Anchor Brewery. En 1852, il fonde une nouvelle brasserie sur la rue Saint-Vallier sur le site de l'ancienne brasserie Talon (en activité de 1668 à environ 1675). Cette nouvelle brasserie est à l'origine d'une des plus grandes entreprises brassicoles du Québec. Boswell transforme le site en ajoutant des étages aux bâtiments existants et de nouvelles installations, dont deux tours associées à des tourailles et un atelier de tonnellerie. L'entreprise est prospère, mais Boswell connaît des difficultés financières. En 1887, elle est rachetée par la « Boswell and Brother », exploitée par ses fils, James et Vesey. La brasserie mise sur des installations modernes et connaît de nombreux agrandissements, dont un entrepôt frigorifique de conservation bâti entre 1895 et 1910 sur la rue Saint-Vallier à Québec. Au décès de son frère, Vesey Boswell (1856-1935) devient l'unique propriétaire et le premier brasseur de Québec à s'incorporer à la National Breweries Ltd en vendant la brasserie en 1909. En 1952, la National Breweries Ltd est récupérée par les Brasseries canadiennes de Toronto qui devient, en 1968, la brasserie O'keefe Ltd. Cette transaction permet la fusion des brasseries Dow, Dawes, Frontenac et Boswell pour créer la Dow Brewery Limited. La bière Boswell cesse d'être produite au profit de la bière de marque Dow et Kingsbeer. La brasserie Dow connaît un immense succès jusqu'en 1966 alors qu'une rumeur publique relie le décès de 16 personnes à la consommation de la bière Dow. La brasserie retire alors sa bière du marché afin de rassurer la population. Même la production de Québec est arrêtée. La brasserie est approvisionnée par la Brasserie Dow de Montréal. En 1968, les activités de brassage et d'embouteillage cessent à Québec pour ne garder que l'entrepôt de bière, puis toute la production cesse complètement vers 1970. La brasserie O'keefe Ltd, suivie de la brasserie Molson, continue toutefois de brasser la bière de marque Dow jusqu'en 1998.
La boîte a été découverte à l'intérieur d'une structure de forme rectangulaire en briques présentant des canalisations permettant l'évacuation des eaux usées et l'acheminement de l'eau potable. L'intérieur de la structure avait été comblé par un ensemble de débris et d'artéfacts, dont un fragment pouvant être associé à une tuile à touraillage en terre cuite grossière. En 2008, sept boîtes similaires ont été retrouvées à proximité, dans des sols associés à l'abandon de la touraille de la brasserie (1926-1928).
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La boîte a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoignerait d'un processus de séchage du grain dans les activités de production de la bière de la brasserie Boswell.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Réserve archéologique de la Ville de Québec
Code Borden
| CeEt-30 |
Références
Notices bibliographiques :
- FISET, Richard. Brasseries et distilleries à Québec (1620-1900) : Profil d'archéologie industrielle. Université Laval, 2001. 538 p.
- FORTIN, Michel et Marcel MOUSSETTE. Le site du premier palais de l'intendant à Québec (CeEt-30) : rapport préliminaire de la première campagne de fouilles, 1982. Rapports et Mémoires de recherche du CÉLAT, 1. Québec, CÉLAT, 1983. 99 p.
- GAUDREAU, Nathalie et Étienne TASCHEREAU. La Boswell a ce goût de « je ne sais quoi » : Résultats des fouilles des latrines ouest du deuxième Palais de l'Intendant et de la touraille de la brasserie Boswell. Site de l'Îlot des Palais, CeEt-30-47, 2005. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Québec/Université Laval, 2008. 243 p.
- QUESNEL, Annie. Le site du Premier palais de l'intendant à Québec : rapport préliminaire de la septième campagne de fouilles (1988). Rapports et Mémoires de recherche du CÉLAT, 20. Sainte-Foy, CÉLAT, Université Laval, 1991. 219 p.
