Tête de harpon à barbelures
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Armature distale
- Pointe de harpon à barbelures unilatérales
Région administrative :
- Outaouais
Municipalité :
- Gatineau
Date :
- vers 3650 av. J.-C. – vers 3450 av. J.-C. (Datation des éléments contenus dans l'ensemble)
Période :
- Archaïque récent laurentien ( 5 500 à 4 200 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche > Projectile
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La tête de harpon à barbelures est une armature distale en os de mammifère utilisée pour la pêche ou la chasse. Elle est de forme lancéolée et ses bords sont parallèles. Son extrémité distale pointue est polie et comporte une série de quatre barbelures sur son bord gauche. Entière et d'un seul bloc, elle mesure 8,95 cm de longueur maximale, 1,22 cm de largeur maximale et son épaisseur maximale est de 0,58 cm.
Les barbelures sont bien marquées et disposées à l'oblique. La base de la pièce est amincie et aménagée de manière convexe de manière à être enfichée dans la hampe ou la préhampe d'une lance. La tête de harpon n'est pas perforée, ce qui indique que cette armature n'est pas du type détachable et qu'elle devait plutôt être solidement fixée à la hampe d'une lance.
Provenance archéologique :
- BkGg-12 > Numéro de catalogue 3136
Culture :
- Archaïque laurentien
Contexte archéologique :
- Atelier
- Campement
Fonctions / usages :
La tête de harpon à barbelures est une armature distale qui peut être utilisée pour la pêche ou la chasse. Elle est solidement fixée à une hampe et est munie de barbelures qui contribuent à retenir une proie transpercée par l'arme.
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Outaouais
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Présumé : Incisé
- Abrasé
- Poli
Matériaux :
- Matières organiques - solides stables (Os)
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,58 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 1,22 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 8,95 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 29
- CARQ : 39
- Numéro archéologique : BkGg-12-3136
- Numéro précédent : L7-62
- Numéro précédent : MN6-T7-G-14''
- Numéro précédent : BkGg-12:3136
- Numéro précédent : 504
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La tête de harpon à barbelures est un instrument utilisé principalement pour la chasse ou la pêche. Certaines têtes de harpon sont détachables et comportent une perforation qui permet d'attacher la tête à la hampe du harpon au moyen d'une ligne et de conserver ainsi un lien entre sa partie détachable et son utilisateur. La tête de harpon à barbelures ne présente pas de perforation et appartient plutôt au type d'armatures solidement emmanchées à la hampe d'une lance.
La tête de harpon est de forme lancéolée et a des bords parallèles. Son extrémité distale pointue est polie pour faciliter sa pénétration dans l'animal chassé. La série de quatre barbelures régulières unilatérales, c'est-à-dire réparties sur un seul bord de l'outil, a un profil oblique qui ne se projette que légèrement au-delà du corps de la pièce. Ces barbelures sont cependant bordées d'encoches profondes qui contribuent à la performance de l'outil en retenant une proie transpercée par le harpon.
La tête de harpon a été mise au jour sur le site de l'île Morrison, qui a été daté avec précision par la méthode radiocarbone, ainsi que par ses assemblages d'outils diagnostiques de la phase Brewerton de l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui). Le site, qui a été occupé vers 5 600 et 5 400 ans calibrés avant aujourd'hui (soit l'équivalent de 3 650 à 3 450 ans avant J. C.), est considéré comme un important atelier lié à la fabrication d'objets en matières animales dures, en pierre taillée et polie et en cuivre natif. Le site sert également de lieu de rituel important, plus d'une vingtaine de sépultures y ayant été répertoriées.
La riche collection archéologique du site, caractérisée par la présence très rare d'un vaste assemblage d'objets en os et de déchets de fabrication, permet de documenter la culture matérielle des groupes autochtones de tradition laurentienne de l'Archaïque récent qui ne bénéficie que d'une faible visibilité archéologique. S'il est généralement présumé que les outils en os sont partout un élément important de la culture matérielle des Autochtones de l'Archaïque, la bonne conservation de cette catégorie d'objets pour cette période reculée est une caractéristique beaucoup moins répandue. L'atelier du site de l'île Morrison a livré ainsi plus de 80 spécimens de harpons et offre une fenêtre sur ces productions et leur variabilité. La tête de harpon emmanchée à barbelures constitue ainsi l'un des principaux types identifiés sur le site et dont l'utilisation est possiblement répandue à la période de l'Archaïque récent.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La tête de harpon à barbelures a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle illustre la variabilité des armatures distales fabriquées en os à la période de l'Archaïque récent (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui). Elle a aussi été retenue en raison de la rareté des artéfacts en os sur les sites associés à la période archaïque en général.
Emplacement
Region administrative :
- Outaouais
MRC :
- Gatineau
Municipalité :
- Gatineau
Adresse :
- 100, rue Laurier
Localisation informelle :
Musée canadien de l'histoire
Code Borden
BkGg-12 |
Références
Notices bibliographiques :
- CHAPDELAINE, Claude et Norman CLERMONT. Île Morrison : lieu sacré et atelier de l'Archaïque dans l'Outaouais. Paléo-Québec, 28. Hull/Montréal, Musée canadien des civilisations/Recherches amérindiennes au Québec, 1998. 158 p.