Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Christ en croix

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Corpus de crucifix
  • Fragment de chapelet

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • après 1608 – avant 1800 (Datation des artéfacts associés au même contexte)
  • après 1697 – (Production)
  • après 1723 – avant 1760 (Contexte archéologique)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine religieux (Mission)

Tradition religieuse :

  • Christianisme (Catholicisme (rite latin))

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Objet de cérémonie > Objet religieux > Objet de dévotion

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le Christ en croix est vraisemblablement associé à un chapelet utilisé sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette au XVIIe siècle. Il ne subsiste que le corpus du crucifix. Fabriqué en alliage cuivreux, il comporte le corps complet de Jésus, vêtu d'un périzonium, aux bras étendus et avec les pieds superposés. Il mesure 3,7 cm de hauteur maximale et 3 cm de largeur. Sur la face arrière, un tenon de fixation est protubérant au niveau des omoplates de l'applique.

Provenance archéologique :

  • CeEu-11 > Opération 7 > Sous-opération Q > Lot 11 > Numéro de catalogue 456

Contexte archéologique :

  • Cellier
  • Remblai

Fonctions / usages :

Le Christ en croix est une applique fixée sur une croix pouvant être suspendue à un chapelet. Il s'agit d'un symbole religieux qui peut être porté sur la personne et d'un objet de dévotion personnelle utilisé lors des prières.

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > France

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Moulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux

Motif décoratif :

  • Anthropomorphe

Représentation iconographique :

  • Christ en croix
  • Jésus

Dimensions :

  • Hauteur : 3,7 centimètre(s)
  • Largeur : 3 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 25
  • Numéro archéologique : CeEu-11-7Q11-456

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Corrosion (Séjour dans la terre) : Partout sur l'objet
    L'ensemble du Christ en croix est couvert d'une patine noirâtre et quelques taches de corrosion active bleutée se trouvent sur le bout des doigts et sur le dos de l'applique.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le Christ en croix est un objet de dévotion qui est utilisé sur le site de la mission Notre-Dame-de-Lorette à la fin du XVIIe siècle. Il ne subsiste que l'applique en alliage cuivreux moulé du corps de Jésus vêtu d'un périzonium, dont les bras sont étendus et les pieds, superposés. Il mesure 3,7 cm de hauteur maximale et 3 cm de largeur. De la tête aux pieds, le corps mesure 3,3 cm. Sur la face arrière, un tenon de fixation est protubérant au niveau des omoplates de l'applique de la figurine.

L'applique du Christ en croix sert à être fixée sur une croix en bois, en alliage cuivreux ou dans un autre matériau, et peut servir de crucifix pouvant être suspendu à un chapelet. La croix en tant que symbole du christianisme a rarement été montrée ouvertement avant le IVe siècle, en raison du danger de persécution pour les premiers chrétiens. Ce n'est qu'après la conversion au christianisme de l'empereur romain Constantin que la croix a pu être adoptée comme symbole officiel par les chrétiens, et ce n'est qu'au cours du VIe siècle que les premiers crucifix représentant le Christ sur la croix apparaissent. Vers le XVe siècle, l'image du Christ sans vêtement et en douleur intense s'est mise en place. Le chapelet, objet auquel le crucifix a pu appartenir, est un objet de dévotion personnelle utilisé lors des cycles des prières répétitives comportant des « Je vous salue Marie » et des « Notre Père ». Une fois les cycles achevés, les prières sont complétées par des Notre Père représentés sur le chapelet par un crucifix, une croix ou une médaille suspendus en attache et accompagnés de perles ou d'amulettes. L'utilisation du chapelet pour compter des prières était une pratique adoptée par des chrétiens en Europe depuis au moins le début du XVe siècle, et c'est en 1495 qu'une bulle du Pape Alexandre VI a donné un statut officiel et sacré à l'utilisation du chapelet.

Ce crucifix a été mis au jour lors de fouilles archéologiques du site du presbytère de L'Ancienne-Lorette en 2018. Il a été trouvé dans la quatrième couche de comblement d'une fosse utilisée comme cellier, puis comme fosse à déchets, dans le deuxième presbytère du site, construit vers 1700 sur l'emplacement de la mission huronne Notre-Dame-de-Lorette. Cette couche a été déposée après 1723, car une monnaie anglaise datant de cette année a été trouvée dans le dépôt. Le bâtiment aurait été abandonné à la fin du régime français, vers 1760. La couche contient aussi de nombreux objets de traite et du matériau associé à la fabrication de fourneaux de pipes en pierre que l'on associe à la présence autochtone sur le site. Malgré sa déposition au XVIIIe siècle, cette couche de comblement comporte des sols remaniés provenant de l'occupation de la mission Notre-Dame-de-Lorette au XVIIe siècle, entre 1673 et 1697. Le crucifix trouvé dans ce dépôt pourrait avoir été donné par les missionnaires jésuites à un des chrétiens autochtones habitant la mission Notre-Dame-de-Lorette. Il est maintenant conservé dans les locaux du Laboratoire et de la Réserve d'archéologie du Québec.

Deux crucifix comportant des appliques du Christ en alliage cuivreux très similaires, toujours montés sur des croix en bois, ont aussi été mis au jour dans le cimetière autochtone de la mission jésuite de Sillery, datant également du XVIIe siècle (1638-1698). Il s'agit là certainement aussi de crucifix, et possiblement de chapelets, donnés aux néophytes autochtones par les missionnaires jésuites. D'autres missions autochtones ont également livré des crucifix, telle la mission Marquette au Michigan, occupée par des Hurons-Wendats et des Tionontati entre 1671 et 1705. Plusieurs crucifix trouvés sur le site du Fort Michilimackinac (1715-1781) témoignent aussi de la fabrication de ces objets de piété en deux éléments séparés, croix et corps du Christ, assemblés par un tenon ou rivet.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le Christ en croix a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il s'agit d'un objet de dévotion personnelle utilisé à la mission Notre-Dame-de-Lorette. Il pourrait avoir été remis à un néophyte autochtone par les missionnaires jésuites.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEu-11      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BRANSTNER, Susan M. Archaeological Excavations at the Indian Village Associated with the Marquette Mission Site 20MK82/20MK99, St. Ignace, Michigan. St. Ignace, A Planning Report Submitted to: The St. Ignace Downtown Development Authority, 1987. 231 p.
    • DEAGAN, Kathleen. Artifacts of the Spanish Colonies of Florida and the Caribbean, 1500-1800. Volume 2: Portable Personal Possessions. Washington, D.C., Smithsonian Institution Press, 1987. 372 p.
    • GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
    • STONE, Lyle M. Fort Michilimackinac, 1715-1781: An Archaeological Perspective on the Revolutionary Frontier. Anthropological Series, 2. s.l. Michigan State University Museum, East Lansing, 1974. 367 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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