Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Semelle de chaussure

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Semelle d'usure
  • Semelle de brodequin
  • Semelle de chassure à trépointe
  • Semelle droite
  • Semelle extérieure

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Importation)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2011‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets personnels > Habillement : chaussure

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

La semelle de chaussure, provenant d'un contexte archéologique daté entre 1530 et 1620, correspond à un objet lié à l'habillement. L'objet est une semelle d'usure conçue pour le pied droit d'une chaussure à trépointe, probablement un brodequin. La semelle en cuir montre le grain sur le côté extérieur, et la surface est craquelée par endroits. Le bout de l'objet et le talon sont relativement larges et moins arrondis. Le pourtour est marqué de trous portant les traces des fibres du fil de couture utilisé. Deux trous sont visibles sur la semelle, un sur la partie correspondant à la plante du pied, et l'autre situé à l'extrémité du talon. À cet endroit, la partie comprenant la ligne de couture est manquante. La semelle mesure 22,1 cm de longueur et présente une largeur entre 3,1 cm et 7,8 cm.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 5544

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

La chaussure est un accessoire vestimentaire servant à couvrir les pieds de leur propriétaire et à les protéger du froid, de l'humidité, de la saleté et des blessures.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Coupé
  • Cousu à la main

Matériaux :

  • Matières organiques - solides souples (Cuir)

Dimensions :

  • Largeur (Mesurée / subsistant) : entre 3,1 et 7,8 centimètre(s)
  • Longueur (Mesurée / subsistant) : 22,1 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-5544
  • Numéro précédent : EdBt-3:5544
  • Numéro précédent : EdBt-3 TPB2-2

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Craquelures : Sur une partie de la surface
    La semelle a quelques craquelures en surface
     

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

La semelle de chaussure est conçue pour le pied droit d'une chaussure à trépointe, probablement un brodequin, au XVIe ou au début du XVIIe siècle. La semelle de cuir montre le grain sur le côté extérieur, et la surface est craquelée par endroits. Le bout de l'objet et le talon sont relativement larges et moins arrondis. Le pourtour est marqué de trous portant les traces des fibres du fil de couture utilisé, qui sont habituellement en chanvre ou en lin à l'époque.

La chaussure, amenée en Amérique du Nord par une expédition de pêche basque entre 1530 et 1620, est un accessoire vestimentaire servant à protéger le pied de son propriétaire contre le froid, l'humidité, la saleté et les blessures. Dans le cas de cette semelle, elle correspond à un type de chaussure appelé « brodequin ». Les brodequins présentent deux semelles, une première intérieure et une extérieure, appelée « d'usure ». Le processus d'assemblage de ce type de chaussure permet l'utilisation d'un cuir plus épais, permettant de garder la chaussure toujours à l'endroit. Les brodequins montent haut sur le pied, contrairement aux chaussures « cousu retourné » de la même époque, qui présentent des quartiers très bas et une seule semelle. Selon les listes d'équipement dressées pour les voyages de pêche, les Basques apportaient de trois à six paires de chaussures ainsi qu'une paire de bottes. D'après les fragments de chaussures retrouvés sur l'épave du San Juan à Red Bay, au Labrador, il est possible de supposer que les chaussures sont conservées dans les logements des marins sous le pont supérieur, et parfois dans la partie avant du navire, sous le premier pont. Résultant probablement de son utilisation, deux trous sont visibles sur la semelle, un sur la partie correspondant à la plante du pied, et l'autre situé à l'extrémité du talon, et la surface présente des craquelures. Elle est jetée ou perdue dans l'anse du Petit Mécatina.

La semelle de chaussure est mise au jour en août 2011 lors d'un sondage à l'est d'un monticule de pierres de lest. Ce dépôt subaquatique a livré des pièces de barriques, de cuves et de bateaux en chêne, des débris du travail du bois, plusieurs céramiques basques, du brai, du plomb, et des restes alimentaires, dont beaucoup d'os d'oiseaux, de poissons et de baleine. Ces vestiges témoignent du travail de plusieurs membres de l'équipage du bateau, dont les charpentiers, les tonneliers, les calfats ainsi que les pêcheurs, chasseurs et dépeceurs de baleines.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La semelle de chaussure a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle témoigne des types de chaussures ainsi que de l'habillement portés par les marins-pêcheurs basques aux XVIe et XVIIe siècles. De plus, elle a été choisie parce qu'elle présente un bon état de conservation.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • DAVIS, Stephen. « Les chaussures ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 139-207.
    • FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2011. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center/Smithsonian Institution, 2012. 147 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013