945, chemin Rosenberry

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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En 1802, le lot 17 du rang 10 a été réservé à la Couronne alors que le 18 était concédé à Philipp Carignan dont on n'a jamais plus entendu parler. Le lot 17 du rang 11 a été adjugé à John Smith. Ce dernier habite toujours le rang 11 en 1831, ensuite, plus rien. En 1846, de nouveaux fermiers cultivent 100 acres chacun des lots 17 et 18 du rang 10 ; Joshua Cook et Thomas Rogers se partagent le lot 17 alors que Projah (?) Bigford (Bickford ?) et William Mills sont copropriétaires du lot 18. Sur le rang 11, Josiah Rogers exploite 100 acres du lot 17, l'autre 100 acres étant attribué à John Jackson. Les 200 acres du lot 18 du rang 11 appartiennent à Andrew Hibbard. La carte Walling de 1864 révèle que les choses ont bougé ; sur le lot 17 du rang 10, on retrouve maintenant des Westover et des Pettes ; les Cook et les Rogers occupent eux le lot 18 du rang 10 en compagnie d'un certain B.Metaves (Métivier) ; sur le rang 11, le lot 18 est vacant et les Jackson sont toujours sur le lot 17 du rang 11 qui est traversé par le chemin Jackson même si le nom de cette famille n'est plus associé à ce lot lors de l'instauration du nouveau cadastre adopté en 1887.

Ce nouveau cadastre témoigne de plusieurs changements. Sur le lot 18 du rang 10, des Bickford et des Derby ont pris le relais. Le lot 17 du même rang est maintenant la propriété d'Alexandre Métivier et de S.E. Westover. R.W. Westover , George B. Baker et Alexandre Métivier se partagent le lot 17 du rang 11 ; ce dernier est aussi propriétaire du lot 18 du rang 11 ; de plus, dès 1890, il achète de Charles Derby le lot 18 du rang 10. Ce jeu de chaise musicale fait d'Alexandre Métivier l'un des plus importants fermiers du secteur. Les Métivier ont exploité les lots 17 et 18 des rangs 10 et 11 jusqu'en 1941. Après une présence des Métivier sur le chemin Rosenberry d'environ 80 ans, la ferme est vendue à Stanley Rough qui l'occupera jusqu'en 1974. Par la suite, elle a fait l'objet de nombreuses transactions. Le chemin Rosenberry sépare les rangs 10 et 11 de sorte que les lots 17 et 18 de chaque rang sont situés de part et d'autre du chemin. La maison a été construite du côté sud (rang 10) ; par derrière, la propriété rejoint presque le chemin du Mont-Écho.

Les Métivier font partie de la première cohorte de canadiens-français à s'être établis à Sutton. En effet Louis Métivier, dont le nom est déformé en Lewis Matevia, est inscrit au rôle d'évaluation de 1846 (rang 8, lot 14), ce qui en fait un des rares canadiens-français à être propriétaire. Il venait de la région de Béloeil où il s'était marié en 1818 avec Marguerite Hébert. Une résolution votée le 19 juin 1847 au Conseil du Canton nomme Louis Métivier surveillant de l'entretien du chemin qui porte son nom sur les hauteurs du rang 8 (côté nord de la rue Maple et actuel chemin Poissant). C'est la première mention d'une fonction confiée à un Canadien-français dans l'histoire du Canton. Louis Métivier est le premier d'une lignée qui a contribué au développement de plusieurs lots à flanc de montagne des rangs 7 à 11.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sutton (2014 - 2021)
Ville de Sutton

Construite vers 1880 pour loger des membres de la famille Pagé, la résidence s'apparente à la maison vernaculaire américaine d'inspiration pittoresque, popularisée principalement entre 1850 et 1880 et principalement reconnaissable par son plan en forme de « L », sa toiture à deux versants à pente moyenne, la distribution régulière des ouvertures ainsi que son revêtement de planches de bois à clin ou de briques. La résidence, qui a préservé au fil du temps son usage d'origine, possède un bon état de conservation. Implantée en milieu rural à l'écart des principaux hameaux et localités de la région, la résidence est mise en valeur par le vaste site qu'elle occupe, qui est largement ouvert sur les panoramas environnants. Deux bâtiments agricoles d'intérêt, qui sont localisés en retrait à la gauche de la résidence, complètent l'ensemble.

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