Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Perle

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Perle tubulaire

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Wendake

Date :

  • après 1608 – (Datation des artéfacts associés au même contexte)
  • après 1630 – (Production)
  • après 1697 – avant 1809 (Contexte archéologique)
  • 2018 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

La perle est un objet de parure personnelle en catlinite utilisé au XVIIe siècle. La perle tubulaire est fuselée et a une section rectangulaire aux coins arrondis, presque ovale. Elle est perforée sur toute sa longueur. De grande taille et entière, la perle mesure 2,72 cm de longueur, entre 0,63 et 0,77 cm de largeur et a une épaisseur de 0,6 cm. Le diamètre de la perforation est de 0,25 à 0,3 cm.

La perforation est centrée sur l'extrémité la plus large, mais est décentrée sur l'autre extrémité où elle est exposée sur plus de la moitié d'une des faces larges de la perle. La perforation longitudinale semble former un léger angle à l'endroit de l'issue sur la paroi de la perle. Des traces de découpe sont visibles sur l'extrémité plus petite de la perle.

Provenance archéologique :

  • CeEu-11 > Opération 7 > Sous-opération X > Lot 10 > Numéro de catalogue 561

Culture :

  • Huron-Wendat
  • Iroquois

Contexte archéologique :

  • Cave
  • Remblai

Fonctions / usages :

La perle peut être portée comme parure personnelle, enfilée sur un collier, un bracelet ou un objet similaire. Elle peut aussi être fixée ou cousue sur un autre objet ou un vêtement à titre de décoration.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > États-Unis > Minnesota > Pipestone

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Taillé
  • Dégrossi
  • Façonné à l'aide d'outils
  • Taillé au couteau
  • Poli
  • Percé

Matériaux :

  • Minéraux et inorganiques - matières premières (Catlinite)

Dimensions :

  • Diamètre intérieur, Trou : entre 0,25 et 0,3 centimètre(s)
  • Épaisseur : 0,6 centimètre(s)
  • Largeur : entre 0,63 et 0,77 centimètre(s)
  • Longueur : 2,72 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 25
  • Numéro archéologique : CeEu-11-7X10-561

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Cassure (Accident de taille) : Une des face longue
    Une partie d'une des surfaces est manquante ayant exposé la perforation longitudinale de la perle. L'extrémité affectée par le bris a été réaménagée.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La perle est un objet de parure personnelle utilisé au XVIIe siècle. La perle, qui est entière, est façonnée dans la catlinite. De grande taille, elle est fuselée et a une section rectangulaire aux coins arrondis, presque ovale. Elle est perforée sur toute sa longueur. La perforation est centrée sur l'extrémité la plus large, mais est décentrée sur l'autre extrémité où elle est exposée sur plus de la moitié d'une des faces larges de la perle, sur une longueur de 1,5 cm. La perle mesure 2,72 cm de longueur, sa largeur varie entre 0,63 cm et 0,77 cm et son épaisseur est de 0,6 cm. Le diamètre de la perforation est de 0,25 à 0,3 cm.

La perle a été façonnée à partir d'un fragment de catlinite qui a été coupé et taillé, et possiblement limé à certains endroits. Une fois la forme définie, un trou a été percé à travers l'axe longitudinal de la perle à l'aide d'un foret ou d'un perçoir. Ensuite, la surface a été polie.

La perforation longitudinale semble avoir été aménagée en deux temps, à partir de chacune des extrémités de la perle, pour se rejoindre au centre. Il y a à cet endroit un léger angle entre les deux perçages. La proximité du perçage décentrée à la surface de la perle semble avoir causé le bris partiel de la perle lors du polissage de finition des surfaces extérieures, exposant ainsi la perforation sur une longueur de 1,5 cm. Des traces de découpe sur l'extrémité plus petite de la perle, là où la paroi est percée, semblent indiquer qu'un raccourcissement intentionnel de la perle brisée a été effectué, possiblement pour en améliorer la stabilité ou l'esthétisme. L'extrémité réparée n'a pas été polie, ce qui peut indiquer qu'il s'agit d'une réparation ultérieure effectuée au cours de l'utilisation de la perle.

La perle peut être portée comme parure personnelle, enfilée sur un collier, un bracelet ou un objet similaire. Elle peut aussi être fixée ou cousue sur un autre objet ou un vêtement à titre de décoration.

L'argilite rouge utilisée pour le façonnage de cette perle est un produit exogène de la région de Québec. Les Hurons-Wendats ou les Iroquois ont vraisemblablement obtenu ce matériau, ou des objets finis façonnés en argilite rouge, par la traite avec d'autres nations. Il s'agit ici fort probablement de catlinite, une pierre tendre très recherchée par les groupes autochtones du Midwest et du Sud-ouest américain depuis la préhistoire pour ses grandes qualités, sa facilité de façonnage et surtout sa couleur rouge, qui aurait une signification symbolique, spirituelle et sacrée. Une source importante de catlinite est la carrière du Pipestone National Monument, situé dans le sud-ouest du Minnesota.

La perle tubulaire en catlinite a été mise au jour lors de fouilles réalisées à l'été 2018 sur le site du presbytère de L'Ancienne-Lorette. Elle a été trouvée dans une couche d'occupation non intensive et de rejet datant du XVIIIe et du début du XIXe siècle, située immédiatement à l'ouest du secteur de la cave du deuxième presbytère de la paroisse, construit vers 1700 et abandonné vers 1760. La couche témoigne d'une occupation domestique de personnes aisées durant cette période qui chevauche le régime français et le régime anglais. À la surface de la couche se trouve une perturbation constituée d'un apport de sols qui contiennent des artéfacts plus anciens associés à une présence autochtone, correspondant certainement à l'occupation du site par la mission Notre-Dame-de-Lorette entre 1673 et 1697. La perle a fait l'objet d'une analyse spécialisée et a, par la suite, été intégrée dans la collection du Musée huron-wendat de Wendake. Une analyse minéralogique pour déterminer s'il s'agit de catlinite véritable provenant du Minnesota n'a pas été effectuée.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec en raison du matériau exotique utilisé pour sa fabrication et parce qu'elle renseigne sur les défauts de fabrication pouvant survenir et les méthodes de récupération utilisées par les artisans.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Wendake

    Adresse :

    • 15, place de la Rencontre

    Localisation informelle :

    Musée Huron-Wendat

    Code Borden

    CeEu-11      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • DALLAIRE-FORTIER, Coralie. Une étude technologique des ornements abénakis de la période de contact et de la période historique amérindienne retrouvés sur le site archéologique d’Odanak. Université de Montréal, 2016. 134 p.
    • GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019. 652 p.
    • RICHNER, Jeffrey J., Douglas D. SCOTT, Scott STADLER et Thomas D. THIESSEN. An Archeological Inventory and Overview of Pipestone National Monument. Midwest Archeological Center Occasional Studies in Anthropology, 34. Lincoln, United States Department of the Interior, National Park Service, Midwest Archeological Center, 2006. 404 p.
    • TREMBLAY, Roland. « Perles en pierre ». GAIA, coopérative de travail en archéologie. Fouilles archéologiques sur le site du Presbytère de l'Ancienne-Lorette (CeEu-11). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de l'Ancienne-Lorette, 2019, p. 525-544.

    Multimédias disponibles en ligne :

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