Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Perle

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Perle de traite
  • Perle dite « à chevrons »
  • Rassade

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1608 – 1624 (Contexte archéologique)
  • 1988 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de communication > Moyen d'échange
  • Bien archéologique > Objets personnels > Parure

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

La perle, qui provient d'un contexte archéologique daté entre 1608 et 1624, est un objet de parure et d'échange. La perle, dont les extrémités présentent un léger biseau, est faite de sept couches de verre : bleu transparent à l'extérieur, blanc opaque, rouge opaque, blanc opaque, incolore, blanc opaque, et finalement incolore à l'intérieur. Possédant un décor dit « à chevrons », la perle mesure 4,7 mm de longueur.

Provenance archéologique :

  • CeEt-9 > Opération 16 > Sous-opération A > Lot 10 > Numéro de catalogue 1152

Site de provenance :

  • Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain

Fonctions / usages :

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers).

Lieu de production :

  • Présumé : Europe > Italie

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Soufflé
  • Étiré
  • Poli
  • Moulé
  • Meulé

Matériaux :

  • Verre - verre de couleur (Opaque blanc)
  • Verre - verre de couleur (Opaque rouge)
  • Verre - verre de couleur (Transparent bleu foncé)
  • Verre - verre incolore
  • Verre - verre polychrome (Superposé)

Motif décoratif :

  • Chevron

Dimensions :

  • Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 4,3 millimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / intégral) : 4,7 millimètre(s)

Intégrité :

Objet entier (100% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 24
  • Numéro archéologique : CeEt-9-16A10-1152
  • Numéro précédent : CeEt-9-16A10

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

La perle est fabriquée en Europe, probablement en Italie, vers le début du XVIIe siècle. La France et l'Allemagne produisent aussi des perles de verre au XVIIe siècle, mais dans une mesure moindre que l'Italie. La perle se rapproche du type IVk selon la typologie élaborée par Kidd et Kidd en 1972.

Les perles de verre sont fabriquées selon la méthode du verre étiré. Le verre en fusion est étiré en un long tube à l'aide d'une canne à souffler et d'un pontil, puis est cassé et redivisé en petits segments. Les perles sont ensuite polies dans un tonneau en fer chauffé rempli de sable. Les perles sont finalement enfilées sur des cordelettes d'un peu plus de 60 cm de longueur et placées par centaines dans des boites. Lorsque les perles sont rondes ou ovales, les perles sont désignées « grains de rassade » par les Français. Elles peuvent être bleues, blanches, noires, vertes ou rouges. Le décor de cette perle est dit « à chevrons », ou encore « étoile » ou « rosetta ». Le motif à chevrons est obtenu en mettant la bulle de verre dans un moule en forme d'étoile, et des tiges de cannes de verre colorées peuvent être insérées dans les creux de l'étoile pour créer des lignes parallèles au trou d'enfilage. Par la suite, une couche de verre est ajoutée et la bulle est étirée selon la méthode décrite ci-haut. Une fois terminée, la perle est meulée sur ses extrémités pour faire ressortir les différentes couches de verre coloré. Dans le cas de cette perle, sept couches sont appliquées, soit bleu transparent à l'extérieur, blanc opaque, rouge opaque, blanc opaque, incolore, blanc opaque, et finalement incolore à l'intérieur.

Les perles de verre sont importées en Amérique du Nord par les Européens et servent surtout aux échanges avec les Autochtones. Ceux-ci les utilisent comme monnaie d'échange et comme parure pour la confection de bijoux, de vêtements (broderie) et de ceintures. En plus de ces usages, les Européens s'en servent pour la dévotion (chapelets) et la décoration des intérieurs (guirlandes, chandeliers). Les Jésuites donnent également des perles en verre en récompense aux Autochtones qui savent réciter parfaitement les prières essentielles.

La perle est mise au jour en 1988 sur le site de la première habitation occupée par Samuel de Champlain (entre 1567 et 1574-1635). Ce site constitue le premier établissement français permanent en Amérique du Nord et est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632. Au moins trois autres perles similaires ont été retrouvées sur le site.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La perle a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à l'occupation de la première habitation à l'époque de Samuel de Champlain (1608-1624). Elle a également été choisie parce qu'elle représente l'un des types de perles présents sur le site durant cette période.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-9      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
    • KIDD, Martha Ann et Kenneth E. KIDD. « Classification des perles de verre à l'intention des archéologues sur le terrain ». RICK, John H. Travaux d'archéologie du Service des lieux historiques nationaux, 1962-1966. Lieux historiques canadiens : cahiers d'archéologie et d'histoire, 1. Ottawa, Direction des parcs nationaux et des lieux historiques, Ministère des affaires indiennes et du Nord, 1972, p. 47-92.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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