Dent de requin
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Région administrative :
- Montérégie
Municipalité :
- Beauharnois
Date :
- 1968 (Découverte)
Période :
- Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La dent de requin serait un objet de parure, à vocation spirituelle, ou un outil qui daterait du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 ans avant aujourd'hui). La dent est complète, à l'exception de la partie distale qui est légèrement cassée et dont l'émail est absent sur l'une de ses faces. L'objet est de forme triangulaire, les bords sont naturellement dentelés et la racine est concave. La dent de requin présente, sous l'émail, l'os qui a un aspect poli et une extrémité arrondie. Sur la même face est aussi visible une plage abrasée sur la racine de la dent. Sur l'autre face, une fissure est visible sur l'émail. La dent de requin mesure 2,0 cm de longueur, 2,4 cm de largeur et a une épaisseur de 0,51 cm.
Provenance archéologique :
- BhFl-1e > Numéro de catalogue ME-1066-70
Contexte archéologique :
- Dépotoir
Fonctions / usages :
La dent de requin serait un objet de parure. Cependant, la rareté d'une telle pièce et son association avec le requin suggèrent que la dent pourrait revêtir une charge symbolique particulière, faisant de lui un objet à vocation rituelle ou spirituelle. Il demeure possible que cette pièce ait été utilisée comme outil, peut-être pour armer un projectile.
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Beauharnois
Type de fabrication :
Artisanal
Matériaux :
- Matières organiques - solides stables (Os)
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,51 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / subsistant) : 2,4 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / subsistant) : 2 centimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 39
- CARQ : 22
- Numéro archéologique : BhFl-1e-ME-1066-70
- Numéro d'accession : 1968-ME-1066-70S
- Numéro précédent : ME-1066-70
- Numéro précédent : ME-1066.70
- Numéro précédent : 1968-ME-01066-70S
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Cassure (Cause inconnue) : L'émail sur la partie distale et principalement sur une face de la dent.
L'émail est arraché sur la partie distale de la dent. -
• Fissure (Cause inconnue) : Sur l'émail d'une des faces.
petite fissuration partant de la partie distale de la dent. -
• Abrasion (Cause inconnue) : Sur une face de la racine.
Plage qui a été abrasée légèrement sur la racine de la dent.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La dent de requin daterait du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 ans avant aujourd'hui) en raison du contexte de sa découverte. L'objet est de forme triangulaire, les bords sont naturellement dentelés et la racine est concave. La dent ne montre pas de traces de transformations intentionnelles explicites. Il est donc possible que les altérations visibles ne soient le résultat que d'une usure de l'objet.
La dent de requin serait un objet de parure. Cependant, la rareté d'une telle pièce et son association avec le requin suggèrent que la dent pourrait revêtir une charge symbolique particulière, en faisant un objet à vocation rituelle ou spirituelle. Il demeure également possible que cette pièce ait été utilisée comme outil, peut-être pour armer un projectile. La cassure de l'émail dans la partie distale et l'aspect arrondi et poli de l'os qui en ressort sont d'ailleurs des indices suggérant que l'objet a rempli une fonction utilitaire.
La dent de requin est mise au jour en 1968 sur la station 4 du site de la Pointe-du-Buisson, situé à Beauharnois, en Montérégie. L'objet daterait du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 ans avant aujourd'hui), puisque la plupart des outils en os de la station 4 sont datés de cette période, et parce que la dent est retrouvée dans un dépotoir associé à cette période. En outre, de telles dents sont distribuées sur plusieurs sites de cette époque. Cependant, les dents de requins sont extrêmement rares sur les sites du Québec, et Pointe-du-Buisson n'en compte que deux exemplaires. Celle-ci est la mieux conservée des deux. Cet objet témoigne des importants réseaux d'échanges qui prévalent durant la préhistoire et qui permettent d'apporter sur le site des objets exotiques comme une dent de requin. L'objet est présentement exposé à Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La dent de requin a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'une pièce extrêmement rare au Québec et l'une des deux seules dents de requin mises au jour à la Pointe-du-Buisson. Elle a également été choisie parce qu'elle témoigne des importants réseaux d'échanges qui existaient durant la préhistoire.
Emplacement
Region administrative :
- Montérégie
MRC :
- Beauharnois-Salaberry
Municipalité :
- Beauharnois
Adresse :
- 333, rue Émond
Localisation informelle :
Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie
Code Borden
BhFl-1e |
Références
Notices bibliographiques :
- CHAPDELAINE, Claude et Christian GATES ST-PIERRE. « After Hopewell in Southern Québec ». Archaeology of Eastern North America. Vol. 41 (2013), p. 69-89.
- CHAPDELAINE, Claude et Norman CLERMONT. Pointe-du-Buisson 4 : quarante siècles d'archives oubliées. Signes des Amériques, 1. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 1982. 170 p.
- FERDAIS, Marie. Analyse des os travaillés de la station 4 de Pointe-du-Buisson, BhFl-1. Université de Montréal, 1983. 285 p.
- Société d'archéologie préhistorique du Québec. Saison de fouilles 1968, rapport préliminaire, Pointe-aux-Buissons (Pointe-du-Buisson), Melocheville. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1969. 31 p.