72, rue Mountain

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

Haut de la page

Le lot 12 du rang 7 a été concédé en 1802 à Jacob Sears. Très rapidement, il est occupé par Elijah Billings, arrivé en 1806 avec sa famille. Les Billings ont été présents à Sutton jusqu'au début de 20e siècle; ensuite plus rien. Un chemin, qui part de la rue Mountain, honore leur mémoire. Le rôle d'évaluation de 1846 partage la propriété du lot 12 du rang 7 entre Elijah Billings (50 acres), Stephen C. Powers (50 acres) et William Bradbury (50 acres). En 1852, les noms d'Argen Kelton, de Levi Godue et de George Sager se sont ajoutés; celui de William Bradbury a disparu. Un nouveau nom est associé à ce lot en 1864 (carte Walling), celui de William Mills. Stephen Powers en possède toujours une partie. En 1887, lors de l'adoption du premier cadastre, le lot 822 sur lequel est construite la maison du 72, rue Mountain, appartient à Benjamin Mudgett. Il est étonnant de trouver le nom de Benjamin Mudgett puisqu'il a revendue en 1870 sa part de la ferme familiale du chemin Mudgett alors qu'il vivait à Sheldon, au Vermont (É.-U.). Bien sûr, cela n'empêche pas qu'il ait pu conserver d'autres propriétés à Sutton. Dès 1893, Benjamin Mudgett cède le lot 822 à Albert Dyer. Ce lot ne représente plus qu'une parcelle de l'ancien lot 12 du rang 7 dont une autre partie, donnant sur le chemin Billings, appartient toujours à la famille Powers. La localisation de l'ancien lot 12 du rang 7 au coeur du village de Sutton Flats a en effet favorisé son lotissement, une tendance qui va s'accentuer tout au long du 20e siècle si on en juge par les nombreuses transactions et subdivisions qui sont enregistrées.

Si la maison du 72, rue Mountain a bel et bien été construite en 1880, il nous est impossible de dire par qui. Nous pouvons toutefois exclure les Powers qui sont établis sur le chemin Billings. Nous ne savons pas non plus qui a habité cette maison jusqu'à ce qu'Edmund Eberdt, le fondateur du Musée des communications et d'histoire, l'achète du Curateur public du Québec en 1968. Edmund Eberdt, un ingénieur électrique, est arrivé d'Allemagne avec sa famille au début des années 1950. Ses années à Montréal lui ont notamment permis d'ouvrir une entreprise de réparation de téléviseurs et d'importation d'équipements électroniques. Au moment de s'installer à Sutton, il y a transféré ses activités. Sa femme Eleonore Baer l'a vendue aux propriétaires actuels, Nicole Larivée et Jacques Parenteau, en 2001. Selon le propriétaire actuel, Jacques Parenteau, cette maison a été allongée une première fois vers la gauche puis vers l'arrière dans les années 1950-1960. À l'origine, la façade principale arborait une longue galerie couverte d'un auvent qui a été en partie cloisonnée pour permettre d'agrandir la maison vers l'avant. Certaines ouvertures, notamment celles des fenêtres en saillie, pourraient être d'origine. Le garage aurait été construit dans les années 1950. Auparavant, la toiture était revêtue de bardeaux de cèdre.

Haut de la page

Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sutton (2014 - 2021)
Ville de Sutton

Construite vers 1880, la résidence s'apparente à la maison vernaculaire américaine d'inspiration pittoresque, popularisée principalement entre 1850 et 1880 et principalement reconnaissable par son plan en forme de « L », sa toiture à deux versants à pente moyenne, la distribution régulière des ouvertures ainsi que son revêtement de planches de bois à clin ou de briques. La résidence, qui a préservé au fil du temps son usage d'origine, possède un bon état de conservation. Implanté moyennement en retrait de la voie publique, le bâtiment est mis en valeur par la présence de nombreux arbres tout autour de la propriété ainsi que d'un aménagement paysager de qualité. Cette maison s'élève sur une montagne qui se dresse près du village de Sutton.

Haut de la page

Haut de la page