Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pièce esquillée

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Région administrative :

  • Montérégie

Municipalité :

  • Beauharnois

Date :

  • 1997 (Découverte)

Thématique :

  • Patrimoine autochtone (Patrimoine des Premières Nations)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets sans classification > Objet à usage multiple

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La pièce esquillée est un outil en pierre taillée généralement considéré comme étant utilisé pour fendre des matières organiques dures. De datation indéterminée, l'objet entier en quartz hyalin est entièrement couvert de négatifs d'enlèvements. La pièce mesure 2,87 cm de longueur, 1,89 cm de largeur et présente une épaisseur de 0,89 cm.

Provenance archéologique :

  • BhFl-1d

Fonctions / usages :

La pièce esquillée est un outil en pierre taillée dont la fonction est incertaine. Toutefois, elle est généralement considérée comme servant à fendre des matières organiques dures, tels l'os, le bois ou l'andouiller. Dans cette optique, cette pièce esquillée pourrait être utilisée comme outil intermédiaire placé entre le percuteur et la matière à fendre selon le procédé de la percussion bipolaire, un peu comme un « ciseau » ou un « coin à fendre ».

Lieu de production :

  • Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Montérégie > Beauharnois

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Présumé : Taillé

Matériaux :

  • Minéraux et inorganiques - matières premières (Quartz)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / intégral) : 0,89 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / intégral) : 1,89 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 2,87 centimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 22
  • Numéro archéologique : BhFl-1d-ST3-3691
  • Numéro d'accession : ST3-3691L
  • Numéro précédent : ST3-03691L
  • Numéro précédent : BhFl-1-ST3-3691L
  • Numéro précédent : BhFl-1-ST3-3691
  • Numéro précédent : BhFl-1d-ST3-3691L
  • Numéro précédent : ST3-3691

Discipline :

  • Archéologie préhistorique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

La pièce esquillée est fabriquée en quartz hyalin transparent de haute qualité, de source indéterminée. À l'état naturel, le quartz hyalin se présente habituellement sous forme de petits cristaux ou nodules, rendant cette matière plus propice à la réalisation d'outils de petite taille comme les pièces esquillées. L'objet est entièrement couvert de négatifs d'enlèvements, aussi appelés « esquillements ». La pièce est façonnée selon la technique de taille bipolaire dite sur « enclume », qui consiste à placer l'objet sur une surface dure et utiliser un percuteur pour provoquer des coups et contrecoups. Cette technique de fabrication est particulièrement utilisée pour tailler de petites matrices de pierre, surtout si elles sont sphériques, car les faces arrondies sont peu favorables à l'utilisation des autres techniques de taille, telle que la percussion directe. C'est pourquoi les pièces de quartz sont habituellement taillées avec cette technique, puisqu'elles sont souvent retrouvées en petits nodules arrondis. La pièce présente une forme aplanie vaguement quadrangulaire, où la majorité des enlèvements se trouvent sur un des axes, indiquant qu'il a été le dernier à être utilisé.

La pièce esquillée est un outil de pierre taillée dont la fonction est incertaine. Toutefois, ce genre d'outil est habituellement considéré comme étant utilisé pour pénétrer et fendre des matériaux durs, principalement organiques, tels l'os, le bois ou l'andouiller. La matière travaillée sur laquelle la pièce esquillée est posée peut elle-même servir d'enclume, les coups et contrecoups reçus en cours d'utilisation entrainant le détachement de petits éclats involontaires ou esquillements du support. Les pièces esquillées sont parfois aussi utilisées comme nucléus, mais cet objet semble beaucoup trop petit pour prétendre à cette fonction. Cet outil est donc un élément intermédiaire placé entre un percuteur et un support à tailler.

Cette pièce esquillée est utilisée sur deux axes de percussion perpendiculaires, ce qui crée ainsi quatre « pôles » actifs, les uns recevant les coups du percuteur et les autres, les contrecoups de la matière travaillée. La pièce esquillée serait donc utilisée sur un axe, puis serait retournée sur 90 degrés pour exploiter un autre axe de percussion. Par le détachement successif d'une série d'esquillements tout au long de son utilisation, la pièce esquillée se transforme et devient de plus en plus petite. Les petites dimensions de l'objet suggèrent d'ailleurs que la pièce esquillée est devenue trop petite pour être utilisée convenablement, expliquant son abandon.

La pièce esquillée est mise au jour en 1997 dans le puits J 11 de la station 3 du site de la Pointe-du-Buisson, localisé dans la municipalité de Beauharnois, en Montérégie. Le contexte archéologique de la découverte de la pointe n'est pas spécifié dans la documentation disponible. De plus, puisque des pièces esquillées sont retrouvées à toutes les périodes de la préhistoire et qu'elles ont tendance à se ressembler, il n'est pas possible de lui attribuer une date d'après sa morphologie. L'artéfact est conservé à Pointe-du-Buisson, au Musée québécois d'archéologie.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La pièce esquillée a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des nombreuses pièces esquillées mises au jour sur le site de la Pointe-du-Buisson et, plus largement, dans de nombreux sites préhistoriques du Québec.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Montérégie

    MRC :

    • Beauharnois-Salaberry

    Municipalité :

    • Beauharnois

    Adresse :

    • 333, rue Émond

    Localisation informelle :

    Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie

    Code Borden

    BhFl-1d      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • CLERMONT, Norman. La Pointe-du-Buisson est-elle inépuisable? Rapport des activités de 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université de Montréal, Département d'anthropologie, 1998. 12 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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