Villa Saint-Vincent

Haut de la page

Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

Haut de la page

Le père Gustave Debeauquesne, de l'ordre de Saint-Vincent-de-Paul, achète une propriété dans la région de Charlesbourg avec maison et ferme. Les religieux nomment le site « La côte Sainte-Marie » et utilisent l'endroit comme maison de repos pour les novices de Québec. En 1922, la maison de ferme est agrandie et ils la nomment « Maison Sainte-Marie ». En 1926, la communauté ouvre un cimetière au nord-ouest de leurs terres de Charlesbourg pour leurs religieux décédés, près de la propriété des Sœurs de Saint-François-d'Assise. En 1932, commence la construction d'une maison de retraite fermée utilisée à l'année, qui se nomme d'abord la « maison Jésus-Adolescent » et qui deviendra la « Villa Saint-Vincent ». L'édifice est inauguré l'année suivante en 1933. Une grande bienfaitrice de la communauté, Mlle Anna Berthiaume, fait un don de 20 000 $ qui permet la construction de cet édifice.

Les retraites des pères de Saint-Vincent-de-Paul sont populaires. En effet, ils sont reconnus pour être des hôtes et conférenciers de calibre. Ils excellent auprès des jeunes et les accompagnent de l'enfance jusqu'à l'âge adulte.

Avec les nouvelles règles scolaires imposées par le gouvernement, les retraites fermées n'ont plus la cote. En 1965, la communauté de Saint-Vincent-de-Paul transforme la partie ouest de la villa Saint-Vincent en résidence pour les religieux âgés et le sera jusqu'en 1979. La centrale des patros, organisme géré par les pères de Saint-Vincent-de-Paul, y installe ses bureaux. Dans les années 1990, le bâtiment est vendu à un promoteur avec la promesse d'en faire des logements collectifs. Ce dernier transforme la résidence en 33 logements et la chapelle gothique devient un espace commun pour les locataires.

La maison Sainte-Marie, le juniorat, quant à elle, sert à l'éducation et à la formation classique de jeunes gens qui se destinent à la vie religieuse dans la communauté de Saint-Vincent-de-Paul jusque dans les années 1960. À partir de 1965, les élèves sont redirigés vers le séminaire intercommunautaire de Saint-Augustin. Entre 1965 et 1979, l'édifice accueille une école pour handicapés visuels. Les écoliers vont dîner à la villa où les religieux âgés collaborent aux repas et à la vaisselle des jeunes. Dans les années 1980, la municipalité de Charlesbourg utilise le bâtiment pour abriter la bibliothèque et le service de loisir. Par la suite, la bibliothèque déménage et les locaux sont transformés en logement. En 2004, un étage est ajouté à l'ancienne école.

En 1986, la congrégation fait déménager son cimetière au cimetière Belmont et les religieux à la Maison Laure-Gaudreault ou au patro Saint-Vincent.

Haut de la page

Inventaire patrimonial de l'arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec, à l'extérieur du site patrimonial déclaré de Charlesbourg (2018)
Ville de Québec

Le bâtiment implanté au 5725, avenue de la Villa-Saint-Vincent possède une bonne valeur patrimoniale qui repose sur son ancienneté et son intérêt historique, son intérêt architectural ainsi que sur sa position.

Le bâtiment possède une bonne valeur d'âge. Les religieux de Saint-Vincent-de-Paul font construire le bâtiment en 1932-1933 suite à la réception d'un don de 20 000 $ de Mlle Anna Berthiaume. L'édifice est destiné à accueillir les frères et les jeunes pour des retraites fermées. Jadis, il portait le nom de « maison Jésus-Adolescent ».

La villa présente une bonne valeur architecturale en raison de se représentativité par rapport aux grandes résidences religieuses implantées sur les hauteurs de Charlesbourg. L'édifice en brique, surplombant la vallée de la rivière Saint-Charles, possède une architecture élaborée teintée d'éclectisme. Son architecture d'origine est encore perceptible malgré les nombreuses modifications apportées lorsqu'il a été réhabilité en édifice de logements.

La villa possède une valeur d'usage supérieure. Elle a successivement été une résidence pour les retraites fermées, une résidence pour les religieux retraités, des locaux pour la gestion des patros avant d'être finalement convertis en logements sociaux. Cette capacité d'adaptation confère au bâtiment une excellente valeur d'adaptabilité.

La villa présente une bonne valeur d'authenticité en raison des nombreuses interventions réversibles qui ont modifié son état d'origine et de la préservation de quelques composantes anciennes ou traditionnelles. Lors de la transformation de la résidence en logements sociaux, le bâtiment est mis aux normes et plusieurs modifications sont apportées. Notamment, on remarque que les fenêtres ont été remplacées par un modèle récent, tout comme les portes. Les verrières du rez-de-chaussée ont été prolongées sur les trois étages et des balcons ont été ajoutés. La chapelle a été convertie en salle commune et certains de ces vitraux ont été conservés.

La villa Saint-Vincent possède une bonne valeur de position. Elle est située sur la côte Sainte-Marie dans un ancien milieu de villégiature. Elle est située sur l'avenue de la Villa-Saint-Vincent, artère nommée ainsi parce que la route menait à ladite villa. Sa façade principale est orientée vers le sud, méthode d'implantation traditionnelle, et surplombe la vallée de la rivière Saint-Charles. À ce chapitre, elle imite les résidences des Pères Eudistes et des Sœurs de Saint-François-d'Assise, aussi implantées à flanc de coteau.

Haut de la page

Haut de la page

Haut de la page