Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Broche

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Bijou
  • Broche circulaire
  • Ornement

Région administrative :

  • Abitibi-Témiscamingue

Municipalité :

  • Rouyn-Noranda

Date :

  • 1750 – 1780 (Contexte archéologique)
  • 2001‑07‑16 – 2001‑08‑23 (Intervention archéologique)

Période :

  • Le Régime britannique (1760 à 1867)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La broche est un objet de parure datant du troisième quart du XVIIIe siècle. En argent, la broche entière se compose d'un corps circulaire plat légèrement bombé et d'un fermoir droit à pointe effilée. Ce dernier est fixé par enroulement autour d'une mince tige servant de charnon. La broche mesure 2,7 cm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • DdGt-30 > Opération 2 > Sous-opération A > Lot 4 > Numéro de catalogue 9

Contexte archéologique :

  • Palissade

Fonctions / usages :

La broche est un objet de parure qui est généralement fixé à des pièces de vêtements ou des étoffes. Ce type de bijou en argent était surtout porté par les Autochtones.

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Présumé : Martelé
  • Présumé : Fondu
  • Découpé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages argentifères (Argent)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 2,7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 27
  • Numéro archéologique : DdGt-30-2A4-9

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Ternissure (Réaction chimique avec un oxydant) : Sur le pourtour
    De la ternissure noirâtre est présente sur le pourtour avant de la broche.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La broche en argent est un objet de parure généralement fixé à des pièces de vêtements ou des étoffes. Elle est probablement fabriquée au Canada au cours du troisième quart du XVIIIe siècle. À cette époque, la grande majorité de l'argenterie de traite est réalisée en Amérique du Nord, soit à Québec, Montréal, Halifax, Philadelphie ou New York, comme en témoignent les nombreux poinçons d'orfèvre identifiés sur les pièces mises au jour jusqu'à présent sur différents sites archéologiques.

Dans l'histoire du commerce des fourrures, l'argenterie de traite, incluant broches, boucles, pendentifs, anneaux, bracelets et croix, est associée principalement aux décennies suivant la Conquête, alors que la compétition entre traiteurs s'intensifie au cours de la période des marchands indépendants (1763-1779) et après la fondation de la Compagnie du Nord-Ouest (CNO) en 1779. Si le don d'objets en argent a toujours joué un rôle important dans les relations entre Européens et Autochtones, comme avec les médailles de paix, c'est surtout entre les années 1760 à 1820 que l'argenterie de traite connait sa plus grande popularité, occupant les orfèvres de Montréal et Québec, voire d'Angleterre dans le cas de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH). De manière générale, il semble que la présence de parures en argent parmi les produits offerts par les traiteurs soit intimement liée à la féroce compétition qui avait cours à l'époque pour obtenir les faveurs des Autochtones. Une fois la fusion réalisée entre la CBH et la CNO en 1821, l'argenterie de traite disparait rapidement des inventaires des commerçants de fourrures.

Selon certaines sources, cet objet pourrait avoir été fabriqué à partir de pièces de monnaie qui auraient constitué la principale source d'approvisionnement en argent à l'époque coloniale. La piastre espagnole aurait d'ailleurs été favorisée par les orfèvres nord-américains. Ces derniers pouvaient marteler ces pièces pour en obtenir de minces feuilles d'argent et les découper à la forme désirée, ou ils pouvaient fondre ces pièces, les épurer, puis les refondre et y ajouter un peu de cuivre avant d'en obtenir de minces feuilles et de les retravailler.

La broche est mise au jour à l'été 2001 sur le site du poste de traite de Pano, situé à l'embouchure de la rivière Duparquet, en Abitibi. Elle a été retrouvée dans la couche d'occupation du poste, près de l'emplacement de la palissade nord.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La broche a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative de l'argenterie de traite et des parures qui étaient offertes aux Autochtones au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle et au tout début du siècle suivant.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Abitibi-Témiscamingue

    MRC :

    • Rouyn-Noranda

    Municipalité :

    • Rouyn-Noranda

    Adresse :

    • 200, rue Leblanc

    Localisation informelle :

    La Corporation Archéo-08

    Code Borden

    DdGt-30      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • FREDRICKSON, N. Jaye et Sandra GIBB. La chaîne d'alliance : l'orfèvrerie de traite et de cérémonie chez les Indiens : une exposition itinérante du Musée national de l'homme. Ottawa, Musées nationaux du Canada, 1980. 163 p.
    • KARKLINS, Karlis. Les parures de traite chez les peuples autochtones du Canada : un ouvrage de référence. Ottawa, Lieux historiques nationaux, Service des parcs, Environnement Canada, 1992. 255 p.
    • ROY, Christian. Intervention archéologique sur le site de l'ancien poste de traite de « Pano » (DdGt-30), Gallichan. Abitibi. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Archéo-08, 2002. 101 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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