Presbytère de Notre-Dame-des-Laurentides

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Statut	Catégorie	Autorité	Date
Inventorié	--

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Une église est réclamée par les habitants de la vallée du lac Saint-Charles et du nord de Charlesbourg au début du 20e siècle. En réponse à cette demande, un lieu de culte est construit en 1905 dans le secteur de rivière Jaune, près du moulin Pelletier, où se trouve une concentration d'habitations. Un premier curé, Charles-Ovide Godbout, est nommé pour prendre en charge la nouvelle cure. La paroisse Notre-Dame-des-Laurentides est érigée canoniquement en 1909. Nous ignorons à quel endroit loge alors ce premier abbé, puis ses successeurs, puisque ce presbytère n'est construit qu'en 1930. Ce presbytère est construit en 1930 pour loger le curé de la paroisse de Notre-Dame-des-Laurentides. Les plans sont redevables à l'architecte Héliodore Laberge. Le presbytère a survécu à l'incendie qui a détruit l'église voisine en 1990. Celle-ci a été reconstruite l'année suivante et est dorénavant rattachée au presbytère par un passage. Le remplacement de la brique du presbytère date de cette époque afin de l'harmoniser avec celle du nouveau lieu de culte.

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Inventaire patrimonial de l'arrondissement de Charlesbourg de la ville de Québec, à l'extérieur du site patrimonial déclaré de Charlesbourg (2018)
Ville de Québec

Le presbytère de Notre-Dame-des-Laurentides, implanté au 1365, avenue de la Rivière-Jaune, possède une bonne valeur patrimoniale qui repose surtout sur son ancienneté, son intérêt historique, son intérêt architectural, son usage et la conservation de composantes d'origine.

Le presbytère possède une bonne valeur d'âge et un bon intérêt historique. Un lieu de culte est construit en 1905 dans le secteur de rivière Jaune, près du moulin Pelletier, où se trouve une concentration d'habitations. Un premier curé, Charles-Ovide Godbout, est nommé pour prendre en charge la nouvelle cure. Nous ignorons à quel endroit loge alors ce premier abbé, puis ses successeurs, puisque ce presbytère n'est construit qu'en 1930.

Le presbytère présente une bonne valeur architecturale en raison de sa représentativité par rapport à la maison cubique. La demeure est de type de la maison cubique (Four Square House). Particulièrement populaire pour la quantité d'espace habitable qu'elle offre, elle se reconnait par son plan carré, ses deux ou trois étages coiffés d'une toiture à quatre versants ou plate et sa composition classique. Ce modèle est adapté au goût et à l'aisance de ses propriétaires. Dans ce cas-ci, la bâtisse est agrémentée d'une lucarne avec un fronton interrompu qui octroie une certaine prestance à l'édifice. À noter que ce type de résidence était particulièrement prisé par le clergé catholique au Québec dans la construction de presbytère. Ce presbytère est réalisé selon les plans de l'architecte Héliodore Laberge qui a notamment à son actif autant de réalisations religieuses que profanes au cours de la première tranche du 20e siècle.

Le presbytère possède une valeur d'usage supérieure. En tant que presbytère, le bâtiment rappelle l'importance du clergé catholique et des curés de paroisses dans le Québec d'avant la Révolution tranquille. Il servirait encore aujourd'hui à loger un curé.

Le presbytère présente une bonne valeur d'authenticité en raison de la conservation de plusieurs éléments anciens ainsi que de la nature réversible des interventions qui ont altéré son état d'origine. Le revêtement en brique d'origine a fait place à un nouveau revêtement de brique, mais de couleur rosâtre cette fois-ci, couleur qui ne cadre pas avec le style et l'ancienneté du bâtiment. Les trois petites ouvertures de fenêtre du gable, qui reprenaient un modèle palladien, ont été remplacées par une ouverture unique en arc en plein cintre, toutes les portes et les fenêtres d'origine ont été remplacées par des modèles à manivelle et des portes en acier. Anciennement, la porte de l'entrée principale était à double vantail surmontée d'une imposte, la porte du balcon possédait des croisillons et les fenêtres semblaient être à battants avec des imposte. Les garde-corps en bois ont fait place à des modèles en aluminium. Le revêtement de la toiture en tôle canadienne, le revêtement en tôle à baguettes de l'auvent, le mât de drapeau au-dessus de la lucarne et l'auvent sont des éléments d'origine qui ont été conservés. Avec la reconstruction de l'église en 1991 après l'incendie qui l'avait détruite, le presbytère a été rattaché au temple par une aile couverte accrochée à la façade arrière.

Le presbytère possède une bonne valeur de position. Son paysage rural d'origine, caractérisé par la présence de champs cultivés, de fermes et de boisés, a bien changé avec l'établissement de lotissements en banlieue et de complexes commerciaux. Il se trouve toutefois sur son site d'origine, à la gauche de l'église de Notre-Dame-des-Laurentides, au cœur du noyau villageois de cette ancienne municipalité. Cette résidence s'élève devant l'avenue de la Rivière-Jaune, une artère ancienne, aménagée en 1829 pour joindre le rang Saint-Pierre au canton de Stoneham.

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