Répertoire dupatrimoineculturel du Québec

Jarre à olives

Type :

Patrimoine mobilier (Bien archéologique)

Autre(s) nom(s) :

  • Amphore

Région administrative :

  • Capitale-Nationale

Municipalité :

  • Québec

Date :

  • 1560 – 1620 (Importation)
  • 1560 – 1800 (Typologie)
  • 2001 – 2013 (Intervention archéologique)
  • 2008 (Découverte)

Classification :

  • Bien archéologique > Objets de distribution et de transport > Contenant
  • Bien archéologique > Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : préparation et conservation des aliments

Éléments associés

Inventaires associés (1)

Description

La jarre à olives sert à entreposer et à transporter des denrées liquides ou solides comme le vin, l'huile ou les olives. Elle aurait été fabriquée entre le milieu du XVIe et la fin du XVIIIe siècle. La jarre de terre cuite grossière ibérique, presque complète, présente une forme ovoïde avec une base pointue. Elle mesure 33 cm de hauteur, et son diamètre maximal atteint 26,7 cm.

Provenance archéologique :

  • EdBt-3 > Numéro de catalogue 2089

Culture :

  • Basques

Fonctions / usages :

Les jarres à olives ibériques servent à l'entreposage et au transport maritime de liquides ou de solides, alimentaires ou autres. Elles servent notamment à transporter le vin, l'huile d'olive, le vinaigre, le miel, les olives entières, les haricots, les amandes et les câpres, mais aussi le goudron et la poudre à canon.

Lieu de production :

  • Europe > Espagne > Andalousie > Séville

Type de fabrication :

Artisanal

Technique de fabrication :

  • Assemblé
  • Cuit
  • Façonné
  • Lissé
  • Tourné

Matériaux :

  • Céramique - terre cuite grossière (commune) (Ibérique sans glaçure)

Dimensions :

  • Diamètre extérieur, Rebord (Mesurée / intégral) : 9,7 centimètre(s)
  • Diamètre extérieur, Épaule (Mesurée / intégral) : 26,7 centimètre(s)
  • Diamètre intérieur, Rebord (Mesurée / intégral) : 6,9 centimètre(s)
  • Épaisseur, Paroi (Mesurée / intégral) : entre 0,7 et 2 centimètre(s)
  • Épaisseur, Lèvre (Mesurée / intégral) : 1,8 centimètre(s)
  • Hauteur, Rebord (Mesurée / intégral) : 2,8 centimètre(s)
  • Hauteur (Mesurée / intégral) : 33 centimètre(s)

Intégrité :

Objet complet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (75% et plus de l'objet)

Nombre de biens :

1

Nombre de fragments :

3

Numéro de l'objet :

  • CARQ : 15
  • Numéro archéologique : EdBt-3-2089
  • Numéro précédent : EdBt-3:2089c
  • Numéro précédent : EdBt-3:2089a
  • Numéro précédent : EdBt-3-2008-SA-E0-C1
  • Numéro précédent : EdBt-3-E-001
  • Numéro précédent : EdBt-3:2089b

Discipline :

  • Archéologie historique

Altérations :

  • Brûlure : Face extérieure
    Un dépôt de suie noirâtre se trouve sur la partie inférieure
     
  • Brûlure : Tranche
    Un dépôt de suie noirâtre se trouve sur la partie inférieure
     
  • Biologiques : Sur l'épaule
    Des plantes subaquatiques se sont incrustées dans la pâte sur l'épaule
     
  • Érosion : Face extérieure
    La paroi extérieure est blanchâtre car elle a subi une décoloration dû à l'érosion lors de son séjour marin.
     
  • Bulle d'air : Intérieur de corps
    Lors de la cuisson, une réaction à causé la création de bulles d'air à l'intérieur du corps de la pâte, surtout au niveau de l'épaule, créant des cavités qui ont déformées localement les parois.
     

Haut de la page

Statuts

Statut Catégorie Autorité Date
Inventorié --
 

Haut de la page

Informations historiques

La jarre à olives en terre cuite grossière ibérique est fabriquée dans le sud de l'Espagne, dans la région de Séville en Andalousie. Des jarres de forme très similaire sont aussi produites au Portugal. La pâte utilisée pour la fabrication de ces jarres est très grossière et très poreuse, sa couleur orangée présentant parfois un centre gris. Elle renferme de grandes inclusions minérales et un peu de mica. De forme ovoïde avec une base pointue, leur fabrication doit se faire en deux temps afin de pouvoir assembler les deux extrémités. Une rainure entourant le col de la jarre suggère que le col et l'ouverture en forme de beignet sont probablement ajoutés à la jarre une fois le corps et sa base montés sur le tour. L'exécution demeure néanmoins rapide, car les sillons de fabrication restent imprimés sur la pâte et la finition se résume à un lissage sommaire.

