Plaque d'Olivier Le Jeune, premier esclave et résident africain en Nouvelle-France

En 1629, une flotte anglaise pilotée par les frères Kirke se dirige vers Québec afin de s'en emparer. À bord de l'un des navires se trouve un jeune esclave au nom inconnu, originaire de l'île de Madagascar ou de la côte de Guinée. Assiégé, l'établissement de Québec est finalement cédé aux Anglais, qui s'y installent. Les Kirke vendent leur esclave à Le Baillif, un commis français entré au service des Anglais, pour la somme de 50 écus.

Québec est restitué à la France en 1632. Peu après le départ des frères Kirke, Le Baillif fait don de son esclave à Guillaume Couillard, un des premiers habitants permanents de la colonie. Sa maison se trouve à l'emplacement actuel de la cour du Séminaire.

La même année, le jeune Africain est envoyé à la résidence des Jésuites au confluent des rivières Saint-Charles et Lairet. Il y devient l'un des deux premiers étudiants du père Paul Le Jeune, qui lui enseigne le catéchisme et le baptise le 14 mai 1633. Il est appelé Olivier, en l'honneur d'Olivier Le Tardif, commis général de la Compagnie des Cents-Associés, et Le Jeune, possiblement en hommage à son professeur.

Olivier Le Jeune demeure à Québec jusqu'à son décès, en 1654. Il est inhumé le 10 mai dans le cimetière de la côte de la Montagne. On ignore s'il avait conservé le statut d'esclave ou avait été affranchi par Guillaume Couillard. En 2020, le gouvernement du Québec a désigné Olivier Le Jeune comme personnage historique, une première pour une personne d'ascendance africaine.

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