1361, route 139 Nord

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Inventorié	--

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En 1802, le lot 6 du rang 10 était concédé à Nathanael Sears. Contrairement à bien des concessionnaires, il s'est établi sur sa concession de North Sutton, située juste avant l'intersection du chemin Draper et de la route 139 Nord. On peut suivre la trace des Sears sur ce lot jusqu'en 1846, alors que le rôle d'évaluation ne mentionne plus que deux occupants, soit Tertius French et Wolmin Hurlburt, qui se partagent 30 acres comme si le reste du lot était en friche. Les Sears ont pu migrer sur un autre lot puisque Sarah Sears détient 70 acres sur le lot 10 du rang 11 en 1851. Le recensement agricole de 1851 montre un regain d'activité : Tertius French exploite maintenant 100 acres du lot 6, de même que Leonard Reed. La carte Gray-Walling de 1864 place Lamona Salisbury et W. Smith sur ce même lot. Soulignons que la ferme Salisbury est toujours active, de l'autre côté de la route 139. L'Atlas Belden de 1881 indique que le fermier J.S. Death occupe 147 acres dans ce secteur, dont 20 sur le lot 6 du rang 10. La première transaction enregistrée sur ce lot, devenu le lot 1 342 après l'adoption du cadastre en 1887, date de 1902. Par testament, Dame Hannah Doncaster lègue la propriété à James Robinson. Il y a transaction entre les Robinson et les Draper en 1911, puis entre les Draper et les Brown en 1945. Ces derniers demeureront propriétaires jusqu'en 1979. Gerd H. Ledermann W. [?] et autres en héritent alors.

Tertius French est conseiller municipal dès 1855, au moment où le gouvernement crée officiellement les municipalités telles qu'on les connaît aujourd'hui. En 1859, il fait partie du comité pour superviser la construction de l'hôtel de ville et, en 1861, de l'équipe de construction du magasin général Boright and Safford à titre de charpentier. Il a créé en 1880 une entreprise dans le but de vendre du foin québécois au Massachusetts (É.-U.). Celle-ci n'opéra que quelques mois, la qualité du foin livré n'étant pas jugée suffisante pour assurer la rentabilité.

D'après le propriétaire actuel, la maison pourrait avoir été construite aux alentours de 1882. Une famille composée notamment de huit enfants aurait vécu dans cette petite maison. L'aînée de la famille aurait par la suite hérité de la propriété et aurait épousé, à une époque indéterminée, l'un des présidents du Canadien Pacifique. Ayant préféré se faire construire une nouvelle maison sur le terrain, elle n'aurait pas habité la petite maison. Un certain M. Wredenhagen a acheté la propriété en 1980 et a fait construire la demeure que l'on retrouve aujourd'hui plus en profondeur sur le terrain, qui est habitée par le propriétaire actuel.

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Inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sutton (2014 - 2021)
Ville de Sutton

Construite vers 1882, la résidence s'apparente à la maison vernaculaire industrielle, popularisée entre 1880 et 1940 avec la standardisation des matériaux et des procédés de construction. Ce type de résidence est généralement reconnaissable par sa charpente en madrier ou en charpente claire s'élevant sur un étage et demi, sa toiture à deux versants à pente moyenne et son revêtement de planches de bois à clin ou en bardeaux. La résidence, qui n'a pas préservé au fil du temps son usage d'origine, a tout de même connu une évolution harmonieuse. Implantée en milieu rural, à l'écart des principaux hameaux et localités de la région, la résidence est parallèle à la voie publique, à moyenne de distance de la route. Plusieurs arbres matures se dressent sur la parcelle gazonnée et contribuent à la mise en valeur de la propriété.

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