Ministère de la Culture et des Communications
Répertoire du patrimoine culturel du Québec

Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Tige de verre à pied

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Tige de coupe à vin
  • Tige de verre à tige
  • Tige de verre à vin

Date :

  • 1709 – 1760 (Contexte archéologique)
  • 1976 – 1978 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments > Service et consommation des boissons > Service et consommation des boissons alcoolisées

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

La tige de verre à pied est liée à un récipient utilisé pour la consommation de boissons alcoolisées qui est fabriqué en Angleterre, possiblement lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cette tige en verre incolore au plomb porte un décor intérieur constitué d'une double spirale en verre opaque de couleur banche.

Provenance archéologique :

  • 16G > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 36 > Numéro de catalogue 13Q
  • BiFh-10 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 36 > Numéro de catalogue 13Q

Contexte archéologique :

  • Fort
  • Latrines

Fonctions / usages :

Le verre à pied sert à la consommation des boissons alcoolisées, principalement le vin.

Lieu de production :

  • Europe > Royaume-Uni > Angleterre

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Soufflé au moule en creux
  • Façonné à l'aide d'outils
  • Torsadé

Matériaux :

  • Verre - verre incolore au plomb (Britannique)
  • Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
  • Verre - verre polychrome

Technique de décoration :

  • Inclusion torsade de verre opaque

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 1 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / subsistant) : 2 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 20
  • Numéro archéologique : BiFh-10-8A36-13Q
  • Numéro Parcs Canada : 16G8A36-13Q

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La tige de verre à pied est liée à un récipient fabriqué en Angleterre, possiblement lors de la seconde moitié du XVIIIe siècle. La tige torsadée est en cristal, donc en verre transparent contenant une certaine portion de plomb. Elle est ornée en son centre d'une double spirale en verre opaque blanc, un décor très populaire entre 1755 et 1775. Les verres à pied sont des récipients utilisés pour la consommation de boissons alcoolisées, principalement du vin.

Produit en Angleterre, le verre à pied en cristal serait importé dans les colonies américaines. Il serait ensuite échangé au sein du réseau de commerce illicite ayant lieu à la frontière de la rivière Richelieu, et se serait trouvé entre les mains des officiers français du fort de Chambly. Il faut souligner que ce poste militaire a longtemps été occupé par des troupes chargées de surveiller ce trafic illégal. Il pourrait aussi être utilisé par des officiers britanniques nouvellement en possession du fort de Chambly, le contexte mélangé de sa découverte permettant de l'associer aussi au début du Régime britannique (1760-1867).

La tige de verre à pied est mise au jour entre 1976 et 1978 sur le site du Fort-Chambly, situé sur la rive ouest de la rivière Richelieu au pied des rapides de Chambly, dans la municipalité du même nom. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. À l'issue de la signature de paix conclue à Trois-Rivières en 1667, la limite méridionale de la frontière est réduite à Chambly et les postes les plus au sud sont abandonnés. À la reprise des hostilités, d'importants travaux sont entrepris à Chambly et un nouveau fort y est construit. Après quelques réparations réalisées en 1693, le fort est incendié en 1702. Il est immédiatement rebâti en bois, mais devant les rumeurs persistantes d'une attaque anglaise, le fort est entièrement reconstruit en pierre. L'importance stratégique de ce poste ne se démentit pas tout au long du Régime français et le fort Chambly a chaque fois joué un rôle clé lors des divers conflits. En temps de paix, une garnison demeure tout de même au fort afin d'y assurer un contrôle du commerce illicite sur la rivière Richelieu.

L'objet a été découvert dans les latrines du fort. La fouille de ces latrines a livré plusieurs objets de fabrication française et britannique à l'intérieur de contextes mélangés, mêlant des objets du Régime britannique (1760-1867) à des objets plus anciens. La présence d'un verre à pied au fort Chambly témoigne de la consommation du vin par les militaires, possiblement davantage chez les officiers que chez les soldats.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La tige de verre à pied a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle représente la consommation d'alcool et plus spécifiquement du vin chez les officiers stationnés dans les postes militaires frontaliers. De plus, puisqu'il s'agit d'un bien produit en Angleterre, cet objet pourrait être issu du commerce illicite qui se tenait dans les postes frontaliers de la vallée de la rivière Richelieu sous le Régime français (1608-1759).

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    Emplacement

    Localisation informelle :

    Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)

    Code Borden

    16G BiFh-10    

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • FRANÇOIS, Miville-Deschênes. Quand ils ne faisaient pas la guerre ou l’aspect domestique de la vie militaire au fort Chambly pendant le régime français d’après les objets archéologiques. Ottawa, Lieux et parcs historiques nationaux, Environnement Canada-Parcs, 1987. 113 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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