Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Aisselle de barrique

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Aisselle de tonneau
  • Fond de barrique
  • Fonçaille de barrique
  • Tonneau de type « Barrica »

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1530 – 1620 (Importation)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2011‑08 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Images

Description

L'aisselle de barrique, fabriquée dans la deuxième moitié du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle, constitue l'une des fonçailles formant le fond d'une barrique en bois, probablement de chêne, servant à la distribution ou au transport. Sa longueur maximale atteint 52,7 cm, sa largeur 12,8 cm et son épaisseur se situe entre 0,9 cm et 1,5 cm. Au centre, un petit trou circulaire de 0,9 cm de diamètre est bouché par un goujon de bois et ses extrémités sont biseautées.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 5529

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

L'aisselle de barrique est un élément constitutif des barriques servant à l'entreposage et au transport de différentes marchandises. Dans le contexte de la chasse à la baleine, les barriques servent au transport des vivres, des cordages, des matériaux de construction comme l'argile, des matériaux de calfeutrage et de réparation, comme le brai ou le goudron, et à celui du produit de la pêche, soit l'huile de baleine.

Lieu de production :

  • Europe

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Biseauté
  • Coupé
  • Raboté
  • Taillé

Matériaux :

  • Matières organiques - solides fibreux (Bois)

Dimensions :

  • Capacité (Estimée / intégral) : entre 195 et 240 Litre(s)
  • Diamètre extérieur (Estimée / intégral) : 57 centimètre(s)
  • Épaisseur : entre 0,9 et 1,5 centimètre(s)
  • Largeur : 12,8 centimètre(s)
  • Longueur : entre 34,5 et 52,7 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

1

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-5529
  • Numéro précédent : EdBt-3-C1-1-05
  • Numéro précédent : EdBt-3:5529

Altérations :

  • Ébréchure : Sur le pourtour
    Ébréchures et petits éclats manquants sur le pourtour de l'objet.
     
  • Trou : Sur l'objet
    L'aisselle a, près de son centre, un trou de cosson ou d'échantillonnage.
     

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Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

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Informations historiques

L'aisselle de barrique, produite en France ou en Espagne, est laissée à l'île du Petit Mécatina entre 1530 et 1620 environ, apportée par un baleinier ou un navire de pêche basque. Sa taille correspond à une « barrica », grandeur de tonneau standardisée associée au commerce de l'huile de baleine.

La fabrication d'une barrique se fait généralement en Europe, d'où viennent les différentes matières premières utilisées. Le chêne de Bretagne joue un rôle essentiel, mais d'autres régions, comme la Normandie, le Portugal et les régions basques, fournissent aussi différents matériaux. Une « barrica » entière est constituée de 17 à 22 douves formant sa coque, de huit à douze fonçailles formant les deux fonds et environ 18 à 24 cerceaux, toujours de bois à cette époque. Des barres, des bondons, des goujons, des chevilles et des liens pour les cerceaux complètent la liste des pièces utilisées dans la fabrication des fûts. À la suite de l'assemblage, les barriques servent pour le transport et la conservation de différents matériaux ou marchandises. Une fois vidées de leur contenu, elles peuvent être réutilisées aussi longtemps que leur état le permet. Chaque élément peut aussi être récupéré dans l'assemblage d'autres barriques. Pour ce faire, les contenants sont démontés et les différentes pièces sont empaquetées pour leur transport à une nouvelle destination. Des tonneliers présents dans les stations baleinières basques les remontent alors en fût pour une réutilisation. Pour faciliter le réassemblage des tonneaux, les artisans réalisent à la surface des douves et des fonçailles des incisions traversant l'ensemble des pièces. Ils peuvent donc ensuite reconnaître aisément l'ordre des douves sur le pourtour de la barrique.

Les barriques de bois, contenants de transport de première importance pour les activités maritimes, dont la pêche et la chasse à la baleine, sont fabriquées à l'époque des pêcheries basques en plusieurs formats normalisés. À Red Bay au Labrador, une vaste station baleinière basque du XVIe siècle, l'étude d'un assemblage de barriques et de cuves trouvées dans une épave a révélé la présence de cinq différentes tailles de fût. Les douves des « barricas » retrouvées sur ce site permettent d'évaluer leur capacité entre 195 et 240 litres. De capacité variable, les tonneaux peuvent servir à transporter des vivres comme les biscuits, le pain, le vin ou le cidre, des matériaux tels les cordages, ou encore de l'argile utilisée dans la construction des fours aménagés pour faire fondre la graisse de baleine, des cerceaux ou de l'osier pour la construction des barriques, du goudron, ainsi que les produits de la pêche, notamment l'huile de baleine.

L'aisselle de barrique présente des ébréchures et de petits éclats sont détachés sur son pourtour.

À l'île du Petit Mécatina, près de 50 pièces de barriques, dont cette aisselle trouvée en 2011, ont été conservées dans le sol gorgé d'eau. Aucune structure n'est présente à cet endroit. Il pourrait toutefois s'agir d'une aire de travail à aire ouverte ou d'une zone de rejet liée à une tonnellerie adjacente. Pour des raisons logistiques et financières, ces pièces ont été enfouies de nouveau sur le site après une étude sommaire lors des fouilles. Les pièces de barriques trouvées en contexte subaquatique sont généralement mieux conservées et témoignent davantage des activités tonnelières à l'île du Petit Mécatina.

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Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • L'aisselle de barrique fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne du rôle important des barriques de bois utilisées sur les navires pour le transport de l'huile dans l'industrie baleinière. L'assemblage de ces contenants se fait sur les lieux de pêche par des tonneliers faisant partie de l'équipage des baleiniers. La mise au jour de barriques sur les sites archéologiques, tout comme les outils des tonneliers et les traces laissées par le travail du bois, témoignent de l'une des activités les plus importantes sur les lieux de pêche.

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    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

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    Références

    Notices bibliographiques :

    • FITZHUGH, William W. The Gateways Project 2011. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center/Smithsonian Institution, 2012. 147 p.
    • LOEWEN, Brad. « Les tonneaux de l'épave 24M ». BERNIER, Marc-André, Robert GRENIER et Willis STEVENS. L'archéologie subaquatique de Red Bay : la construction navale et la pêche de la baleine basques au XVIe siècle. Ottawa, Parcs Canada, 2007, p. 5-49.
    • ROSS, Lester A. « 16th-Century Spanish Basque Coopering ». Historical Archaeology. Vol. 19, no 1 (1985), p. 1-31.

    Multimédias disponibles en ligne :

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