Marmite
Type :
Patrimoine mobilier (Bien archéologique)
Autre(s) nom(s) :
- Marmite globulaire
- Pot à cuire
Région administrative :
- Capitale-Nationale
Municipalité :
- Québec
Date :
- 1530 – 1620 (Importation)
- 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
- 2007‑08 (Découverte)
Classification :
- Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments
Éléments associés
Inventaires associés (1)
Description
La marmite servant à la préparation et à la conservation des aliments est probablement fabriquée au XVIe ou au début du XVIIe siècle. Formée de terre cuite grossière très micacée de couleur variant du chamois au brun rouge foncé, la marmite incomplète présente une forme ovoïde avec un col étranglé et un rebord cannelé évasé auquel s'attache une anse verticale cannelée. Le point d'attache d'une deuxième anse est visible sur la paroi. La hauteur du contenant atteint 16,5 cm. Le diamètre à l'ouverture est de 13,5 cm.
Provenance archéologique :
- EdBt-3 > Numéro de catalogue 1480
Culture :
- Basques
Fonctions / usages :
La marmite sert généralement à la cuisson des aliments. Sa forme aux courbes ininterrompues et sa paroi très mince se prêtent à une cuisson directe au feu. Elle peut ainsi être suspendue directement au-dessus d'un foyer. Dans les stations de pêche, ce type de pot à cuire servait probablement à la préparation des repas quotidiens.
Lieu de production :
- Europe
Type de fabrication :
Artisanal
Technique de fabrication :
- Assemblé
- Coupé
- Cuit
- Lissé
- Séché
- Tourné
Matériaux :
- Céramique - terre cuite grossière (commune) (Chamois micacée)
Dimensions :
- Diamètre extérieur, Rebord (Mesurée / subsistant) : 13,5 centimètre(s)
- Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,4 et 0,6 centimètre(s)
- Hauteur, Anse (Mesurée / intégral) : 6,3 centimètre(s)
- Hauteur (Mesurée / subsistant) : 16,5 centimètre(s)
- Largeur, Anse (Mesurée / intégral) : 4 centimètre(s)
Intégrité :
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens :
1
Nombre de fragments :
10
Numéro de l'objet :
- CARQ : 15
- Numéro archéologique : EdBt-3-1480
- Numéro précédent : EdBt-3:1487
- Numéro précédent : EdBt-3:1486
- Numéro précédent : EdBt-3:1485
- Numéro précédent : EdBt-3:1484
- Numéro précédent : EdBt-3:1482
- Numéro précédent : EdBt-3:1481
- Numéro précédent : EdBt-3:1480
- Numéro précédent : EdBt-3-2007-SA-B2-C2
- Numéro précédent : EdBt-3:1488
- Numéro précédent : EdBt-3:1498
- Numéro précédent : EdBt-3:1483
Discipline :
- Archéologie historique
Statuts
Statut | Catégorie | Autorité | Date |
---|---|---|---|
Inventorié | -- | ||
Informations historiques
Cette marmite globulaire de terre cuite grossière à pâte très micacée, sans glaçure et à anses verticales est probablement fabriquée en Espagne ou en France au XVIe ou au début du XVII siècle. Elle constitue avec les tuiles à toiture un excellent marqueur chronologique et culturel associé aux stations baleinières basques du XVIe siècle. La provenance exacte de ce type de marmite, populaire auprès des pêcheurs basques du XVIe siècle, demeure imprécise. Plusieurs origines en France et en Espagne sont proposées, mais seules des études physico-chimiques sur les marmites elles-mêmes ou la découverte d'un site de production pourront éventuellement le préciser. Malgré la morphologie très similaire des pots retrouvés dans les stations baleinières basques du Québec et du Labrador, les matériaux utilisés dans leur fabrication ainsi que dans les décors qui les rehaussent présentent des différences plus ou moins marquées. Ces importantes variations suggèrent l'existence de plusieurs centres de production.
La forme aux courbes ininterrompues de la marmite ainsi que sa paroi mince et régulière font en sorte qu'elle se prête parfaitement à une exposition directe au feu. Ces caractéristiques permettent une bonne répartition de la chaleur pendant la cuisson. Le col et le rebord plus épais permettent en outre de la suspendre au-dessus d'un foyer.
Apportée à Petit Mécatina à bord d'un navire de pêche basque, la marmite est sans doute jetée par-dessus bord avec d'autres résidus. L'absence de traces importantes d'utilisation et l'absence du fond suggèrent qu'elle est jetée en raison d'un bris. Elle se retrouve donc dans un dépôt avec des restes alimentaires, d'autres pots à cuire, des os de baleine, des pièces de bois associées au travail de tonneliers ou à divers travaux d'aménagement, et des fragments de cordage. Le monticule de pierres de lest à proximité du sondage ayant livré ces vestiges à l'été 2007 témoigne de la présence d'un bateau ancré à cet endroit précis. En 2016, un échantillon de la paroi est prélevé à des fins d'analyses physico-chimiques de la pâte, laissant des traces de sciage toujours visibles.
Évaluation d'inventaire
Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - ) Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière
La marmite fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle présente une excellente intégrité.
En outre, la marmite provient d'un contexte archéologique subaquatique non perturbé. Elle sert donc de marqueur chronologique à partir duquel plusieurs autres objets peuvent être datés.
Enfin, la composition particulière de la pâte, très micacée, justifie aussi son intégration dans la collection archéologique de référence du Québec.
Emplacement
Region administrative :
- Capitale-Nationale
MRC :
- Québec
Municipalité :
- Québec
Arrondissement municipal :
- Les Rivières
Adresse :
- 1825, rue Semple
Localisation informelle :
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
Code Borden
EdBt-3 |
Références
Notices bibliographiques :
- FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2007. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center, 2008. 117 p.
- FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
- GUSSET, Gérard. « La poterie commune et le grès des sites subaquatique et terrestre à Red Bay ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 51-120.
- HERZOG, Anja. « L’Île du Petit Mécatina sur la Basse-Côte-Nord du Québec - résultats préliminaires des analyses céramiques d’un site voué aux activités de pêche saisonnière dans le Golfe du Saint-Laurent entre le XVIe et le XVIIIe siècle ». PENDERY, Steven R. et Fabienne RAVOIRE. Migrations, transferts et échanges de part et d'autre de l'Atlantique. Histoire et Archéologie des XVIe et XVIIe siècles. Québec, Éditions du CTHS, 2011, p. 121-141.
- ORTON, Clive, Paul TYERS et Alan VINCE. Pottery in Archaeology. Cambridge, Cambridge University Press, 1993. 269 p.
- PETRUCCI, Jean Ferdinand. Les poteries et les potiers de Vallauris 1501-1945. École des hautes études en sciences sociales, 1999. s.p.
- RICE, Prudence M. Pottery Analysis: A Sourcebook. Chicago, University of Chicago Press, 1987. 559 p.