Canoë d’écorce
Type :
Patrimoine mobilier (Oeuvre d'art / Ethno-historique)
Autre(s) nom(s) :
- Canot d’écorce
- Wickwas tciman
Région administrative :
- Chaudière-Appalaches
Municipalité :
- L'Islet
Date :
- 1984 (Production)
Thématique :
- Patrimoine maritime et fluvial
Classification :
- Oeuvre d'art / Bien ethno-historique > Objets de distribution et de transport > Transport nautique : équipement
Personnes associées (1)
- Newashish, Cézar (1904 – 1994) - Fabricant(e)
Inventaires associés (1)
Description
Le canoë d'écorce est une embarcation autochtone atikamekw fabriquée en 1984. Mesurant 6,25 m de longueur sur 1,20 m de largeur, le canoë est symétrique et présente un fond arrondi, des côtés verticaux et des pinces recourbées aux extrémités. La charpente en lattes de cèdre est recouverte d'écorce de bouleau cousue avec des racines d'épinette. De la gomme d'épinette mélangée à du gras d'animal est appliquée à la jonction des feuilles d'écorce pour en assurer l'étanchéité. Le canoë est orné de motifs floraux et géométriques grattés sur la surface de l'écorce. Le nom de son constructeur, « CEZAR NEWASHISH », est écrit à l'avant, du côté bâbord.
Numéro de l'objet :
- Numéro d'accession : 1985.3.1
Dimensions :
- Largeur (Mesurée / intégral) : 120 centimètre(s)
- Longueur (Mesurée / intégral) : 625 centimètre(s)
- Profondeur (Mesurée / intégral) : 53,4 centimètre(s)
Matériaux :
- Écorce (Bouleau)
- Racine (Épinette)
- Bois (Cèdre)
Signature :
- Devant, côté bâbord : CEZAR / NEWASHISH
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Ce canoë d'écorce est fabriqué en 1984 par Cézar Newashish, un artisan de la communauté atikamekw de Manawan. Il le réalise au musée maritime du Québec selon une commande de Marcel Rancourt, directeur à l'époque. Cézar Newashish recourt à des matériaux naturels et aux techniques traditionnelles pour fabriquer le canoë.
Élément majeur de la culture des peuples autochtones, le canot d'écorce est utilisé pour le transport, la pêche et la chasse depuis de nombreux siècles. Il est rapidement adopté par les colonisateurs européens et est largement employé pour la traite des fourrures. Des modèles particuliers d'une grande capacité sont construits dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, alors que le commerce des fourrures atteint des sommets avec la Compagnie de la Baie d'Hudson et la Compagnie du Nord-Ouest. Dans les années 1870, avec le déclin de ce commerce, l'arrivée du chemin de fer et le développement des routes, le canot d'écorce perd de son importance. Aujourd'hui, des artisans comme Cézar Newashish perpétuent néanmoins le savoir-faire ancestral de leur fabrication.
La forme de l'avant des canoës en écorce de bouleau varie énormément selon les conditions de navigation pour lesquelles ils sont conçus et la manière dont les plats-bords y sont fixés. De plus, le profil des pinces est particulier à chaque nation autochtone. Sa légèreté et son faible tirant d'eau rendent le canoë parfaitement adapté aux déplacements sur les lacs et rivières du Québec. Propulsé à la pagaie, il peut aussi bien s'approcher du rivage que traverser des rapides ou être porté. En revanche, il est très versant, peut être défoncé par une branche et offre peu de protection à ses occupants. Son fond arrondi exige du pagayeur un excellent équilibre. Même si sa capacité de charge est impressionnante, le canoë est impropre au transport lourd.
Emplacement
Region administrative :
- Chaudière-Appalaches
MRC :
- L'Islet
Municipalité :
- L'Islet
Adresse :
- 55, chemin des Pionniers Est
Références
Contributeur de données :
Musée maritime du Québec