Pointe lancéolée à pédoncule étranglé
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Pointe de type « Lamokoïde »
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- vers 5450 av. J.-C. – vers 2550 av. J.-C. (Datation des éléments contenus dans l'ensemble)
- vers 2550 av. J.-C. – vers 2050 av. J.-C. (Typologie)
- 2014‑05‑14 (Découverte)
Période :
- Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Projectile
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La pointe foliacée à pédoncule étranglé est un objet lié à la chasse ou à la guerre. La pointe appartient au type « Lamokoïde », qui est caractéristique de l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui). L'objet, de facture grossière, est taillé dans un chert calcareux de couleur brune, le chert Kichisipi. La pointe, de petit gabarit, est presque complète. Elle mesure 3,68 cm de longueur, 1,72 cm de largeur résiduelle, et son épaisseur maximale est de 0,8 cm.
La pointe arme l'extrémité d'un projectile qui peut être une lance ou encore une flèche. Elle comporte une lame étroite de forme foliacée qui surmonte un petit pédoncule légèrement étranglé. Le gabarit de la pointe est relativement restreint et sa fabrication semble expéditive ou inachevée en raison de sa facture grossière.
Provenance archéologique :
- BiFw-172 > Numéro de catalogue 2168
Culture :
- Archaïque post-laurentien
Contexte archéologique :
- Campement
Fonctions / usages :
La pointe foliacée à pédoncule étranglé est un outil bifacial muni d'une lame tranchante et d'une extrémité distale pointue qui sert principalement à armer un projectile utilisé pour la chasse ou encore la guerre. La pointe de type « Lamokoïde » peut aussi être utilisée pour trancher à la manière d'un couteau, mais en raison de son petit gabarit elle ne peut être utilisée qu'emmanchée.
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Outaouais
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Taillé
Matériaux :
- Minéraux et inorganiques - matières premières (Chert (Kichisipi))
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,8 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 1,72 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 3,68 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 29
- Numéro archéologique : BiFw-172-2168
- Numéro précédent : BiFw-172.2168
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La pointe foliacée à pédoncule étranglé est un objet utilisé principalement pour la chasse ou encore la guerre. La pointe présente une lame allongée de forme foliacée et comporte un pédoncule court légèrement étranglé. De facture grossière, elle pourrait n'être qu'une ébauche. Cette pointe est assimilable au type générique de pointes dites lamokoïdes qui regroupe une diversité de pointes allongées à pédoncule plus ou moins standardisées qui semblent dériver des pointes Lamoka du sud de l'Ontario et du nord-est de l'Amérique du Nord.
La pointe à pédoncule provient du site de Pointe-Gatineau qui se trouve au confluent des rivières Gatineau et des Outaouais. C'est à cet endroit que des campements ont été installés de manière répétée tout au long de la période de l'Archaïque récent et terminal. Les datations radiocarbone issues du site indiquent une fréquentation qui s'étend sur plus de 3 000 ans. La plus large part de ces occupations sont associées à l'Archaïque laurentien, mais des occupations plus récentes de l'Archaïque post-laurentien, dont la pointe lamokoïde est un indice probant, y sont aussi notées et indiquent une continuité dans l'occupation de ce lieu stratégique de l'Outaouais.
La pointe est taillée dans un chert brun calcareux, le chert Kichisipi, une matière première disponible aux abords du site de Pointe-Gatineau. Le chert Kichisipi est une matière première bien connue des archéologues de l'Outaouais et de la région de la capitale fédérale. Associé aux calcaires du groupe de Trenton, le chert Kichisipi est une pierre silicieuse disponible en abondance, mais dont les qualités pour la taille sont limitées, surtout en raison de la faible épaisseur des lits de chert qui conditionnent la dimension des supports initiaux. Pour ces raisons, cette matière est bien représentée dans les sites de la région, mais ne circule que de manière restreinte au-delà de sa région source. La pointe à pédoncule de type « Lamokoïde » en chert Kichisipi témoigne ainsi de l'utilisation de cette matière première locale depuis au moins 4 000 ans et est une illustration claire du processus de régionalisation et d'intensification de l'utilisation des ressources qui se met en place à la fin de la période archaïque dans le nord-est de l'Amérique du Nord.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La pointe foliacée à pédoncule étranglé a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'une pointe de type « Lamokoïde » caractéristique de l'Archaïque récent post-laurentien (4 200 à 3 000 ans avant aujourd'hui), aussi appelé archaïque terminal. Taillée dans un chert disponible localement, le chert Kichisipi, cette pointe illustre la variabilité des formes et des matières premières lithiques utilisées pour la fabrication de ce type d'objet dans la région de l'Outaouais.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
BiFw-172 |
Références
Notices bibliographiques :
- Archéotec inc. Travaux de réaménagement de la rue Jacques-Cartier, ville de Gatineau. Site BiFw-172. Interventions archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Hydro-Québec/Ville de Gatineau, 2015. s.p.
- OUELLET, Jean-Christophe. « Les occupations de la période Archaïque à l'embouchure de la rivière Gatineau. Le site BiFw-172 ». BURKE, Adrian L., dir. et Claude CHAPDELAINE, dir. L'Archaïque au Québec : six millénaires d'histoire amérindienne. Paléo-Québec, 36. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 2017, p. 115-150.