Pierre à feu
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Élément de briquet
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1045 av. J.-C. (Datation des éléments contenus dans l'ensemble)
- 1993 (Découverte)
Période :
- Préhistorique indéterminé (12 000 à 450 AA)
Thématique :
- Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Production d'énergie
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
La pierre à feu, dont la datation est indéterminée, est une composante d'un briquet à percussion servant à la production du feu. L'objet entier est fait à partir d'un fragment de nucléus de chert verdâtre bleuté. Il présente une forme quadrangulaire, et certaines faces comportent du cortex. Il présente une usure générale, ainsi que des traces d'impacts qui sont importantes aux extrémités et modérées au centre de l'objet. La pierre à feu mesure 4,74 cm de longueur, 3,84 cm de largeur et 2,83 cm d'épaisseur.
Provenance archéologique :
- CeEt-201 > Numéro de catalogue 215
Site de provenance :
- Place-Royale : Maison Hazeur
Contexte archéologique :
- Campement
Fonctions / usages :
La pierre à feu, constituée à partir d'un bloc de chert naturel, est une pierre employée comme élément de briquet au cours de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui). En la percutant contre un matériel ferreux comme la pyrite de fer, la pierre à feu produit des étincelles permettant d'embraser une matière combustible pour allumer un feu.
Lieu de production :
- Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Taillé
Matériaux :
- Minéraux et inorganiques - matières premières (Chert)
Dimensions :
- Épaisseur (Mesurée / intégral) : 2,82 centimètre(s)
- Largeur (Mesurée / intégral) : 3,84 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 4,74 centimètre(s)
- Poids (Mesurée / intégral) : 54,79 gramme(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 21
- Numéro archéologique : CeEt-201-215
- Numéro précédent : CeEt-201.215
Discipline :
- Archéologie préhistorique
Altérations :
-
• Étoilure (Impact) : Extrémités et arêtes
L'objet présente des étoilures sur ses extrémités et ses arêtes résultant de coups répétés contre un autre objet.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
La pierre à feu est constituée à partir d'un bloc de chert dont la datation est indéterminée. En effet, sa datation est incertaine, puisque ce minerai est employé comme élément de briquet tout au long de la préhistoire (12 000 à 450 ans avant aujourd'hui) et même jusqu'au début de la période historique. Toutefois, cette pierre est vraisemblablement utilisée entre l'Archaïque récent post-laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) et le début de la période historique (450 ans avant aujourd'hui). Constitué d'un fragment de nucléus de chert verdâtre bleuté provenant de Québec, l'objet entier présente une forme quadrangulaire et certaines de ses faces comportent du cortex.
La pierre à feu en chert est un minerai employé comme élément de briquet. En la percutant contre une concrétion ferreuse comme de la pyrite de fer, la pierre à feu produit des étincelles chaudes. Ces dernières permettent d'embraser une matière combustible, telle de la poudre de bois. Les tisons sont ensuite déposés dans un volume plus important de combustible afin d'allumer un feu. Le format de cet objet est idéal pour être transporté. La fonction de cet objet est déterminée par la présence de traces de percussions sur sa surface, prenant la forme d'étoilures, d'arrachements et d'éclatements, témoignant des chocs que la pierre a reçus. L'une des faces est d'ailleurs presque complètement arrondie par cette usure. L'emplacement aléatoire de ces traces de percussion sur l'objet démontre sans équivoque l'utilisation de cette pierre comme briquet. Les traces d'impacts sont plus importantes sur les deux extrémités, et plus modérées au centre de l'objet. La pierre à feu est abandonnée, vraisemblablement en raison de son usure, diminuant son efficacité.
La pierre à feu est mise au jour en 1993 dans les niveaux préhistoriques du site de la maison Hazeur dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Le contexte archéologique préhistorique de Place-Royale est représenté par un vaste emplacement de campement autochtone situé sur la pointe de Québec. Il a été occupé à de multiples reprises sur une longue période couvrant l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). De nombreuses structures y furent dégagées lors des fouilles archéologiques, comme des traces de piquets, des foyers ainsi que des sépultures, témoignant de la diversité des activités et des fonctions associées à ce site. Plusieurs exemplaires de briquets, comprenant des blocs de chert et des concrétions de pyrite de fer, sont découverts dans le secteur de Place-Royale, les matériaux nécessaires à leur fabrication étant disponibles localement. Une carrière de chert ainsi qu'une source de pyrite se trouvent dans les falaises adjacentes au site, faisant de l'endroit un lieu d'approvisionnement essentiel pour réaliser ces outils.
Un charbon de bois prélevé dans les couches préhistoriques du site de la maison Hazeur a été daté au carbone 14, situant l'une des occupations du site à 2 900 ± 70 ans avant aujourd'hui (calibré à 1045 av. J. C.). Cette datation correspond au Sylvicole inférieur (3 000 à 2 400 ans avant aujourd'hui).
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La pierre à feu a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit de l'un des rares éléments de briquet mis au jour en association avec une concrétion de pyrite de fer sur les sites archéologiques du Québec.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEt-201 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- Cérane inc. Fouilles archéologiques de la maison Hazeur et analyse des données préhistoriques des sites CeEt-201 et CeEt-601, Place-Royale, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], SOGIC, 1994. 135 p.