Cendrée
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Balle sphérique
- Plomb de chasse
- Projectile d'arme à feu
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1608 – 1624 (Contexte archéologique)
- 1988 (Découverte)
Période :
- Le Régime français (1534 à 1760)
Thématique :
- Patrimoine de la Nouvelle-France
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
Patrimoine mobilier associé (1)
Inventaires associés (1)
Description
La cendrée, qui provient d'un contexte archéologique daté entre 1608 et 1624, est un projectile d'arme à feu utilisé principalement pour la chasse. L'objet de plomb complet est de forme sphérique et présente deux petits pincements en relief, ainsi qu'une petite bavure qui rejoint les pôles. La cendrée mesure 0,55 cm de diamètre.
Provenance archéologique :
- CeEt-9 > Opération 11 > Sous-opération B > Lot 9 > Numéro de catalogue 1144
Site de provenance :
- Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain
Fonctions / usages :
La cendrée est un projectile d'arme à feu utilisé principalement pour la chasse. Toutefois, elle peut parfois être utilisée pour la guerre.
Lieu de production :
- Présumé : Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Moulé
Matériaux :
- Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)
Dimensions :
- Diamètre extérieur (Mesurée / intégral) : 0,55 centimètre(s)
Intégrité :
Objet entier (100% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Numéro de l'objet :
- CARQ : 24
- Numéro archéologique : CeEt-9-11B9-1144
- Numéro précédent : CeEt-9-11B9
Discipline :
- Archéologie historique
Altérations :
-
• Résidu (Procédé de fabrication) : Sur un des pôles
Un des pôles présente deux petits pincements informes en relief. Ils ont été causés par un outil, comme une pince, qui a servi à détacher la cendrée du chemin de coulée.
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Classement | Partie d'un objet patrimonial | Ministre de la Culture et des Communications | 1999-03-04 |
Informations historiques
La cendrée est un projectile d'arme à feu moulé entre 1608 et 1624 vraisemblablement à Québec à partir d'un lingot de plomb importé. Entière, la balle de plomb présente une forme sphérique marquée de deux petits pincements en relief et d'une bavure reliant les deux pôles de l'objet. Les pincements pourraient résulter de l'utilisation de pinces pour détacher la cendrée du chemin de coulée après son coulage dans le moule.
La cendrée, de petit format, est combinée à plusieurs autres projectiles du même calibre pour charger une arme à feu, telle une arquebuse. Cette manière de charger vise à disperser les projectiles après le tir, de manière à augmenter les chances de toucher du petit gibier.
L'arquebuse est une arme à feu développée en Europe à partir de 1450. Toutefois, la fragilité et la complexité de son mécanisme en font une arme de combat peu pratique et impropre aux conditions extrêmes des champs de bataille. L'arquebuse est davantage performante pour la chasse, car son mécanisme de mise à feu invisible et inodore la rend plus discrète et évite d'effrayer les proies.
La cendrée est mise au jour en 1988 dans la cour extérieure de la première habitation occupée par Samuel de Champlain (entre 1567 et 1574-1635). Le site constitue le premier établissement français permanent en Amérique du Nord et est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Champlain et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632.
Quelques autres projectiles de ce calibre ont également été retrouvés sur le site de l'Habitation ainsi que sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis à Québec.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La cendrée a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est associée à l'occupation de la première habitation à l'époque de Samuel de Champlain (1608-1624). La cendrée a aussi été sélectionnée, car elle témoigne des activités de moulage de projectiles ainsi que de la chasse au petit gibier pratiquées par les occupants du site de l'Habitation.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
CeEt-9 |
Références
Contributeur de données :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Notices bibliographiques :
- BRASSARD, Michel. « Tome 4, volume 2 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
- Cérane inc. L'occupation historique et préhistorique de la place Royale. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1989. s.p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
- L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
- MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.