Issue d'une longue tradition trouvant ses racines dans les amphores méditerranéennes de l'époque gréco-romaine, la fabrication des jarres à olives s'étend du début du XVIe au XIXe siècle. La forme de ce type de contenant et de son ouverture connaît plusieurs changements durant cette période de quatre siècles. Dès le début du XVIe siècle, ces jarres sont conçues afin de répondre aux besoins des colonies espagnoles. Elles servent alors essentiellement à l'entreposage et au transport maritime d'une grande variété de denrées liquides et solides comme le vin, l'huile d'olive, le vinaigre, le miel, les câpres, les noix, les amandes, les fèves ou les pois chiches. D'autres produits sont également transportés dans ces contenants, dont le goudron ou la poudre à canon. Par ailleurs, ces jarres très solides de forme arrondie conviennent parfaitement aux conditions de transport difficiles sur les navires et leur usage se répand largement dans les colonies espagnoles. La forme de la présente jarre est quant à elle précisément associée au transport de l'huile d'olive. Elle a sans doute été apportée à l'île du Petit Mécatina pendant l'occupation du site par les Basques entre 1560 et 1620 environ.

L'utilisation de la jarre a laissé un dépôt de suie noirâtre, possiblement causé par la chaleur, s'observant sur la partie inférieure de la jarre ainsi que sur la tranche. Au niveau de l'épaule, des plantes subaquatiques se sont incrustées dans la pâte et leur décomposition a créé une texture fibreuse. En outre, les conditions subaquatiques ont entraîné une décoloration de la paroi extérieure.

La jarre à olives est trouvée en 2008 à l'île du Petit Mécatina à la surface du fond marin, à l'extrémité ouest de la limite du site subaquatique. Aucune fouille n'a été entreprise à cet endroit, car il semble s'agir d'un objet isolé plutôt que d'un dépôt d'occupation. Par contre, d'autres tessons de jarres à olives ont été trouvés dans des dépôts subaquatiques stratifiés. Aucun fragment ne provient du site terrestre, ce qui pourrait indiquer que les occupants ne les apportaient pas à terre.

Haut de la page

Évaluation d'inventaire

  • Numérisation de la collection archéologique de référence du Québec (2016 - )
    Société du musée d'archéologie et d'histoire de Montréal Pointe-à-Callière


  • La jarre à olive fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle présente une excellente intégrité. Elle illustre ainsi une des formes possibles de ce type de contenants.

    Haut de la page

    Emplacement

    Region administrative :

    • Capitale-Nationale

    MRC :

    • Québec

    Municipalité :

    • Québec

    Arrondissement municipal :

    • Les Rivières

    Adresse :

    • 1825, rue Semple

    Localisation informelle :

    Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec

    Code Borden

    EdBt-3      

    Haut de la page

    Références

    Notices bibliographiques :

    • AVERY, George E. Pots as Packaging: The Spanish Olive Jar and Andalusian Transatlantic Commercial Activity, 16th-18th Centuries. University of Florida, 1997. 332 p.
    • DEAGAN, Kathleen. Artifacts of the Spanish Colonies of Florida and the Caribbean, 1500-1800. Volume 1: Ceramics, Glassware, and Beads. Washington, D.C., Smithsonian Institution Press, 1987. 222 p.
    • FITZHUGH, William W. et Ben FORD. The Gateways Project 2008. Land and Underwater Excavations at Hare Harbor, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center, 2009. 109 p.
    • FITZHUGH, William W., Anja HERZOG, Brenna MCLEOD et Sophia PERDIKARIS. « Ship to Shore: Inuit, Early Europeans, and Maritime Landscapes in the Northern Gulf of St. Lawrence ». FORD, Ben, dir. The Archaeology of Maritime Landscapes (When the Land Meets the Sea). New York, Springer, 2011, p. 99-128.
    • GOGGIN, John M. The Spanish Olive Jar : An Introductory Study. Yale University Publications in Anthropology, 62. New Haven, Department of Anthropology, Yale University, 1960. 40 p.
    • MARKEN, Mitchell W. Pottery from Spanish Shipwrecks, 1500-1800. Gainesville, University Press of Florida, 1994. 264 p.

    Multimédias disponibles en ligne :

    Haut de la page

    Gouvernement du Québec

    © Gouvernement du Québec, 2013