Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Chemin de coulée

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Jet de coulée

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1624 – 1632 (Contexte archéologique)
  • 1979 (Découverte)

Période :

  • Le Régime français (1534 à 1760)

Thématique :

  • Patrimoine de la Nouvelle-France

Classification :

  • Bien archéologique > Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme à feu > Munition
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Travail du métal

Éléments associés

Patrimoine mobilier associé (1)

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le chemin de coulée, qui provient d'un contexte archéologique daté entre 1624 et 1632, est un résidu de moulage de projectiles d'armes à feu. L'objet en plomb, formé de deux fragments, a la forme d'une languette irrégulière. Son dos présente un rang de onze renflements équidistants. Les fragments mesurent respectivement 6,3 cm et 3,1 cm de longueur.

Provenance archéologique :

  • CeEt-9-7 > Opération A > Sous-opération 3b > Numéro de catalogue 855

Site de provenance :

  • Site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain

Contexte archéologique :

  • Remblai

Fonctions / usages :

Le chemin de coulée est un résidu du moulage de projectiles d'armes à feu en plomb. Une languette se forme lorsque du plomb fondu est versé dans un moule pourvu de plusieurs petites cavités. Les objets moulés sont ensuite détachés et ce résidu de plomb est jeté.

Lieu de production :

  • Amérique du Nord > Canada > Québec > Capitale-Nationale > Québec

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Coulé
  • Moulé

Matériaux :

  • Métal - métaux et alliages plombifères (Plomb)

Dimensions :

  • Épaisseur (Mesurée / subsistant) : entre 0,29 et 0,32 centimètre(s)
  • Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 0,54 et 1 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : entre 3,1 et 6,3 centimètre(s)
  • Longueur (Estimée / intégral) : 9,4 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

2

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 24
  • Numéro archéologique : CeEt-9-7A3b-855
  • Numéro précédent : 151QU7A3b-855
  • Numéro précédent : 151QU-7A3b-855

Discipline :

  • Archéologie historique

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Classement Partie d'un objet patrimonial Ministre de la Culture et des Communications 1999-03-04
 

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Informations historiques

Le chemin de coulée est un résidu issu du moulage de projectiles d'arme à feu. Il est coulé entre 1624 et 1632 à Québec à partir d'un lingot de plomb importé de France. Consistant en une languette rompue en deux fragments, le chemin de coulée complet en plomb présente une surface plate irrégulière ainsi qu'une forme allongée et fuselée vers un bout. Le dos de l'objet présente un rang de petits renflements équidistants qui correspondent à l'usage d'un moule comportant au moins onze compartiments.

Lors du processus de moulage de projectiles, le plomb fondu est versé dans un moule en deux parties retenues par une charnière et pourvu de plusieurs petites cavités sphériques. Ces dernières sont reliées entre elles sur leur face supérieure par un chemin et des jets de coulée. Le plomb fondu est versé dans le canal et remplit les cavités du moule. Une fois le plomb refroidi, les balles ainsi obtenues sont ensuite détachées du chemin et des jets de coulée et le résidu de plomb est jeté. Prenant en compte le grand nombre de compartiments du moule dont est issu cet objet, il s'agit probablement de projectiles de petit calibre destinés à l'usage d'une arquebuse, une arme à feu utilisée pour la guerre et pour la chasse.

L'arquebuse est une arme à feu développée en Europe à partir de 1450. Toutefois, la fragilité et la complexité de son mécanisme en font une arme de combat peu pratique et impropre aux conditions extrêmes des champs de bataille. L'arquebuse est davantage performante pour la chasse, car son mécanisme de mise à feu invisible et inodore la rend plus discrète et évite d'effrayer les proies.

Le chemin de coulé est mis au jour en 1979 dans le remblai situé à l'extérieur de la tour sud-ouest de la seconde habitation. Le site de l'Habitation constitue le premier établissement français permanent en Amérique du Nord et est situé dans le secteur de Place-Royale, à Québec. La première habitation est construite en 1608 et abrite Samuel de Champlain (entre 1567 et 1574-1635) et ses troupes jusqu'en 1624, année où elle est détruite pour faire place à la seconde habitation, un bâtiment de pierre qui est ensuite incendié par les frères Kirke en 1632. L'objet fait l'objet d'une restauration peu après sa découverte.

Le lieu de la découverte du chemin de coulée suggère que des projectiles ont été fabriqués sur place, dans la cour à l'extérieur du bâtiment. D'autres chemins de coulée ont été trouvés sur le site des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, à Québec, dans des contextes datant de l'époque de Champlain.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le chemin de coulée a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est associé à l'occupation de la seconde habitation à l'époque de Samuel de Champlain (1624-1632). L'objet témoigne aussi de la fabrication de projectiles d'armes à feu sur le site de l'Habitation.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    CeEt-9-7      

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    Références

    Contributeur de données :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Notices bibliographiques :

    • BRASSARD, Michel. « Tome 4, volume 2 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
    • L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.
    • MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.
    • SOMCYNSKY, Pablo. Rapport des activités de surveillance archéologiques à la place Royale de Québec et de la fouille de sauvetage de la tour S.-O. de la seconde habitation de Champlain. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1980. 85 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

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    Gouvernement du Québec

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