Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pot à onguent

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Pot à pommade

Région administrative :

  • Montréal

Municipalité :

  • Montréal

Date :

  • 1844 – 1850 (Contexte archéologique)
  • 1849‑04‑25 (Incendie)
  • 2013 (Découverte)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Objet de toilette
  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Médecine et psychologie

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le pot à onguent, provenant d'un contexte archéologique daté entre 1844 et 1849, est un récipient utilisé pour conserver des lotions destinées aux soins corporels. L'objet entier en terre cuite fine est constitué de trois fragments. Le pot cylindrique est peu profond et est doté d'un pied angulaire en saillie, d'un rebord en retrait, d'une lèvre droite et d'un couvercle emboîtant. Ce dernier présente une arête en saillie sur le dessus. Un petit fragment du pied est manquant. Le pot, dont la glaçure est noircie par des traces de brûlures, mesure 4,5 cm de hauteur et a un diamètre de 4,5 cm.

Provenance archéologique :

  • BjFj-4 > Opération 23 > Sous-opération A > Lot 14 > Numéro de catalogue 445

Contexte archéologique :

  • Incendie
  • Institutionnel
  • Parlement

Fonctions / usages :

Le pot à onguent est un récipient de pharmacie utilisé pour conserver des lotions à base de corps gras destinées aux soins corporels. Il peut s'agir d'un onguent pour la peau, de dentifrice ou de mousse à raser par exemple.

Type de fabrication :

Semi-industriel

Technique de fabrication :

  • Moulé

Matériaux :

  • Céramique - céramique altérée

Inscription :

Moulée en creux sous la base : 2 oz

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 7,6 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 4,5 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier constitué de plusieurs fragments recollés ou non (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de parties composantes :

2

Nom des parties composantes :

  • Couvercle
  • Pot

Nombre de fragments :

3

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 30
  • Numéro archéologique : BjFj-4-23A14-445

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Brûlure (Contact/proximité avec un corps en combustion) : Partout sur l'objet
    Glaçure complètement noircie.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le pot à onguent en terre cuite fine est fort probablement fabriqué en Angleterre avant 1849, d'après le contexte de sa découverte. Cependant, à cette époque, il existe aussi des productions d'onguents américains ou même canadiens et le pot pourrait être produit en Amérique du Nord.

Le pot à onguent est un récipient de pharmacie utilisé pour conserver des lotions à base de corps gras destinées aux soins corporels. Il peut s'agir d'un onguent pour la peau, pour la barbe ou les cheveux, ou encore de dentifrice par exemple. Ces pots peuvent avoir une inscription imprimée sur la surface du couvercle, mais celui-ci est complètement noirci après une exposition à une source de chaleur intense. Une inscription moulée en creux sous sa base permet cependant de savoir qu'il contenait 2 oz de produit, soit 60 ml.

Le pot à onguent est mis au jour en 2013 sur le site archéologique du Marché-Sainte-Anne-et-du-Parlement-du-Canada-Uni, situé à Montréal. Afin d'apaiser les tensions causées par la révolte des Patriotes de 1837-1838, Lord Durham (1792-1840), gouverneur général de l'Amérique du Nord britannique et commissaire enquêteur, propose l'union du Haut et du Bas-Canada. L'acte d'union est adopté en juillet 1840, et Kingston est désignée première capitale de la province du Canada. Dès 1843, cette fonction est déménagée à Montréal, étant une métropole commerciale bilingue et géographiquement bien placée entre les deux provinces. Le Parlement est alors installé dans le marché Sainte-Anne, construit en 1834 et le plus moderne et l'un des plus prestigieux bâtiments montréalais. Ce dernier est rénové dès mars 1844, puis le Parlement accueille les premiers débats peu après. Débattues depuis février 1849, les mesures devant dédommager les victimes de l'armée pendant les rébellions ravivent les tensions. Accueillie le 25 avril 1849, la Loi sur l'indemnisation éveille la fureur de la population et une large foule vient manifester autour du Parlement le soir même, incendiant le bâtiment et bloquant l'accès aux pompiers. Les ruines du Parlement, qui s'est écroulé sous les flammes, sont ensevelies, et le siège est déménagé à Toronto.

L'objet a été retrouvé dans les décombres du corps central sud du Parlement. Au rez-de-chaussée de cette partie du bâtiment se trouvait un grand hall d'entrée, tandis que des buvettes et le bureau du sergent d'armes étaient au premier étage. Le deuxième étage était occupé par la bibliothèque de l'Assemblée législative. Le pot a été restauré en 2016.

Cet objet s'ajoute à un corpus important d'artéfacts liés à l'hygiène qui a été mis au jour dans les contextes du Parlement. En plus d'installations modernes de « water-closets », plusieurs ensembles de toilette comportant des boîtes à savon, des brosses à dents, des brocs et des cuvettes ont été d'usage sur le site entre 1844 et 1849. Ils viennent illustrer une activité surprenante pour un lieu de travail, mais bien documentée lors des fouilles archéologiques. Il apparait donc que les parlementaires et les fonctionnaires tenaient à maintenir une bonne hygiène personnelle sur leur lieu de travail. Un simple rasage ou la possibilité de se rafraichir devait procurer un confort bienvenu après de longues périodes de débat parlementaire, qui duraient parfois la nuit entière.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le pot à onguent a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé sur le site archéologique du Marché-Sainte-Anne-et-du-Parlement-du-Canada-Uni dans un contexte daté entre 1844 et 1849.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montréal

    MRC :

    • Montréal

    Municipalité :

    • Montréal

    Arrondissement municipal :

    • Ville-Marie

    Adresse :

    • 350, place Royale

    Localisation informelle :

    Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

    Code Borden

    BjFj-4      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • Ethnoscop inc. Marché Sainte-Anne/Parlement du Canada-Uni, Montréal (BjFj-4). Campagne de fouilles de 2013. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Quartier international/Pointe-à-Callière/Ville de Montréal/MCC, 2014. 50 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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