Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Cloutière

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1793 – 1822 (Contexte archéologique)
  • 2006 (Découverte)
  • 2006‑08‑19 – 2006‑08‑28 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Travail du métal

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La cloutière est un outil fabriqué entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle servant à la confection de clous. Entière, la cloutière en fer forgé se compose d'un manche plat muni d'une extrémité droite, d'une tige s'amincissant en direction opposée, et d'une tête en forme de losange tronqué. Une large perforation carrée se trouve au centre de la tête, et une seconde, de plus petite taille, est présente sur le manche. Des traces de percussion sont visibles autour des trous. L'artéfact corrodé mesure 2 cm de hauteur, 3,3 cm de largeur et 16,2 cm de longueur.

Provenance archéologique :

  • ElFn-1 > Opération 54 > Sous-opération C > Lot 2 > Numéro de catalogue 9

Site de provenance :

  • Poste de traite de Neoskweskau

Contexte archéologique :

  • Habitation, maison

Fonctions / usages :

La cloutière est un outil servant à la confection des têtes de clous. Elle consiste en une plaque de fer forgé dotée d'un manche et percée de trous de diverses grandeurs dans lesquels sont insérées les tiges de métal chauffées. Les têtes sont ensuite formées par martelage sur la surface plane de la cloutière.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Forgé
  • Présumé : Meulé
  • Présumé : Perforé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages ferreux (Fer forgé)

Dimensions :

  • Largeur, Manche (Mesurée / intégral) : 2 centimètre(s)
  • Largeur, Tête (Mesurée / intégral) : 3,3 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 16,2 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 36
  • CARQ : 27
  • Numéro archéologique : ElFn-1-54C2-9
  • Numéro précédent : ElFn-1-54/C2-9

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Corrosion (Réaction chimique avec un oxydant) : Partout sur l'objet
    Corrosion qui soumet le métal à une perte continue de matière et à une augmentation rapide de volume. Tout objet en métal qui présente des écailles, des boursouflures ou de la pulvérulence peut être considéré en état de corrosion active.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Cette cloutière en fer forgé serait fabriquée au Québec vers la fin du XVIIIe siècle ou au début du siècle suivant. Il semble plausible que la pièce soit forgée à la main à partir d'une barre de fer ou de retailles recyclées, potentiellement meulée pour former la pièce finale, et perforée probablement à l'aide de poinçons. L'outil est plat et se compose d'un manche longiligne à bout plat se rétrécissant vers un losange tronqué. Deux perforations sont visibles sur la pièce. Les deux sont de forme carrée avec l'une plus grosse que l'autre.

La cloutière est un outil spécifiquement utilisé pour former les têtes des clous forgés à partir de pièces de métal plus longues. Les cloutières présentent généralement une partie plane percée de trous de différentes grandeurs où les têtes de clous sont formées et une autre permettant la manipulation ou la stabilité de l'outil. Il s'agit d'un objet courant utilisé par les forgerons traditionnels. Ainsi, les cloutières, dont les formes varient, sont généralement forgées par les artisans eux-mêmes pour répondre à leurs propres besoins et gestes. Un même forgeron en possède souvent plusieurs qui présentent certaines variations; elles sont fixées sur un socle ou directement sur l'enclume. Le forgeron débute par la formation du corps du clou avec la création d'une pointe suivi d'une tige. Il coupe ensuite cette tige avec une tranche en prenant soin de laisser du métal au bout pour former la tête. Elle est chauffée et insérée dans la cloutière, puis la tête est formée par martelage sur la surface plane de l'outil. Des traces de percussion sont d'ailleurs visibles autour de chaque ouverture aux extrémités de la pièce, témoignant de son utilisation.

Cette cloutière est mise au jour en 2006 le long du mur nord de l'habitation du poste de traite de Neoskweskau, situé sur les rives du lac de la Marée dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Ce poste de traite, établi en 1793 et abandonné en 1822, était stratégiquement situé dans le bassin hydrographique de la rivière Eastmain. Il s'agit du tout premier poste érigé par la Compagnie de la Baie d'Hudson à l'intérieur des terres du côté est de la baie James.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La cloutière a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des outils dont disposaient les forgerons dans les postes de traite. De plus, elle représente un exemple usuel d'une catégorie d'outil courant des forgerons traditionnels et présente l'une des variations possibles de ce type d'objet en fonction du geste de l'artisan.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    ElFn-1      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • LIGHT, John D. « Étameur, commerçant, soldat, forgeron: Forge d'un poste de traite sur la frontière, fort Saint-Joseph, Ontario, 1796-1812 ». LIGHT, John D. et Henry UNGLICK. Forge d'un poste de traite sur la frontière, 1796-1812. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1984, p. 3-50.
    • ROY, Christian. Archaeological evaluation of the HBC trading post of Neoskweskau (ElFn-1), lac de la Marée, James Bay, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Cree Regional Authority/Cree Nation of Mistissini, 2007. 55 p.
    • WYLIE, William N.T. The blacksmith in Upper Canada, 1784-1850 : a study of technology, culture and power. Microfiche Report Series, 298. Ottawa, Parcs, Environnement Canada, 1987. 260 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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