Vieux-Couvent

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Inventorié	--

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En 1865, une collecte de fonds est réalisée afin de pouvoir construire un couvent pour l'éducation des enfants. Le curé Charles Boissonneault dessine lui-même les plans. Plusieurs citoyens participent à la corvée de construction du couvent. De 1867 à 1870 des demandes sont répétées chaque année aux religieuses de Sainte-Anne à Lachine. Elles arrivent finalement en 1870 et accueillent 35 pensionnaires des deux sexes. L'année suivante, ils sont 54 et une rallonge en bois est construite. L'école à côté accueille les enfants résidents au village. L'enseignement se fait dans les deux langues. Les Sœurs de Sainte-Anne quittent en 1884. En 1893, les Sisters of Mercy du diocèse d'Ogdensburg aux États-Unis s'installent dans le couvent, mais elles quittent en 1897, car elles ne pouvaient enseigner en français comme demandé par plusieurs. À des périodes indéterminées, le couvent a servi de demeure au sacristain et de sacristie. Il a également été subdivisé en logements. Le couvent est fermé lors de la construction de l'académie Langlois en 1948.

En 1978, des citoyens fondent Heritage Hemmingford afin de sauver ce bâtiment. La fabrique de Saint-Romain concède un bail de 25 ans pour que le bâtiment soit utilisé à des fins culturelles. L'organisme Heritage Hemmingford doit assurer son maintien. De nombreux dons (le Ministère des Affaires culturelles, le curé, la fondation Bronfman, etc.) permettent de faire des réparations urgentes : brique extérieure, boiseries et cadres des ouvertures décapées, planchers poncés, aménagement des pièces, peinture, électricité, plomberie. Le concierge résidant Cléophas Ménard y aménage. En 1984, le gouvernement fédéral accorde une subvention de 50 000 $ pour en faire un centre culturel, ce qui crée de l'emploi à plusieurs résidents. Le bail est résilié et cédé au Comité culturel du Vieux Couvent (fondé en 1981). Un porche est fait à neuf ainsi que la porte principale, à l'intérieur, l'escalier, les portes vitrées, les boiseries et les planchers vernis, les murs sont refaits, des fenêtres en pin, une nouvelle salle de bain et une cuisinette neuve et un vaste atelier bien équipé à l'étage. Plusieurs cours d'artisanat, d'art et de métier y sont donnés en plus d'expositions, projections, conférences, etc.

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Inventaire du patrimoine bâti de la MRC Les Jardins-de-Napierville (2017 - 2019)
MRC Les Jardins-de-Napierville

Ce bâtiment néoclassique est un ancien couvent érigé en 1865 par la fabrique selon les plans du curé Charles Boissonneault et grâce aux dons et à l'aide des résidents du village. Les soeurs de Sainte-Anne y enseignent quelques années ainsi que les Sisters of Mercy (EU), mais les conditions déplorables ont raison d'elles de même que l'incapacité d'enseigner dans les deux langues. L'école ferme en 1948 et sert de maison du sacristain, de sacristie et de logement avant d'être restaurée et convertie en centre culturel à la suite de pétitions et demandes de la population pour conserver ce témoin historique. Le bâtiment témoigne de la maison néoclassique vernaculaire d'influence georgienne. Au lendemain de la Conquête, la présence britannique a fortement contribué à la diffusion de cette architecture. Ces bâtiments de deux étages très formels sont conçus selon une symétrie rigoureuse et caractérisée par la distribution symétrique des ouvertures, la régularité du plan et par le vocabulaire classique de leurs ornements. Le néoclassicisme est abondamment utilisé dans la réalisation d'édifices publics. Ce couvent présente des valeurs d'histoire et d'usage importantes et témoigne de la volonté de la population à conserver son patrimoine.

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