Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Pubis de bovin

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Os de boeuf
  • Os de bovin
  • Os de mammifère
  • Os de vache

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Contexte archéologique)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2012‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Écofacts > Animaux

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

Le pubis de bovin est un fragment d'os du bassin d'un animal, trouvé dans un dépôt subaquatique datant du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Il s'agit d'un reste alimentaire. Il mesure 4,6 cm de longueur et entre 4,1 et 4,9 cm de largeur. Il porte les traces d'une découpe intentionnelle et d'une fracturation ainsi que des marques de dents de carnivores.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 6543a

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

Le pubis de bovin est un reste alimentaire. C'est un déchet provenant de provisions de viande apportées par les pêcheurs basques au XVIe siècle.

Lieu de production :

  • Europe

Matériaux :

  • Matières organiques - solides stables (Os)

Dimensions :

  • Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 4,1 et 4,9 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 4,6 centimètre(s)

Intégrité :

Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-6543a
  • Numéro précédent : EdBt-3:6543
  • Numéro précédent : EdBt-3:6543a

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Entaille (Dépeçage) : À divers endroits
    L'os porte des entailles intentionnelles.
     
  • Cassure (Dépeçage) : À une extrémité
    L'os a été fracturé à une extrémité.
     
  • Trace de dents (Rongement/Mordillement animal) : À divers endroits
    Des traces de dents sont visibles à divers endroits.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

Le pubis de bovin provient vraisemblablement de provisions de viande, confites ou mises en saumure, apportées sur un baleinier ou un navire de pêche basque pour nourrir l'équipage, au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Il s'agit d'un os incomplet du bassin gauche de l'animal qui porte des marques de découpe et de fracturation associées aux activités de boucherie. La viande est consommée par les pêcheurs à bord du navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina, et les os restants sont jetés par-dessus bord avec d'autres déchets. Les marques de dents de carnivores pourraient être celles d'un chien qui accompagnait les pêcheurs. D'autres fracturations de l'os sont peut-être liées à cet événement.

L'avitaillement des baleiniers et des navires de pêche basques de l'époque prévoit suffisamment de provisions pour nourrir l'équipage pendant toute la durée du voyage de pêche, qui peut s'étaler sur plusieurs mois. Mais en raison des besoins de conservation à long terme, les provisions comportent avant tout des denrées sèches ou des aliments en saumure. Elles comprennent surtout du biscuit, du pain très sec soumis à une longue cuisson, de la viande comme le boeuf et le porc en saumure, du poisson salé ou séché comme la morue ou les sardines, des fèves et des pois secs, de l'huile ou du beurre, du vinaigre, des graines de moutarde et du sel. Il peut y avoir de la farine, du pain frais et de l'ail ainsi que des provisions de bouche personnelles apportées par l'équipage, tels du fromage, des raisins, des amandes ou du vin. Les fouilles livrent aussi des coquilles de noix de Grenoble et de noisettes et des noyaux de prunes et de cerises. Pour boire, il y a du vin, du cidre et de l'eau. L'eau, cependant, ne peut généralement pas se conserver à long terme.
Après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, d'un régime alimentaire très limité, monotone et plutôt sec et très salé, les membres de l'équipage des navires apprécient la nourriture fraîche devenue accessible. Ils pratiquent la chasse au gibier, aux oiseaux, à la petite faune terrestre et même aux mammifères marins, ainsi que la pêche de poissons autres que la morue. Les ossements identifiés proviennent d'une grande variété d'espèces. Des cendrées ou chevrotines et des balles fabriquées sur les bateaux sont aussi trouvées sur le site. Selon le lieu de pêche et la saison, la cueillette de fruits locaux, d'oeufs d'oiseaux ou de coquillages peut ajouter du goût et de la variété au menu.

L'os de bovin est mis au jour en 2012 dans un secteur subaquatique situé immédiatement à l'ouest du grand monticule de pierres de lest SP-4. Il s'agit de la seule preuve trouvée à ce jour qui indique que le bovin faisait partie des provisions de viande. La couche archéologique associée a plus de 50 cm d'épaisseur et comporte un grand nombre de déchets de bois témoignant du travail de charpentiers. Des pierres de lest du monticule voisin sont aussi liés à cette couche. D'autres restes alimentaires variés y sont mis au jour, dont des centaines d'os d'oiseaux ainsi que des os de mammifères et de poissons, des coquilles de noix et des noyaux de fruits. Plus d'une trentaine de tessons associés à une marmite à fond arrondi, des petits objets en majolique espagnole, un fragment de chaussure, un anneau de vannerie, un fragment de plomb replié et des restes de cordage y sont découverts. Le site livre des milliers d'os de poissons, qui témoignent de la pêche sur les lieux, ainsi qu'une phalange de baleine. Des clous forgés, une pyrite de fer ainsi qu'un fragment de brai sont également découverts à cet endroit. Sur la terre ferme, très peu d'ossements d'animaux se sont conservés et les os mis au jour datent la plupart du temps de périodes d'occupation du site plus tardives.

Des analyses ostéologiques des restes fauniques retrouvés sur le site sont réalisées en 2014 permettant notamment d'identifier les espèces animales exploitées.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • Le pubis de bovin fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il représente un exemple de viande de provision apportée et consommée par les pêcheurs basques venus au Canada durant le XVIe et le début du XVIIe siècle.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • BARKHAM, Michael M. « Aspects de la vie à bord des navires basques espagnols au XVIe siècle, notamment par référence aux expéditions de pêche de la baleine dans les eaux de Terranova ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 49-72.
    • DICKNER, Denis et Laurier TURGEON. « Contraintes et choix alimentaires d'un groupe d'appartenance : les marins-pêcheurs français à Terre-Neuve au XVIe siècle ». Canadian Folklore Canadien. Vol. 12, no 2 (1990), p. 53-68.
    • FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2012. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Petit Mecatina and Little Canso Island. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2013. 50 p.
    • Ostéothèque de Montréal et Claire ST-GERMAIN. « Analyse des restes fauniques du site Petit Mécatina 3/Hare Harbor 1 (EdBt-3), Basse-Côte-Nord, Québec, Canada (saisons de fouilles 2003 à 2012) et Rapport synthèse des saisons de fouilles 2001 à 2012 ». FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2013. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour and Brador. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Smithsonian Institution/Université de Montréal/Artic Studies Center, 2014, p. 223-263.
    • PROULX, Jean-Pierre. « Les méthodes, la technologie et l'organisation asques de la pêche de la baleine au XVIe siècle ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 44-100.

    Multimédias disponibles en ligne :

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