Perle
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Perle dite « frit-core »
- Perle ronde
Région administrative :
- Centre-du-Québec
Municipalité :
- Odanak
Date :
- 2011 – 2014 (Intervention archéologique)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
- Bien archéologique > Objets personnels > Parure
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La perle est un objet de parure fabriqué en Europe pouvant également servir de monnaie d'échange. La perle entière, de type « frit-core », est constituée d'un noyau de pâte vitreuse recouvert d'une couche de verre bleu opaque. Elle est décorée d'une ligne sinueuse faisant le tour de la perle et de points faits de verre opaque blanc. De forme sphérique, la perle mesure 9 mm de diamètre.
Provenance archéologique :
- CaFe-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 55 > Numéro de catalogue 20
Culture :
- W8banakiak (Abénakis)
Contexte archéologique :
- Fosse
- Maison longue
- Village autochtone
Fonctions / usages :
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion dans la conception de chapelets et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Matériaux :
- Verre - verre polychrome
- Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
- Verre - verre de couleur (Opaque bleu)
- Minéraux et inorganiques
Motif décoratif :
- Géométrique
- Point
- Sinueux
Décor :
La perle est ornée d'une ligne sinueuse dont chacune des ondulations entoure un point blanc central qui est entouré de cinq autres points.
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / subsistant) : 9 millimètre(s)
- Largeur intérieure (Mesurée / subsistant) : 9 millimètre(s)
Intégrité :
Objet complet (75% et plus de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 9
- CARQ : 25
- Numéro archéologique : CaFe-7-6B55-20
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Brûlure (Contact/proximité avec un corps en combustion) : Partout sur l'objet
La perle a été altérée par le feu causant une certaine porosité.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
La perle « frit-core » de type 6 – selon la typologie élaborée par Karklins et Bonneau en 2018 – est fabriquée en Europe selon un procédé encore méconnu. Le terme « frit-core » fait référence au coeur de la perle, qui est constitué d'une pâte vitreuse appelée « frite ». Cette pâte est composée de sable ou de quartz concassé, puis est recouverte de verre opaque de couleur bleue. Ce type de perles est connu en Asie, notamment en Chine, et en Afrique durant l'Antiquité. Des perles de ce type sont fabriquées en Europe et cette technique semble perdurer jusqu'au XVIIe siècle, moment où elles sont importées en Amérique du Nord afin d'être échangées avec les Autochtones. Les perles « frit-core » sont très rares en Amérique du Nord et seules quelques-unes ont été découvertes au Québec. Elles sont probablement importées en Nouvelle-France à la fin du XVIe siècle et au XVIIe siècle.
Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion dans la conception de chapelets et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).
La perle est mise au jour entre 2011 et 2014 sur le site du fort Abénakis, à Odanak. Elle a été retrouvée dans une fosse contenant des perles de coquillages de type « wampum », des éclats de chert et deux concrétions calcaires (man8gemasak). Parmi les milliers de perles de verre mises au jour sur ce site, elle est la seule de type « frit-core ». La perle a été altérée par le feu, causant une certaine porosité.
Afin de situer l'occupation du site du fort Abénakis, certaines datations ont été réalisées au moyen d'analyses au carbone 14. Elles ont été effectuées sur des fragments de charbon et des grains de maïs carbonisés retrouvés dans certaines fosses du site. Les analyses ont révélé différentes datations, dont la plus ancienne se situe entre 1522 et 1620 (1571 ± 49). Ces résultats suggèrent que le fort Abénakis a été occupé en continu par les W8banakiak (Abénaquis), possiblement à compter des années 1522 ou un peu plus tard. L'occupation s'est ensuite poursuivie jusqu'à l'arrivée des Français dans la région, qui y établissent une mission en 1704. Bien que cette dernière ait été incendiée en 1759, l'occupation du site par les W8banakiak (Abénaquis) s'est tout de même poursuivie et elle perdure encore aujourd'hui.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit de la seule perle de type « frit-core » mise au jour sur le site du fort Abénakis, qui est aussi représentative du type 6, selon une nouvelle typologie élaborée par Karklins et Bonneau (2018). Elle a également été choisie parce qu'elle est représentative de la culture W8banaki (abénaquise). En effet, le perlage est un savoir-faire traditionnel encore pratiqué de nos jours.
Emplacement
Region administrative :
- Centre-du-Québec
MRC :
- Nicolet-Yamaska
Municipalité :
- Odanak
Adresse :
- 108, rue Waban-Aki
Localisation informelle :
Musée des Abénakis
Code Borden
CaFe-7 |
Références
Notices bibliographiques :
- BONNEAU, Adelphine et Karlis KARKLINS. « More on frit-core beads in North America ». BEADS: Journal of the Society of Bead Researchers. No 30 (2018), p. 55-59.