Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Cône clinquant

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Colifichet

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Wendake

Date :

  • après 1608 – avant 1760 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
  • avant 1697 – (Production)
  • 1725 – 1786 (Contexte archéologique)
  • 2018 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le cône clinquant est utilisé comme objet de parure sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette au XVIIe siècle. Il est fabriqué à partir d'un fragment trapézoïdal de laiton qui a été découpé et enroulé de façon à former un cône dont les deux extrémités sont ouvertes. Le cône clinquant mesure 2,8 cm de longueur et a un diamètre de 0,3 à 0,5 cm.

Provenance archéologique :

  • CeEu-11 > Opération 8 > Sous-opération H > Lot 11 > Numéro de catalogue 625

Culture :

  • Huron-Wendat
  • Iroquois

Contexte archéologique :

  • Cour

Fonctions / usages :

Le cône clinquant sert de parure vestimentaire ou autre. Il est attaché au bout d'un fil ou d'un cordon et suspendu à un vêtement ou à un autre objet. L'aspect brillant du métal cuivreux lui a certainement valu son nom français, mais l'utilisation de plusieurs cônes clinquants ou d'autres objets similaires en même temps, suspendus à une frange par exemple, peut produire un son de tintement lorsque les objets se heurtent, ce qui lui a valu son nom anglais de « tinkling cone ».

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Présumé : Découpé
  • Présumé : Enroulé
  • Présumé : Enfilé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Laiton)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur : entre 0,3 et 0,5 centimètre(s)
  • Longueur : 2,8 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 25
  • Numéro archéologique : CeEu-11-8H11-625

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Corrosion (Séjour dans la terre) : En surface
    es deux surfaces sont couvertes de patine brunâtre.
     
  • Corrosion active (Séjour dans la terre) : À divers endroits
    Plusieurs petites taches de corrosion bleuâtre et blanchâtre se trouvent sur l'objet.
     
  • Ébréchure (Séjour dans la terre) : Rebord
    Une petite partie du rebord de l'ouverture plus large est manquante.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le cône clinquant est utilisé comme objet de parure sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette au XVIIe siècle. Il est fabriqué à partir d'un fragment trapézoïdal de laiton qui a été découpé et enroulé de façon à former un cône dont les deux extrémités sont ouvertes. Les deux rebords convergents se rejoignent et se superposent partiellement. Le cône clinquant mesure 2,8 cm de longueur et a un diamètre de 0,3 à 0,5 cm.

Le cône clinquant sert de décor vestimentaire ou autre. Il est attaché au bout d'un fil ou d'un cordon et suspendu à un vêtement ou à un autre objet. L'aspect brillant du métal cuivreux lui a certainement valu son nom français, mais l'utilisation de plusieurs cônes clinquants ou d'autres objets similaires en même temps, suspendus à une frange par exemple, peut produire un son de tintement lorsque les objets se heurtent, ce qui lui a valu son nom anglais de « tinkling cone ».

Dans le contexte colonial français, le matériau de base ayant servi à sa fabrication provient probablement d'un chaudron de laiton qui est une marchandise de traite utilisée dans le troc de fourrures avec les groupes autochtones. Cet objet décoratif témoignerait donc également de la participation des habitants de la mission aux échanges.

Ce cône clinquant a été trouvé lors de fouilles réalisées sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Il a été mis au jour dans une couche d'occupation située dans un espace de la cour très étroit entre le deuxième et le troisième presbytère, occupé entre 1725 et 1786 environ. Il pourrait alors s'agir d'un sol provenant de déblais ou de remblais, possiblement associé à la démolition de l'escalier du deuxième presbytère, voire la démolition de ce bâtiment à la fin du XVIIIe siècle. Ces réaménagements importants dans ce secteur du site pourraient expliquer la présence d'un grand nombre d'artéfacts liés à la mission huronne trouvés dans cette couche d'occupation tardive, dont ce cône clinquant. À l'origine, des maisons longues se trouvaient à cet endroit durant l'occupation de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Le cône clinquant fait maintenant partie de la collection du Musée huron-wendat de Wendake.

Ce type de parure fait partie du répertoire des objets d'ornement fabriqués par les Autochtones à partir de découpages de chaudron de cuivre ou de laiton qui sont retrouvés sur de nombreux sites du nord-est de l'Amérique du Nord datant du XVIe au XVIIIe siècle. En fait, les objets fabriqués en cuivre ou en laiton provenant de chaudrons, comme les perles et d'autres objets de parure, les cônes clinquants, mais aussi parfois des pointes de flèche ainsi que les retailles de ces métaux, comptent parmi les tout premiers témoins du contact avec les Européens sur les sites autochtones dès la fin du XVIe siècle. Le laiton se taille une place comme matière première à partir du XVIIe siècle, lorsque les Français et les Hollandais remplacent les Basques dans la traite des fourrures dans le nord-est de l'Amérique du Nord et apportent des chaudrons d'une qualité moindre fabriqués dans cet alliage cuivreux moins pur.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le cône clinquant a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'un objet de parure de facture autochtone, fait à partir d'un matériau européen qui témoigne donc aussi de la traite avec les Français.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Wendake

    Adresse :

    • 15, place de la Rencontre

    Localisation informelle :

    Musée Huron-Wendat

    Code Borden

    CeEu-11      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BRADLEY, James W., W.R. FITZGERALD, Laurier TURGEON et Ruth Holmes WHITEHEAD. « Late Sixteenth-Century Basque Banded Copper Kettles ». Historical Archaeology. Vol. 27, no 1 (1993), p. 44-57.
    • GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
    • QUIMBY, George Irving. Indian Culture and European Trade Goods : The Archaeology of the Historic Period in the Western Great Lakes Region. Madison, The University of Wisconsin Press, 1966. 217 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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