Dominion Textile
Type :
Groupe
Autre(s) nom(s) :
- Domtex
Date :
- 1905 – 1998
Activité :
- Industrie du textile (Exploitation des ressources naturelles)
- Manufacture (Production, commerce et services)
Patrimoine immobilier associé (3)
- Usine Dominion Textile - Propriété
- Usine Paton Manufacturing Company
- Complexe industriel de la Montreal Cotton - Lieu d'occupation
Groupes associés (4)
Personnes associées (1)
Inventaires associés (1)
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Synthèse
La Dominion Textile est une entreprise canadienne du domaine du textile fondée en 1905 par le regroupement de plusieurs entreprises du même secteur d'activité.
L'industrie du textile de coton se développe au Québec dans les années 1870 à 1890, à l'abri des tarifs protecteurs de la Politique nationale de 1879. Les usines se localisent près des rivières et des canaux, où elle trouve le pouvoir hydraulique ou hydroélectrique, et l'eau abondante nécessaires à ses opérations. Le coton est importé des États-Unis, le capital est montréalais et les entrepreneurs, notamment Andrew Frederick Gault, David Morrice et C. R. Whitehead, sont souvent engagés dans plusieurs des établissements et entreprises.
Montréal, Sherbrooke, Drummondville, Magog, Trois-Rivières, Shawinigan, Valleyfield et Montmorency voient l'implantation d'entreprises locales dont plusieurs fusionnent, dans les années 1890 et 1900, puis se réorganisent, en 1905, lors de la création de la Dominion Textile Co. Cette dernière regroupe les Dominion Cotton Mills Co. Ltd, Merchants Cotton Co. Ltd, Montmorency Cotton Mills Co. Ltd et Colonial Printing and Bleaching Co. Ltd. La nouvelle entreprise mobilise, incluant ses intérêts dans la Montreal Cotton Co. de Valleyfield, dans les décennies suivantes près de 50 % des ressources de l'industrie canadienne. Il en reste moins de 20 % pour la Canadian Cottons Ltd, surtout installée en Ontario et quelque 10 % pour la Wabasso Cotton Co de Trois-Rivières. De petits producteurs se partagent la part restante.
À partir des années 1920, la Dominion Textile, sous la direction de Charles Blair Gordon et Herbert S. Holt, acquiert d'autres entreprises québécoises et canadiennes, dont certaines sont transformées en filiales, pour élargir sa gamme de produits et contrôler ses approvisionnements. Par l'entremise d'une de ses filiales américaines, la Howard Cotton Co., elle organise ses achats de coton dans le sud des États-Unis à partir de 1941. Elle investit, en 1945, dans la Dominion Burlington Mills Ltd de Sherbrooke et Montréal qui fabrique des produits en rayonne, puis l'acquiert et la renomme Domil Ltd en 1952. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, la Dominion Textile multiplie les projets d'investissement dans de nouvelles usines, à Saint-Jean-sur-Richelieu et de modernisation des plus anciennes à Montmorency, à Magog et à Sherbrooke. En 1964, elle investit aussi dans l'usine Penmans Ltd de Saint-Hyacinthe et en fait une filiale à part entière en 1969.
La Dominion Textile entreprend, au tournant des années 1970, un virage international qui débute aux États-Unis par l'acquisition du groupe DHJ, fabricant de triplures et de Swift Textiles. Des filiales internationales de DHJ s'ajoutent tant aux États-Unis qu'en Europe pour la production ou la commercialisation des produits. À la fin des années 1980, elle détient 75 filiales au Canada et dans le monde, et 35 à 40 usines, dont une vingtaine au Canada, une dizaine aux États-Unis, six en Europe et une à Hong-Kong. Les usines canadiennes et québécoises ferment les unes après les autres et passent de 25 en 1979 à 22 en 1986, puis de 14 en 1990 à 7 en 1995. De 1992 à 1997, la Dominion Textile réduit fortement ses activités, ferme et liquide en blocs des usines et des filiales, et vend le reste, en 1997, à l'entreprise américaine Polymer Group.
De 1905 à 1997, la Dominion Textile connaît plusieurs modifications d'une portée limitée à son incorporation, soit en 1922, en 1969 (Dominion Textile Ltd) et en 1979 (Dominion Textile Inc.). Elle a apporté une contribution remarquable à l'économie québécoise dans un secteur à forte intensité de main-d'oeuvre et à portée régionale, mais vulnérable à la concurrence internationale, surtout en raison des réductions tarifaires qui affectent ses produits. Cet environnement était aussi propice à d'importants conflits de travail, en particulier ceux de 1937, 1946, 1952 et 1966.
Références
Notices bibliographiques :
- MCCULLOUGH, A. B. L'industrie textile primaire au Canada : Histoire et patrimoine. Ottawa, Service canadien des parcs, 1992. 326 p.
- s.a. Rapport de la Commission royale d'enquête sur l'industrie textile (Commission Turgeon). s.l. Gouvernement du Canada, 1938. 318 p.