Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Monnaie

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Double sol

Date :

  • 1739 (Production)
  • 1756 – 1760 (Contexte archéologique)
  • 1760 (Incendie)
  • 2009 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange

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Description

La monnaie, frappée en France en 1739, est un objet lié au commerce provenant d'un contexte daté entre 1756 et 1760. Complet, ce disque circulaire plat est en billon, un alliage d'argent et de cuivre. Les deux faces de la pièce sont usées. L'avers semble afficher un grand « L » couronné qui serait entouré de trois lys, alors que le revers présente deux branchages feuillus enlacés et couronnés accompagnés de la lettre d'atelier « I ». L'objet mesure 2,2 cm de diamètre.

Provenance archéologique :

  • 40G > Opération 100 > Sous-opération B > Lot 15 > Numéro de catalogue 1Q
  • BhFh-2 > Opération 100 > Sous-opération B > Lot 15 > Numéro de catalogue 1Q

Contexte archéologique :

  • Bâtiment
  • Fort
  • Militaire
  • Naval et portuaire

Fonctions / usages :

La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, frappée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement.

Lieu de production :

  • Europe > France > Haute-Vienne > Limoges

Type de fabrication :

Semi-industriel

Technique de fabrication :

  • Frappé au balancier

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages cuivreux (Billon)

Inscription :

Avers: L[VD . X]V [. D . G . FR .] ET . NAV . REX . / (représentation d'un grand L couronné entre trois lis posés 2 et 1)
Revers: SIT . NOM . DOM . I . BENEDICTUM + 1739 . / (représentation de deux L feuillus enlacés et couronnés)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 2,2 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 20
  • Numéro archéologique : BhFh-2-100B15-1Q
  • Numéro Parcs Canada : 40G100B15-1Q

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Usure (Cause inconnue) : Sur les deux faces
    Les deux faces présentes une usure qui a un peu effacé les inscriptions.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La monnaie est frappée en France en 1739, plus précisément à Limoges dans le département de Haute-Vienne. Cette provenance est confirmée par la présence de la lettre d'atelier « l » ornant le revers de la pièce. L'objet est en billon, un alliage d'argent et de cuivre. Bien que les deux faces de la pièce soient usées, il est possible de discerner un grand « L » couronné qui serait entouré de trois lys sur l'avers, alors que le revers présente deux branchages feuillus enlacés et couronnés.

La monnaie est une pièce de métal de forme circulaire, marquée sur l'avers et le revers d'une empreinte propre à l'autorité qui l'émet. Elle est utilisée comme moyen d'échange et de paiement. Cette pièce est un double sol, une monnaie frappée entre 1738 et 1770 sous le règne de Louis XV (1710-1774). Ces pièces sont alors frappées au balancier selon un procédé semi-industriel.

La monnaie est mise au jour en 2009 sur le site du Fort Saint-Jean, situé dans la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu. Il s'agit de l'un des plus anciens complexes militaires permanents en Amérique du Nord, ayant connu la plus longue occupation militaire continue après la ville de Québec. Au tout début de la colonie de Ville-Marie, les guerres franco-iroquoises (1643-1667 et 1684-1701) font rage et plusieurs établissements français sont attaqués. Afin de sécuriser la région montréalaise, les autorités françaises envoient dans la colonie le régiment de Carignan-Salières en 1665. Dès lors, ces militaires entreprennent la construction de cinq postes le long de la rivière Richelieu, correspondant aux forts de Sorel, Saint-Jean, Saint-Louis (Chambly), Sainte-Thérèse et Sainte-Anne. La rivière constitue alors une voie d'accès naturelle et efficace en provenance des colonies anglaises et de la région d'Albany. En 1672, après plusieurs années de paix, le poste de Saint-Jean cesse d'être utilisé. Il reprend du service au moment de la construction du fort Saint-Frédéric entre 1727 et 1734 sur la rive ouest du lac Champlain, qui devait assurer la protection des barques chargées d'approvisionner le nouveau poste en matériaux de construction et autres produits. En 1748, après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle, un second fort Saint-Jean est construit, et une nouvelle enceinte palissadée de forme carrée dotée de bastions aux angles est ajoutée. Occupé depuis de manière continue, le fort est amélioré à quelques reprises, étant ainsi doté en 1756 d'un chantier naval. En 1760, pendant la Conquête, le fort est incendié par les Français, qui se replient vers Montréal. Une garnison britannique s'y installe ensuite, le reconstruisant en 1775 et y érigeant des retranchements.

La pièce de monnaie a été retrouvée dans un bâtiment associé au chantier naval du fort, en activité entre 1756 et 1760. Elle est actuellement exposée au Musée du Fort Saint-Jean.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La monnaie a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne de la vie quotidienne des militaires au fort Saint-Jean, conservant toujours un peu de monnaie sur eux. Elle a aussi été choisie parce qu'elle constitue un exemple de double sol frappé sous le règne de Louis XV (1710-1774).

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    Emplacement

    Localisation informelle :

    Agence Parcs Canada (Collection Parcs Canada)

    Code Borden

    40G BhFh-2    

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CIANI, Louis. Les monnaies royales françaises de Hugues Capet à Louis XVI : avec indication de leur valeur actuelle. Paris, 1926. 502 p.
    • CLOUTIER, Pierre. L.H.N.C. du Fort-Saint-Jean. Rapport de l’intervention archéologique de 2009 de l’école de fouille de l’Université Laval. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2011. 122 p.
    • TREYVAUD, Geneviève. Site du fort Saint-Jean. Chantier école de l’université Laval au Collège militaire royal de Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Été 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université Laval, 2009. 85 p.

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